Le livre mystère et l’activité surprise de Noël [2022]

Noël, Décembre, Fond, Décoration

Avant de commencer cet article, je tenais à souhaiter à toutes les personnes qui le fêtent, un très Joyeux Noël, et envoyer un petit coucou à toutes celles qui ne le fêtent pas que ce soit par choix ou non.  Ensuite, je voulais vous parler de deux petites surprises, dont l’une qui va accompagner mon après-midi de Noël, du moins en partie : un livre mystère et une activité surprise.  Lire la suite

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La partition de Flintham, Barbara Baldi

https://www.babelio.com/couv/CVT_La-partition-de-Flintham_105.jpg

Un roman graphique à la Jane Austen, une histoire de destin implacable, servie par un graphisme étonnant. Le temps passe dans le Comté de Nottinghamshire, les saisons se suivent et se pourchassent, comme celles de la vie. Lire la suite

Le livre mystère de Noël

Livre, Cadeau, Cordon, Cordon D'Or, Or

Le samedi avant Noël, je suis allée récupérer quelques réservations à la médiathèque et en ai profité pour fureter un peu dans les rayons, avant de tomber sur un coin avec des livres, CD et DVD emballés dans du papier cadeau.

Après avoir lu les différents extraits de livres collés sur les emballages, j’ai jeté mon dévolu sur ce joli paquet :

Et voici, le roman que j’ai eu le plaisir de découvrir : Le Fléau des rois de Jenn Lyons.

Le choeur des dragons, tome 1 : Le fléau des rois par Lyons

Kihrin a grandi dans les quartiers pauvres de la Cité capitale. Voleur et fils de ménestrel élevé dans une maison close, il a été bercé par les fables évoquant des princes disparus et des aventures trépidantes.
Lorsqu’il est malgré lui désigné comme le fils perdu d’un seigneur cruel et corrompu, Kihrin se retrouve à la merci des querelles de pouvoir et des ambitions politiques qui animent sa nouvelle famille.

Quasi prisonnier, Kihrin découvre qu’être un prince disparu n’a pas grand-chose à voir avec les histoires des ménestrels.
D’ailleurs, il s’avère que celles-ci lui ont bien menti : sur les dragons, les démons, les dieux, les prophéties… et l’idée que le héros gagne toujours à la fin.

Peut-être Kihrin n’est-il pas ce héros, finalement. Car il n’a pas pour destin de sauver le monde… mais de le détruire.

Le hasard faisant bien les choses, j’avais déjà repéré ce titre, mais j’avoue que le nombre de pages m’avait quelque peu découragée. Je ne pense pas que j’aurais le temps de le lire ces prochaines semaines, mais le fait d’avoir pu en découvrir quelques pages m’a rassurée sur le style de l’auteur auquel j’accroche pas mal. Ce n’est donc que partie remise.


J’ai adoré le principe et le doux sentiment d’excitation au moment de choisir et d’ouvrir le paquet. Cela m’a donné l’impression, non pas d’emprunter un livre, mais de recevoir un cadeau de Noël avant l’heure. Je sais que le concept n’est pas nouveau, mais c’est la première fois que j’ai la chance de pouvoir le tester, et je dois avouer que je suis conquise ! J’espère d’ailleurs que l’opération sera renouvelée que ce soit à l’occasion des fêtes de Noël ou de manière régulière.

Et cerise sur le gâteau, j’ai pu récupérer l’emballage et le ruban pour emballer les cadeaux de Noël de ma sœur.

Et vous, vous connaissez le principe ?
Vous plaît-il ?

 

Transforme-toi en chauve-souris à pattes velues, Maude Royer

Couverture Transforme-toi en chauve-souris à pattes velues

Ouvre ce livre pour te transformer en une rigolote chauve-souris à pattes velues nommée Poilu. Dans son pays, le Brésil, ce petit vampire fait très peur aux enfants. Il n’est pourtant pas méchant!

Poilu a un grand rêve: faire rire les enfants. Il a besoin de ton aide pour y arriver. Viens, entre dans son monde peuplé de jaguars, de singes et de clowns!

