BILAN Cold Winter Challenge 2023

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Alors que le Blossom Spring Challenge 2024 a commencé, je prends enfin le temps de faire un petit bilan du Cold Winter Challenge 2023. Pour rappel, ce challenge a commencé le 1er décembre 2023 et s’est terminé le 28 février 2024.
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[PAL] Cold Winter Challenge 2023 #palducwc

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Le Cold WInter Challenge est mon challenge préféré, celui que j’attends toujours avec la plus grande impatience. Il est repris cette année par A Book and A Cup que je remercie pour tout son travail afin de rendre cette session 2023 attrayante, chaleureuse et cocooning. Session qui se tiendra du 1er décembre 2023 au 28 février 2024.

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[Bilan] Cold Winter Challenge 2022

Logo Cold Winter Challenge 2022 #palducwcLe mois de mars étant bien entamé, il est l’heure de faire un petit bilan de l’édition 2022 de mon challenge préféré, alias le Cold Winter Challenge qui s’est tenu du 1er décembre au 28 février.  Lire la suite

[PAL] Cold Winter Challenge 2022 #palducwc

Logo Cold Winter Challenge 2022 #palducwcLe Cold Winter Challenge étant mon challenge littéraire préféré de l’année, j’ai quelque peu sauté de joie quand j’ai vu que la vidéo de présentation de l’édition 2022 était disponible sur Youtube. Sans surprise, les différents menus et sous-catégories proposés par l’Enluminée nous promettent de beaux moments de lecture. Comme d’habitude, je vais tenter de valider toutes les sous-catégories de chaque menu en mode Challenge Mordue de l’hiver.  Lire la suite

Cold Winter Challenge 2021 : ma PAL #palducwc

Peut être une image de texte qui dit ’Cold Winter Challenge 2021 Du ler Décembre au 28 Février @enluminee Pour valider le challenge: Challenge <une vie de lutin> Lire une sous-catégorie dans un menu au choix Challenge «Flocon de neige» Lire 2 sous-catégories dans 2 menus au choix Challenge «Mordu.e de l'hiver» Lire toutes les sous-catégories des 4 menus (ou des 5 menus si vous ajoutez le menu bonus) #coldwinterchallenge #palducwc #cwc’

Il est là, il est arrivé, voici le retour du Cold Winter Challenge, mon challenge littéraire préféré ! Pour rappel, l’objectif est de lire du 1er décembre 2021 au 28 février 2022 des livres en fonction de différents menus et, surtout, de se faire plaisir. Lire la suite

Serpent & Dove, Shelby Mahurin

Serpent & Dove par Mahurin

Bound as one to love, honor, or burn.

Two years ago, Louise le Blanc fled her coven and took shelter in the city of Cesarine, forsaking all magic and living off whatever she could steal. There, witches like Lou are hunted. They are feared. And they are burned.

Sworn to the Church as a Chasseur, Reid Diggory has lived his life by one principle: thou shalt not suffer a witch to live. His path was never meant to cross with Lou’s, but a wicked stunt forces them into an impossible union—holy matrimony.

The war between witches and Church is an ancient one, and Lou’s most dangerous enemies bring a fate worse than fire. Unable to ignore her growing feelings, yet powerless to change what she is, a choice must be made.

And love makes fools of us all.

  HarperAudio (03/09/2019) – 14 h et 13 min –
Lu par Holter Graham et Saskia Maarleveld

AVIS

Serpent & Dove m’a redonné goût aux livres audio que j’avais quelque peu délaissés depuis le deuxième confinement. Or, à partir du moment où je l’ai commencé, j’ai cherché tous les prétextes pour en continuer l’écoute, complètement happée par l’histoire de Louise le Blanc alias Lou. Cette sorcière a fui son couvent et sa mère pour échapper à un sort peu enviable. Depuis, les larcins en tout genre lui permettent de vivre une vie, peut-être dangereuse, mais aussi pleine d’aventures. Éprise de liberté, Lou doit concilier sa soif de vivre, son exubérance et son besoin vital de rester cachée aux yeux des siens… Pour ce faire, elle pourra heureusement compter sur l’amitié indéfectible de Coco, une sorcière faisant appel à la magie de sang.

