
Sur le modèle des articles Mini-chroniques en pagaille, j’ai décidé de tenter un nouveau type d’article : Films et séries en pagaille. Chaque fin de mois, je reviendrai rapidement sur les séries et films visionnés. Une expérience qui, je l’espère, me permettra de fixer un peu plus longtemps dans ma mémoire les œuvres vues…
Au niveau des séries, il y a du très bon comme du très mauvais. Quant aux deux films visionnés, sans être transcendants, ils se sont révélés tous les deux divertissants, et parfois, je n’en demande pas plus.
SÉRIES

Je remercie toutes les personnes qui ont pris le temps de partager leur avis sur cette série parce que sans elles, j’aurais peut-être abandonné au bout d’un ou deux épisodes, et cela aurait clairement été une grosse erreur. En effet, si les premiers épisodes sont étranges et quelque peu déstabilisants, on finit par retomber sur quelque chose de plus classique, qui nous fait alors prendre conscience de toute l’audace dont ont su faire montre les scénaristes.
Les épisodes en noir et blanc du début prenant tout leur sens, on réalise que loin de n’être qu’un hommage en même temps qu’une gentille satire des séries cultes qui ont marqué le paysage télévisuel occidental, ils ont une raison d’être et s’insèrent avec brio dans la trame narrative. Je préfère rester vague, mais dans cette série audacieuse, on évoque notamment le deuil et la manière dont chacun y fait face ou refuse d’y faire face. La thématique est bien traitée et offre tout un panel d’émotions allant du rire aux larmes du moins si, comme moi, vous avez la larme facile.
Mais loin de n’être qu’un soap jouant sur la corde sensible, WandaVision, c’est avant tout de l’audace, de l’action, des clins d’œil savoureux à d’autres séries, et beaucoup de mystère. À chaque épisode, on ne peut s’empêcher de se demander où veulent nous emmener les scénaristes et quelle sera l’issue d’une histoire dans laquelle le rêve semble se transformer progressivement en cauchemar. Pour ma part, j’ai adoré suivre la vie de Wanda, de sa famille et de ses voisins, une vie aux contours étranges qui pourrait cacher quelque chose de particulièrement tordu et des vérités surprenantes. Qu’est-on prêt à faire par amour ? Je ne sais pas pour vous, mais pour Wanda, j’aurais envie de répondre, beaucoup !
- Deutsch Les Landes (Prime Video) : abandon

Deutsch Les Landes ou comment transformer une bonne idée en une bouillie infâme ! L’idée de cette maire qui vend une partie de son village à une entreprise allemande pour le sauver était pourtant bonne. En plus d’évoquer la précarisation de certains villages, avec notamment le désengagement de l’État, les scénaristes avaient toutes les clés en main pour nous offrir une comédie jouant sur les stéréotypes entourant les Allemands et les Français.
Quelque chose me dire d’ailleurs que c’était l’idée de départ. Dommage qu’on finisse par se retrouver avec un truc indigeste et lourd, et non avec une série travaillée en vue d’une diffusion. Des situations grotesques n’arrachant même pas un demi-sourire, et pourtant je suis bon public, des scénaristes qui n’ont pas compris que ce qui est drôle avec les stéréotypes, c’est de les utiliser pour les dénoncer et non les mettre en scène sans une once de second degré, des acteurs qui pour certains semblent clairement se demander ce qu’ils sont venus faire dans cette galère, un rôle de potiche mis en avant avec une pseudo intrigue amoureuse et un conflit mère/fille dont on se soucie comme d’une guigne…
Mais le pire reste probablement de voir que la production elle-même n’a jamais cru en ce projet : doublage complètement bâclé, des personnages allemands qui parlent français même en Allemagne sans aucune raison… avant au bout de quelques épisodes à se mettre à parler en allemand à des personnages français qui ne parlent pas cette langue, mais qui semblent comme par magie la comprendre subitement (Assimil n’a qu’à se rhabiller) ! Mais comme la magie a ses limites, nos villageois leur répondent bien sûr en français. Quitte à être dans le travail bâclé autant l’être jusqu’au bout, en se disant que de toute manière, au bout de quelques épisodes, il ne devrait plus y avoir beaucoup de téléspectateurs pour assister à la débâcle.
Bref, j’ai fait comme les producteurs : j’ai quitté le navire avant le naufrage !
FILMS