Seras-tu capable de réaliser le grand rêve de cette toute petite chauve-souris ?

ADA (9 octobre 2017) – 66 pages

AVIS

Suivant le principe des livres dont on est le héros, cet ouvrage jeunesse, à la couverture aussi mignonne que pailletée, nous plonge dans la peau de Poilu, une chauve-souris vampire à pattes velues. Notre chauve-souris a un rêve, faire rire les enfants. Mais pas facile quand, au lieu de leur donner le sourire, on les fait fuir ! C’est que, voyez-vous, ils craignent pour leurs cheveux et leur sang ! Dommage qu’ils aient trop peur pour que Poilu ait le temps de leur expliquer qu’il préfère les insectes aux cous graciles des enfants, et que si sa vue est mauvaise, son radar interne est, quant à lui, infaillible…

Mais rien n’est perdu puisqu’en acceptant de prendre sa place durant cette petite aventure, chaque lecteur s’est donné la mission d’aider Poilu à atteindre son rêve. Et pour ce faire, il faudra prendre des décisions suivant son instinct, sa logique, ou son envie de taquiner gentiment notre chauve-souris en faisant des choix que l’on pressent d’emblée mauvais. L’adulte en moi a dû trop tôt s’exprimer puisque j’ai très vite réussi la mission, mais cela ne m’a pas empêchée de reprendre ma lecture depuis le début en variant les scénarios, de manière à avoir un aperçu global du livre.

Un livre qui vous donnera l’occasion de rencontrer, en plus de quelques jeunes humains, des animaux divers et variés propres à la forêt amazonienne où l’action se déroule : tapir, jaguar, perroquet, tatou… Tous ces animaux sont représentés par de sympathiques illustrations en noir et blanc. Certains se montreront coopératifs quand d’autres testeront sans vergogne votre sens de l’humour que l’on espère, pour votre bien, fort développé ! Vous devrez également vous sortir d’un labyrinthe, trouver l’intrus parmi des frères chauves-souris, décider s’il est préférable de lancer une tarte à la crème à un clown ou sculpter des ballons en forme d’animaux, décoder un message secret…

Non, il n’y a pas à dire, on ne s’ennuie pas un instant durant cette amusante aventure que je conseillerais aux enfants qui ont envie de concilier lecture et divertissement, mais également aux lecteurs plus âgés qui ne résistent pas au plaisir d’incarner un sympathique animal victime de préjugés. Et puis, n’est-ce pas agréable de pouvoir voler sans trop de danger dans la plus fascinante des forêts ? On appréciera également le côté pédagogique de cet ouvrage qui permet de découvrir l’habitat naturel de la chauve-souris vampire à pattes velues, des informations sur cette espèce, des données géographiques…

Amitié, tout ce qui nous lie, Heike Faller et Valerio Vidali

Amitié, tout ce qui nous lie par Faller

Ce livre est dédié à toutes les amitiés : les éphémères, celles qui durent toute une vie, celles qui sont devenues des histoires d’amour et celles que nous n’avons pas osé sauver.

Sous-Sol (1 octobre 2020) – 180 pages – Relié (19,90€)

AVIS

Quand Babelio m’a proposé de recevoir Amitié, tout ce qui nous lie, je n’ai pas hésité une minute, attirée par la perspective de découvrir un ouvrage graphique abordant un sujet ô combien important, l’amitié. N’oublions pas, pour reprendre Aristote, que l’homme est un animal social.

Que l’on approuve ou non la pensée de ce grand philosophe, je pense que ce livre pourra plaire à un large public, l’amitié revêtant une place plus ou moins importante dans la vie de chacun. Or ce que nous propose ici Heike Faller, ce n’est ni plus ni moins qu’une magnifique ode à l’amitié, celle d’une vie, celle de quelques instants, celle qui naît d’un centre d’intérêt commun, de circonstances particulières ou du plus parfait des hasards, celle qui perdure malgré la distance et les années, celle qui se délite sans que l’on ne sache vraiment pourquoi, celle qui nous échappe avant de revenir s’imposer dans notre vie comme une évidence ou à l’inverse, celle que l’on n’avait pas vu venir et qui prend le temps d’éclore, celle qui devient histoire d’amour…