L’amitié entre les deux femmes est touchante en plus d’être indispensable à la survie de Lou, Coco étant la seule personne en laquelle elle peut avoir confiance. Si j’ai adoré Lou, sa débrouillardise, son impertinence, son côté obtus, mais juste, j’ai aussi beaucoup aimé sa meilleure amie qui se montre d’une fidélité à toute épreuve et qui n’est pas non plus dénuée de ressources. À elles deux, elles forment un duo qui se complète à la perfection et auquel on s’attache très vite !

Malheureusement pour Lou, un fâcheux concours de circonstances va venir bouleverser sa vie et la contraindre à épouser son ennemi naturel, un chasseur de sorcières ! On pourrait s’attendre à d’emblée détester Reid qui pense sincèrement qu’exterminer des femmes en raison de leur nature est son devoir, mais les choses nous apparaissent très vite plus complexes. Loin de n’être qu’un fanatique obnubilé par d’obscures volontés divines, c’est un homme bon, juste et d’honneur qui est prêt à se sacrifier pour sauver la population des exactions commises par les sorcières. Élevé dans la haine de ces dernières, et on pourrait ajouter dans la méfiance des femmes, il a une vision très manichéenne de la vie : le bien contre le mal, les humains contre les sorcières…

Une vision confortée par l’homme de foi qui l’a recueilli et transformé en parfait soldat, mais aussi par les sorcières elles-mêmes, certaines n’hésitant pas à tuer et à jeter des sorts aux conséquences aussi funestes qu’effrayantes. Dans ce monde, personne n’est donc ni tout blanc ni tout noir ! Une réalité dont a bien conscience Lou qui, si elle a fait des choses dont elle n’est pas fière pour survivre, n’en demeure pas moins une bonne sorcière qui ne demande qu’à vivre sa vie sans drame ni sang. Prise au piège dans la tour des chasseurs qu’elle n’a pas le droit de quitter, et forcée à cohabiter avec son mari dans une minuscule chambre, arrivera-t-elle à garder sa nature secrète ?

Sous couvert de fiction, l’autrice aborde différentes thématiques qui m’ont semblé intéressantes : l’obscurantisme religieux, le sort des femmes qui sont soit démons soit soumises, les préjugés, le cycle perpétuel de la haine, les liens familiaux, le rôle de l’éducation dans la formation des esprits, l’amitié, la capacité de certains à se battre pour leurs idéaux et à s’adapter à un monde en mouvement… Mais il est également question d’amour et de la manière dont deux personnes que tout oppose vont progressivement se rapprocher et évoluer au contact l’une de l’autre. J’ai ainsi adoré suivre l’évolution de la relation entre Lou et Reid qui s’avère plutôt tumultueuse, mais aussi emplie de moments qui ont fait battre mon cœur. Les deux personnages ayant des personnalités diamétralement opposées, leurs échanges ne manquent ni de saveur ni de piquant d’autant que Lou adore provoquer et titiller son très prude et austère mari.

Mais bien décidé à respecter son serment d’être toujours aux côtés de cette femme que le destin lui a imposée, Reid va faire de son mieux pour la comprendre et la protéger même s’il se montrera parfois maladroit et possessif. Si ses préjugés m’ont parfois agacée, il m’a bien souvent attendrie et touchée par toutes ses petites attentions qui prouvent son envie de se rapprocher de Lou. Une envie motivée, dans un premier temps, par son sens du devoir et de l’honneur, puis par des sentiments bien plus forts qu’il va devoir apprendre à apprivoiser… Quant à Lou, habituée à se méfier de tous et à se débrouiller par elle-même, elle ne pourra qu’être touchée par la manière dont Reid tente de la protéger. De fil en aiguille, elle commence à voir en lui l’homme derrière le chasseur, ce que personne n’a jamais fait avant elle !