Je n’avais jamais vu cette suite qui, disons-le clairement, si elle est sympathique n’est clairement pas indispensable. D’ailleurs, trois semaines après l’avoir vue, je n’en garde guère de souvenirs, si ce n’est que notre Mushu adoré se révèle ici bien égoïste.
De peur de perdre son statut, il n’hésite ainsi pas à mettre des bâtons dans les roues de Mulan et de son fiancé, mettant en péril leur future union. Mais rassurez-vous, comme on est dans un Disney, il sera bien sûr rattrapé par sa mauvaise conscience et son attachement à Mulan, qui nous semble bien moins flamboyante que dans le premier opus. Il faut dire qu’ici, il est quand même bien plus question d’amour et de sentiments que de guerre et de place à se faire parmi les hommes.
En d’autres mots, ce film se regarde très bien mais ne vous attendez pas à la force du premier ni à ses messages, notamment féministes. Je reconnais toutefois avoir apprécié de retrouver Mulan et de suivre le voyage de trois princesses qui se révèlent plutôt attachantes et dont on assiste à l’émancipation amoureuse. C’est mignon à souhait à défaut très inspirant !

J’avais choisi sciemment de lire la BD avant de m’attaquer au film. Une erreur stratégique qui ne m’a pas permis de savourer le film autant que je l’aurais souhaité, n’ayant pas pu m’empêcher de faire des comparaisons tout au long du visionnage. Et je dois avouer avoir été particulièrement déstabilisée par le changement de ton de l’histoire. Si dans la BD, Artemis Fowl assume complètement son côté malfrat, dans le film, c’est loin d’être les cas puisqu’on retombe dans la figure classique du jeune héros qui combat un mystérieux ennemi. Les scénaristes ont, en outre, construit toute une légende autour de sa famille et de son père qui les transforme en gardiens de reliques et autres objets magiques plutôt qu’en voleurs.
Sans avoir lu la BD, cela ne m’aurait pas dérangée outre mesure, mais j’avoue ne pas avoir compris cette orientation. Pourquoi avoir occulté le côté anti-héros d’Artémis et ce faisant, annihilé ce qui faisait le sel et l’originalité de l’histoire ?
Je dois toutefois reconnaître que le tout est efficace et plaira aux enfants, adolescents et adultes en quête d’un film fantastique et divertissant, bourré d’action, et non dénué de personnages attachants, bien que classiques dans leur construction. Les effets spéciaux sont sympas, il y a quelques pointes d’humour et pas vraiment de temps mort, même si de rares scènes m’ont paru inutilement larmoyantes. Mais là, je ne sais pas si ça provient du scénario ou des jeunes acteurs pas forcément très à l’aise pour exprimer des émotions intenses, ce qui se traduit par une légère tendance à les surjouer. À l’inverse, j’ai adoré le jeu de Josh Gad qui incarne avec brio un nain géant plutôt facétieux et haut en couleur ! À lui seul, il incarne cette touche décalée qui permet d’atténuer un peu le ton trop sérieux que se donne le film, et qui me semble trancher avec la BD, et probablement, les romans.
En bref, j’aurais tendance à vous conseiller de regarder ce film en considérant qu’il a seulement été inspiré des romans Artemis Fowl, et non qu’il en est une fidèle adaptation, sous peine de ressentir une certaine déception.
Et vous, qu’avez-vous vu en mars ?
Connaissez-vous ces œuvres et/ou vous tentent-elles ?
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