Au gré des pages, le lecteur ne pourra que retrouver certaines scènes faisant écho à son propre passé et à ses propres expériences : les discussions jusqu’au bout de la nuit et les secrets murmurés dans le silence de l’obscurité, les jeux plus ou moins sages, les bons moments et les bonbons partagés (importants, les bonbons, mais ça marche aussi avec le chocolat), les voyages, les éclats de rire parfois gênants pour les autres, mais tellement vivifiants pour les amis qui les partagent, la jalousie, l’oreille attentive et le soutien indéfectible malgré les divergences d’opinions et les petits défauts qui font de l’autre ce qu’il est, un véritable ami !

Évidemment, toutes les pages n’ont pas résonné en moi avec la même force, mais toutes m’ont touchée, voire parfois émue, grâce aux souvenirs qu’elles ont fait remonter à la surface. Une raison suffisante, s’il en fallait une, pour se laisser tenter et submerger par ce très bel ouvrage qui bénéficie d’un travail éditorial de qualité : format carré et relié facile à prendre en main, couverture soft touch très agréable qui rappelle la douceur des moments partagés entre ami(e)s dont l’illustration de couverture est, pour moi, un joli exemple, mise en page intéressante et agréable avec des double-pages entièrement illustrées et rehaussées d’un texte toujours économe en mots, mais pas en beauté, en poésie et en émotions…

Il se dégage ainsi beaucoup de lumière et de douceur de cet album illustré par Valerio Vidali qui a pris le parti de nous offrir des illustrations colorées que l’on pourrait qualifier de naïves et épurées. Un style, dont je ne suis en général pas la plus grande amatrice, mais qui se marie ici à merveille avec le texte et qui lui donne encore plus de force. Ce que suggère avec subtilité et concision Heike Faller, l’illustrateur lui donne vie et nous en fait ressentir toute la puissance. On appréciera également, en fin d’ouvrage, les quelques pages expliquant la genèse de l’album.

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En conclusion, de par l’universalité du thème abordé et de la douceur avec laquelle cela est fait, Amitié, tout ce qui nous lie est un très bel ouvrage à mettre entre toutes les mains afin de redécouvrir une vérité que le rythme effréné de la vie actuelle aurait vite fait de nous faire oublier : l’importance de l’amitié. Beau, tendre, poétique, doux et chaleureux, un album à lire et à relire seul ou entre ami(e)s…

Je remercie les Éditions du sous-sol et Babelio pour m’avoir envoyé ce livre en échange de mon avis.

My bullet journal – mon meilleur allié du quotidien, Évidence Éditions

My bullet journal, mon meilleur allié du quotidien

Le Bullet journal est votre allié au quotidien.
Il vous aidera à vous organiser, à gérer vos différentes tâches; vous gagnerez en productivité, ainsi vous éviterez la procrastination et vous serez plus organisés.
Calendrier, budgets, repas, anniversaires… tout y est !
Votre créativité sera boostée à 100% grâce à ses pages customisables.
À vous la Zen Attitude.

Évidence Éditions – 344 pages – 12,99€

AVIS

Vous êtes probablement nombreux à avoir vu passer, sur Instagram et ailleurs, la folie « bullet journal » avec des journaux qui frisent parfois l’œuvre artistique. Cette méthode d’organisation et d’optimisation de son temps m’attire depuis plusieurs mois, mais je n’ai jamais osé me lancer. À force de voir des carnets plus beaux les uns que les autres, j’ai fini par avoir l’impression qu’il fallait posséder une bonne dose de créativité pour arriver à faire quelque chose de correct et d’assez agréable pour avoir envie de l’utiliser sur la durée.

N’étant pas particulièrement créative ni très douée pour tout ce qui touche aux arts plastiques, j’avais donc abandonné l’idée avant de découvrir My bullet journal d’Évidence Éditions. Sa particularité : avoir des pages déjà imprimées à remplir, ce qui vous évite de devoir réfléchir pendant des heures aux catégories que vous souhaitez insérer dans votre journal.