Des mains qui s’effleurent, des gestes inconscients et instinctifs de tendresse, des sourires, des regards qui s’éternisent plus que de raison, une conscience aigüe de la présence de l’autre… La relation d’abord pleine de défiance entre nos deux héros va évoluer en quelque chose de bien plus doux, mais rien ne saurait être simple entre une sorcière et un chasseur. Lou peut-elle réellement aimer son mari et espérer le faire changer tout, en parallèle, faire face à une menace, peut-être encore bien plus terrible que le potentiel courroux d’un mari dupé ? À mesure que le passé de Lou menace de la rattraper, le rythme du roman s’intensifie et gagne nettement en noirceur ! En plus de l’action et de la tension qui nous tiennent en haleine, l’autrice nous réserve également quelques surprises, dont une révélation que je n’avais pas anticipée, mais qui permet de mieux comprendre le comportement de l’un des personnages.

L’univers sans être d’une complexité folle est assez riche et immersif pour permettre aux lecteurs de s’y plonger et d’en deviner la dureté. J’ai, en outre, apprécié de découvrir comment la magie de Coco et celle de Lou fonctionnaient même si j’aurais adoré que cet aspect du roman soit plus développé. Quant à la plume de l’autrice, je l’ai trouvée très fluide et immersive. Il se dégage quelque chose dans l’écriture qui nous permet dès les premières lignes de nous raccrocher aux personnages et d’entrer en empathie avec eux et les épreuves qu’ils traversent. Ceci explique d’ailleurs grandement le côté addictif du roman que je prendrais grand plaisir à relire dans sa version papier, en croisant les doigts pour qu’un éditeur français le rende accessible aux lecteurs francophones.

En ce qui concerne la partie audio, elle m’a complètement convaincue, les deux personnes interprétant Lou et Reid s’étant complètement approprié leur rôle ! En les écoutant, je n’ai eu aucun mal à me représenter les personnages, leurs sentiments et à visualiser les différentes scènes ou encore lieux d’action. Cerise sur le gâteau, plusieurs mots et expressions en français sont glissés dans le roman, et si la prononciation est parfois approximative, le charme opère.

En conclusion, Serpent & Dove m’a captivée du début à la fin que ce soit en raison de l’univers sombre et captivant, de l’antagonisme entre les sorcières et les chasseurs qui viendra compliquer une histoire d’amour naissante ou du travail réalisé sur la construction des personnages principaux et secondaires qui se révèlent, pour la plupart, attachants. Entre magie, secret, amitié, haine et amour, voici un roman de fantasy rythmé et immersif que vous aurez bien du mal à lâcher !

L’épouse et la veuve, Christian White

Couverture L'épouse et la veuve

Un secret mortel
Une île sauvage
Déjà la tempête s’annonce…

Sur une île sauvage au large de l’Australie, deux femmes confrontées aux secrets de leurs époux .Le mari de Kate a disparu, laissant derrière lui de troublants mensonges, tandis qu’Abby doit soudain faire face à un homme distant et dissimulateur. Bientôt un cadavre est découvert et les deux femmes sont amenées à se rencontrer. Et si cette histoire était plus compliquée qu’il n’y paraît ? Préparez-vous à être surpris avec ce captivant suspense à l’atmosphère envoûtante.

France Loisirs – 304 pages – 16,50€

AVIS

Le résumé m’a tout de suite intriguée que ce soit pour le suspense mis en avant ou le lieu de l’action, une île au large de l’Australie, un peu de dépaysement étant, surtout à l’heure actuelle, toujours le bienvenu. Et je dois dire que si le début m’a semblé intéressant, mais peut-être un peu convenu, j’ai fini par sérieusement revoir mes premières impressions, l’auteur m’ayant surprise à deux reprises.

Cela commence par le choix original et audacieux du titre qui ne fait pas de mystère sur la mort de l’un des personnages. D’emblée, et contrairement à sa femme Kate qui garde espoir, on comprend que John n’est plus de ce monde. Si cela aurait pu nettement amoindrir l’intérêt des lecteurs quant à son sort et celui de sa veuve, il n’en est rien. Ici, le plus important semble bien plus de découvrir pourquoi et comment il est mort que sa mort en elle-même. Du moins, c’est ce que j’ai fini par ressentir. De manière assez déstabilisante et inattendue, je me suis, en outre, prise d’une certaine affection pour cet homme que l’on ne connaît pourtant qu’à travers les yeux de ses proches, et un passé qui se dévoile progressivement à nous. Ce sentiment s’explique peut-être par une certaine fragilité que l’on perçoit en lui et son statut de médecin au sein d’une structure de soins palliatifs…