Ce principe ne conviendra pas à tout le monde, mais pour moi, c’est le compromis idéal entre mon envie de tester le bullet journal et mon découragement à l’idée de partir de zéro. Le contenu est riche et plutôt bien pensé même si toutes les catégories ne vous intéresseront peut-être pas :

  • un planning annuel

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  • pour chaque mois : un planning, les objectifs du mois et les envies de shopping, une double page pour gérer son budget, une page pour noter les livres que l’on souhaite lire et les séries/films que l’on aimerait voir (la catégorie que j’ai la plus utilisée), un dessin à colorier pour suivre son humeur, une page feel good où l’on note des mots qui font du bien, un planning pour chaque semaine du mois, des pages de suivi des consommations de boissons durant le week-end, des pages pour noter les courses et planifier les repas…

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  • disséminées tout au long du bullet journal, on retrouve également d’autres thématiques souvent saisonnières : anniversaires, informations sur son animal de compagnie, organisation de la Saint-Valentin, vacances, musique, créativité, cadeaux de Noël…

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Ayant en ma possession ce bullet journal depuis un petit moment, j’ai pu totalement me l’approprier et ai fini, au fil des semaines, par détourner certaines catégories. À titre d’exemple, j’ai transformé le suivi de consommation de boissons en suivi de séries coloriant un verre à chaque épisode vu. La liste des courses est devenue un espace pour noter les thés que j’aimerais tester et laisser mes impressions de dégustation. Quant aux illustrations à colorier, je les ai considérées comme de simples coloriages ne ressentant pas le besoin de suivre l’évolution de mon humeur…

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Ce carnet, bien que déjà imprimé, permet donc, dans une certaine mesure, de le personnaliser et de le faire évoluer afin qu’il corresponde à nos attentes. Je pense rester sur ce bullet journal parce qu’en l’utilisant, je me suis rendu compte qu’il me suffisait et que si j’adore admirer de beaux carnets sur la toile, je n’ai ni l’imagination ni la patience pour me lancer dans l’aventure. Il aurait néanmoins été sympathique de trouver quelques pages blanches chaque mois afin de laisser la possibilité à chacun de se créer quelques entrées personnelles. 

En bref, si vous aussi vous avez envie de tester le bullet journal, mais que vous souhaitez y aller en douceur et/ou que vous ne vous sentez pas le courage de partir de zéro, cet ouvrage est fait pour vous. Rapide à remplir et simple d’utilisation, il vous permettra de vous organiser de manière ludique et pratique.


Retrouvez My bullet journal sur le site d’Évidence Éditions que je remercie pour sa confiance. 

NB : jusqu’à fin juin, la maison d’édition offre My bullet journal pour toute commande passée sur leur site. 

Mes sincères condoléances : les plus belles perles d’enterrements, Guillaume Bailly

Couverture Mes sincères condoléances, tome 1

J’avais vu passer ce livre notamment sur le blog Lire sous la lune

PRÉSENTATION ÉDITEUR

L’enterrement est un moment fort, solennel, unique. Mais le dernier hommage à un proche peut parfois devenir culte ! Les cérémonies sont souvent le théâtre d’événements étonnants, drôles, extravagants, tragiques, toujours originaux. Entre rires et larmes, l’auteur nous ouvre les portes de sa longue expérience de croque-mort et nous fait partager les petits et grands dérapages croisés dans sa carrière. Un ouvrage garanti  » 100 % vécu  » : bourdes familiales, lapsus macabres, incidents techniques et gaffes en tout genre. Tout est vrai, c’est la vie !

Pocket (1 octobre 2016) – Poche – 6,95€ – Autres formats : ebook, livre audio

AVIS

Lu il y a plusieurs mois, je n’en garde pas un souvenir assez précis pour vous en donner un avis détaillé, mais je peux néanmoins vous dire que cette lecture m’a permis de prendre un peu de recul vis-à-vis de la mort. Pour différentes raisons, c’est un sujet qui m’a toujours beaucoup affectée, je me souviens d’ailleurs, enfant vers 5/6 ans, avoir largement éprouvé la patience paternelle avec ma sempiternelle question du soir :  pourquoi doit-on mourir ?

Spoiler alerte : l’auteur ne répond pas à cette question ! Fort de son vécu et de son expérience, il partage plutôt ici différentes anecdotes notamment sur les demandes insolites de certaines personnes comme cette dame qui tenait à offrir une cérémonie funéraire humaine à son animal de compagnie, ce que soit dit en passant, je comprends parfaitement.

Il y a aussi des situations moins cocasses et plus tristes comme cette personne morte dans son logement sans que personne ne s’en rende compte alors qu’à deux pas de chez elle vivait un individu prompt à s’engager dans toutes sortes de causes humanitaires. Un petit rappel qu’aider son prochain commence aussi par ouvrir les yeux et regarder autour de soi…

Au fil des pages et de cette immersion dans un milieu qui peut sembler obscur, on apprend à dépasser ces clichés que, bien malgré elles, les personnes travaillant dans les pompes funèbres véhiculent. D’une certaine manière, cela désacralise le métier et lui ôte un peu de sa funeste aura. On se rend également compte de l’éthique bien présente dans le métier avec une certaine bienveillance et une juste distance permettant d’accompagner les proches dans une épreuve difficile et délicate. Cela nécessite d’ailleurs parfois un certain sang-froid et une bonne dose de  patience, le deuil n’étant pas vécu de la même manière par tous…

Et puis parce que côtoyer la mort, c’est aussi côtoyer les vivants et leurs bassesses, l’auteur évoque ces situations où les apparences sont trompeuses et pour lesquelles il vaut mieux éviter les jugements intempestifs. On évoquera, par exemple, cette femme mise de côté par la famille du défunt pour la plus grande indignation des employés des pompes funèbres jusqu’à ce qu’ils découvrent que derrière la veuve éplorée, se cache une croqueuse de diamants assez peu respectueuse…

La mort est partout, tout le temps et ne prend pas de vacances. Un fait évident mais qui prend toute son ampleur quand l’on découvre à quel point les pompes funèbres doivent être sur le pied de guerre en permanence pour faire face avec professionnalisme à toutes les situations, parfois humainement difficiles pour ceux qui n’ont pas l’habitude de côtoyer la mort…

Vous aurez donc compris que contrairement à ce que laisse présager le titre, l’auteur ne nous propose pas un livre humoristique, mais plutôt un livre témoignage avec des anecdotes qui prêtent parfois à sourire ou à réfléchir, et qui, pour certaines, ne devraient pas manquer de vous émouvoir. Mais je vous rassure, l’auteur ne tombe jamais dans le pathos, ce qui rend son livre accessible à tous.

Croque-morts, un métier comme les autres ? Pas certain si l’on considère les préjugés encore bien présents autour de cette profession, mais ce petit livre a le mérite de la rendre moins opaque et bien plus humaine. À lire pour mieux comprendre les réalités qui se cachent derrière le métier…

Tu sais pas quoi ?! – Volume 2, Chris Pavone

Tu sais pas quoi ?! - Chris PAVONE - Les Éditions de l'Opportun

Je remercie Babelio et les Éditions de l’Opportun pour m’avoir permis de découvrir Tu sais pas quoi de Chris Pavone.

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Chris Pavone, auteur et animateur du fil Twitter Tu sais pas quoi ?!, suivi par plus de 200 000 personnes, revient avec 500 nouvelles anecdotes 100 % inédites ! Sciences, animaux, énigmes historiques, mystères biologiques surprenants… vous y trouverez de quoi assouvir votre curiosité dans tous les domaines !

Saviez-vous que certaines personnes peuvent être ivres sans avoir bu une seule goutte d’alcool ? Que les alligators peuvent survivre complètement gelés dans la glace ? Qu’aucun arbre ne pourra jamais dépasser les 130 mètres de hauteur ? Que la première invention à passer le mur du son était une arme utilisée dans l’Égypte antique ?

Tu sais pas quoi ?! Ce sont 500 anecdotes historiques, infos scientifiques et savoirs en tous genres qui vont vous faire pétiller l’esprit !

Les Éditions de l’Opportun (mai 2019) – 416 pages – Broché (11,90€) – Ebook (7,99€)


AVIS

J’ai découvert Chris Pavone, déjà bien installé sur Twitter, à travers cette encyclopédie illustrée et riche en anecdotes et informations en tous genres. Une petite caverne d’Ali Baba pour les personnes curieuses qui aiment s’instruire et découvrir des choses en s’amusant.

On est donc loin de l’ambiance cahier d’école ou, pour les plus de trente ans, de l’encyclopédie touffue et avouons-le indigeste de notre enfance. Ici, tout est fait pour rendre l’information simple, variée, divertissante, amusante et intéressante. Cela passe autant par le fond que la forme. À cet égard, j’ai apprécié la mise en forme pleine de peps avec des pages aérées, de nombreuses illustrations en noir et blanc, des tailles et des polices d’écriture variées…

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Un visuel attractif et ludique qui invite à l’évasion d’autant que pris au jeu, on tend à enchaîner les anecdotes les unes après les autres… Entre une après-midi trempette et un aller-retour dans une grande ville voisine, j’ai lu les 400 pages en deux fois sans vraiment m’en rendre compte. Une chance que son petit format rende le livre facilement transportable et très agréable à prendre en main !

Ludique et plein d’humour, ce recueil n’en demeure pas moins une petite mine d’informations et d’anecdotes sur des thèmes très variés : les animaux, l’écologie, le corps humain, l’histoire, la psychologie et les interactions sociales, l’astronomie, les mathématiques, l’art…

Vous apprendrez ainsi :

  • que les rats connaissent l’empathie, que les orangs-outans savent utiliser leur mémoire à long terme pour faire face efficacement à un danger et que les fourmis sont, à bien des égards, des animaux fascinants tout comme les corbeaux et les corneilles capables de reconnaître un visage humain et de remercier quelqu’un qui leur aurait donné à manger,
  • que l’ADN humain est à 50% identique à celui de la banane et que plusieurs milliers de Suédois se sont volontairement équipés d’une micropuce sous la peau,
  • pourquoi il vaut mieux consommer les œufs à la coque et au plat et par quel miracle, un repas préparé par quelqu’un d’autre est toujours meilleur à condition de ne pas abuser des bonnes choses sous peine de terminer dans un linceul comme un roi suédois du XVIIIe siècle,
  • qu’en y passant 8 heures par jour, à raison d’une minute par œuvre, il vous faudrait 2 mois et demi pour voir les 35000 œuvres exposées au Louvre,
  • qu’une relecture permettait de se recentrer sur ses émotions et qu’entrer dans la peau d’un personnage provoquerait un réel changement biologique,
  • que les baobabs ont, en Australie-Occidentale, pu servir de prison par le passé,
  • comment une erreur scientifique a provoqué au Turkménistan un phénomène impressionnant, La porte de l’enfer, que l’on peut, plus de 40 ans après, toujours observer…
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Porte de l’Enfer – Source Wikipédia

Une petite série d’exemples parmi bien d’autres faits qui devraient vous étonner, voire vous estomaquer, vous amuser, vous impressionner, vous laisser songeur, vous pousser à faire de plus amples recherches… Bref, vous faire réagir !

Je n’ai évidemment pas retenu les 500 anecdotes proposées par l’auteur, toutes inédites, mais peu importe puisque après avoir tourné la dernière page, j’ai eu le sentiment d’avoir fait un pas de plus dans le monde fascinant de la connaissance. Cette lecture m’a également apporté des réponses à des questions que je me posais ou des explications sur des choses et des comportements que j’avais pu constater sans me les expliquer. À titre d’exemple, j’ai enfin compris pourquoi mon frère et moi tendions à tirer la langue enfants quand nous étions concentrés poussant notre maître de CP à nous couper virtuellement la langue.

À noter qu’en fin d’ouvrage, un index est proposé, ce qui devrait plaire aux lecteurs cherchant des informations sur un thème précis. Pour ma part, j’ai préféré lire les pages dans l’ordre appréciant la manière dont l’auteur jongle entre les différentes thématiques nous évitant ainsi tout sentiment de lassitude.

En conclusion, par une mise en pages ludique, des illustrations ne manquant pas de mordant, de nombreuses thématiques permettant à chacun de trouver son bonheur, et un ton humoristique rendant la lecture fluide et agréable, cette petite encyclopédie assouvit notre curiosité tout en aiguisant notre soif d’appendre. C’est indéniablement le genre d’ouvrages que l’on prend plaisir à lire, à relire et à partager tout autour de soi. Alors si vous êtes curieux, aimez lire et apprendre en vous divertissant, Tu sais pas quoi ?! est fait pour vous.

Compte Twitter de l’auteur 

Retrouvez le livre sur le site des Éditions de l’Opportun.

 

 

#MeFoot, Lucie Brasseur

Je remercie Lucie Brasseur de m’avoir invitée à lire son dernier livre, #MeFoot.

PRÉSENTATION ÉDITEUR

L’événement est historique. Vingt-huit ans après sa création, la France accueille – enfin – pour la première fois, la Coupe du monde de football féminin.

Un an après le titre retentissant de la bande à Mbappé, l’occasion est inespérée de prendre la parole sur la place des femmes au sein du sport le plus populaire de la planète. Évidemment représentative de ce qu’il se passe dans le reste de la société.

Moins diffusées, (beaucoup) moins rémunérées, moins soutenues dès l’enfance, les footballeuses en particulier, mais de manière plus générale toutes les femmes, « ont trop souvent l’impression de s’incruster dans un monde qui ne veut pas d’elles » (Mélissa Plaza, ex internationale). Les lignes bougent, lentement. À quoi pouvons-nous croire ?

Un voyage exceptionnel au cœur du foot féminin pour que l’on arrête enfin de dire aux femmes qui elles doivent être.

#MeFoot, c’est l’extraordinaire road trip dans lequel Lucie Brasseur (romancière) et l’iconique Marinette Pichon (1ère footballeuse française professionnelle) se lancent à la veille de la 1ère Coupe du Monde de Foot Féminin. Écrit à la première personne du pluriel, comme un roman d’aventure, on rit, on pleure, on tremble, on s’émeut à la lecture de ces pages. 6 pays, 30 personnalités incontournables, un livre et un documentaire qui en finissent avec les clichés.

Éditions du Rêve (13 juin 2019) – 192 pages – Broché (14,95€)

AVIS

Quand l’autrice m’a proposé son livre, j’ai un peu hésité puisque je ne suis pas très foot et que regarder le sport sur un écran m’ennuie prodigieusement que les joueurs soient masculins ou féminins. Au moins, pas de discrimination ! Ce qui est loin d’être le cas dans le milieu très masculin du foot comme le démontre avec un certain panache cet ouvrage.

C’est grâce à une remarque d’apparence naïve, mais parlante sur l’état des inégalités hommes/femmes, d’un petit bout de chou de 6 ans et demi que Lucie Brasseur s’est intéressée à la question du foot féminin et à la place de la femme dans cette pratique sportive. Elle s’est alors lancée dans une enquête d’envergure durant laquelle elle a rencontré et interrogé des professionnelles et professionnels du foot, des politiques, des universitaires… Tout autant de visions qui se croisent et s’entrecroisent dans un ballet de questions/réponses passionnant et rondement mené.

Dès le premier chapitre, les faits interpellent tellement ils surprennent et révoltent : comment est-on passé d’un premier quart de siècle où un match international féminin a enthousiasmé les foules à une interdiction pure et simple pour la gent féminine de tirer dans un ballon ? Les hommes auraient-ils eu peur que les femmes leur volent la vedette ? Une chose reste certaine, apprendre qu’en France, pendant des décennies, les femmes n’ont pas eu le droit de jouer au foot m’a plus que laissée sans voix !

Et ce n’était que le début de ma surprise puisqu’au fil des pages, on découvre dans le monde du sport, a fortiori du foot, un sexisme tellement courant qu’il en devient ordinaire : les différences physiques utilisées pour dénigrer, sous-estimer et exclure, des comportements infantilisants qu’aucun sportif masculin n’accepterait, des questions idiotes qui humilient et/ou décrédibilisent… Ce dernier point n’est hélas pas l’apanage du foot. Je me souviens ainsi d’une rencontre publique avec une autrice à laquelle l’auditoire n’a fait que poser des questions sur son mari : comment vit-il la renommée de sa femme ? Est-ce qu’il doit s’occuper des enfants ? Comment l’aide-t-il dans sa carrière ? Ne se sent-elle pas trop coupable de faire des séances de dédicace loin de son mari et de ses enfants ?… Je loue d’ailleurs la patience de l’autrice et sa gentillesse, mais je suis ressortie de la salle très en colère… Je ne peux donc que compatir avec toutes ces femmes, footballeuses ou non, qui sont victimes au quotidien d’un sexisme franc ou plus latent.

Grâce à l’enquête menée par l’autrice, j’ai découvert un autre point qui m’a, en tant que femme, chagrinée : quand les footballeurs gagnent des millions ou, pour les moins nantis, de quoi vivre très décemment leur vie, beaucoup de footballeuses n’ont pas cette chance. Il semble exister une réelle précarité dans le milieu du foot féminin qui pose une question sur la sécurisation des parcours professionnels et la pérennisation des carrières. Un point qu’il est d’autant plus nécessaire d’aborder que les jeunes générations de femmes qui sont prêtes à faire valoir leur talent sur le terrain semblent rêver d’une carrière à la Mbappé sans se rendre vraiment compte de la réalité actuelle du métier.

Mais avant d’avoir la chance de défendre les couleurs d’une équipe, il faut d’abord avoir la possibilité de jouer. Or, même si les préjugés tombent peu à peu, les femmes ne sont clairement pas toujours les bienvenues sur un terrain de foot comme en témoignent les obstacles rencontrés par les footballeuses interviewées. Il faut dire que la discrimination commence dès l’enfance avec le fameux « le foot, ce n’est pas pour les filles » ou son corollaire, « le foot, c’est pour les garçons ». Pas étonnant que les filles doivent alors se battre deux fois plus pour s’imposer et prouver leur valeur à des garçons qui ont, pour leur plus grand malheur, tendance à sous-estimer leurs adversaires quand une fille est présente dans une équipe…

Avec un titre qui n’est pas sans rappeler le fameux #MeToo lancé sur Twitter et un sujet aussi complexe et vaste que la place des femmes dans le foot, j’ai eu peur d’un livre ardu à lire et à décortiquer alors que je l’ai lu d’une traite sans aucune difficulté. Il n’est pas nécessaire d’être féru(e) de foot féminin ou incollable en matière de féminisme pour s’approprier cette lecture. Les citations en début de chapitre sont très inspirantes, les propos clairs et simples et toujours mesurés, les différentes notions abordées définies de manière précise et succincte, les témoignages pertinents et intéressants, les exemples édifiants… La comparaison du football féminin en France avec la situation dans d’autres pays, quant à elle, apporte une autre perspective très intéressante d’autant qu’elle casse certains préjugés et mythes.

Lucie Brasseur nous offre donc ici un livre documentaire dynamique et très accessible qui met en avant, avec beaucoup d’intelligence et de perspicacité, le lien entre discriminations des femmes dans la société et discriminations des femmes dans le foot. Et parce ce que le foot est le sport qui suscite le plus d’engouement dans le monde, on apprécie que les choses et les mentalités commencent progressivement à évoluer comme l’en attestent l’augmentation du nombre de licenciées, la création d’un maillot spécialement conçu pour les joueuses ou encore l’organisation, pour la première fois depuis sa création, de la Coupe du Monde de football féminin en France.

Des petits pas qui se traduisent dans les témoignages par un certain optimisme quant à l’avenir. Il ne nous reste donc qu’à tout faire pour qu’un jour, il ne soit plus question de foot féminin par opposition au foot masculin, mais de foot tout simplement. Et cela commence par offrir aux femmes des moyens matériels et financiers suffisants pour leur permettre, au même titre que les hommes, de se dévouer entièrement à leur carrière sportive. En attendant, je vous invite à découvrir cet ouvrage instructif et très bien construit avant de visionner le reportage dont j’attends avec curiosité la diffusion.

Retrouvez le livre sur le site des Éditions du rêve.