D’ailleurs, si le sujet n’est pas évoqué outre mesure, l’auteur aborde la difficile question de la détresse émotionnelle, voire spirituelle, que ce métier peut engendrer, et de la nécessité pour certains praticiens de prendre du recul. Est-ce que la difficulté du métier peut expliquer la disparition de John et ses mensonges ou la situation est-elle bien plus complexe qu’elle n’y paraît ? Afin d’obtenir des réponses, Kate, accompagnée de son beau-père, se rend sur l’île de Belport où elle a de bonnes raisons d’espérer retrouver son mari disparu. Mais sur place, elle devra faire face à la terrible vérité… Si en début de roman, le beau-père m’a paru plutôt bourru et maladroit, j’ai fini par l’apprécier tout comme j’ai apprécié l’évolution de Kate, que la disparition de son mari va endurcir. De fil en aiguille, elle va briser cette image de femme lisse et presque transparente et s’affirmer…

En parallèle de Kate, dont la petite vie tranquille s’effondre plus vite qu’un château de cartes, on suit Abby qui vit sur l’île avec son mari et leurs deux enfants. Là où Kate est effacée, Abby fait montre d’une certaine autorité et, parfois, d’un esprit un peu cassant avec les siens. Sans être méchante, elle n’attire donc pas vraiment la sympathie même si son passe-temps préféré a, quant à lui, le mérite d’attirer l’attention. Avouez que des amatrices de taxidermie, ça ne court pas les rues ni les romans ! La famille ne croule pas sur l’or, mais plus que les problèmes d’argent, ce qui inquiète vraiment Abby, c’est le comportement de son mari, Ray. Ce dernier, en plus de s’être lancé dans un programme de remise en forme des plus draconiens, semble lui cacher des choses et lui mentir. Une situation délicate qu’elle essaie de mettre au clair… pour le meilleur et pour le pire.

Toutes les vérités, sont-elles bonnes à dire ? N’est-il pas préférable d’enterrer profondément et définitivement certains secrets ? Deux questions qui hanteront ce roman nous plongeant dans l’enfer des non-dits, des actions que l’on regrette, des secrets qu’il est difficile d’oublier, mais avec lesquels il est encore plus difficile de vivre. Et en suspens, reste, comme obsédante, cette terrible interrogation : jusqu’où peut-on aller pour protéger les gens que l’on aime ?

Des interrogations et des thématiques assez classiques pour un thriller, mais l’auteur leur fait atteindre un autre niveau, grâce à un retournement de situation extrêmement bien trouvé et amené. En cours de lecture, j’ai parfois eu le sentiment diffus que quelque chose n’allait pas, que je passais à côté d’un indice, d’une vérité cachée sous l’ombre des faux-semblants… Mais à aucun moment, je n’avais anticipé la nature de mes doutes ni leur origine. L’auteur a donc réussi, sur ce point, à me bluffer ! Je dis l’auteur, mais je devrais ajouter l’auteur et sa femme parce que si c’est bien le premier qui a œuvré pour nous berner et nous offrir un thriller haletant et très bien construit, c’est la seconde qui lui a offert l’idée donnant toute sa force et son originalité à son œuvre. Un joli travail d’équipe, en somme !

L’alternance des points de vue entre l’épouse et la veuve apporte beaucoup de dynamisme au récit, mais elle est surtout l’occasion de mettre en parallèle la vie de deux femmes très différentes l’une de l’autre, tout en nous poussant à nous interroger sur les liens pouvant les unir, elles ou leur mari. Pourquoi John est-il venu seul sur l’île de Belport qu’il détestait ? Connaissait-il Ray et le cas échéant, quels étaient leurs liens ? Ray est-il impliqué dans la mort de John ? L’a-t-il tué et si oui, pourquoi ce père de famille sans histoire aurait-il commis un meurtre ? Des questions, parmi beaucoup d’autres, qui donnent la furieuse envie aux lecteurs de faire toute la lumière sur une histoire qui semble bien plus complexe qu’il n’y paraît… Devant le suspense et la tension qui s’intensifient nettement dans le dernier tiers du roman, il devient impossible de s’arrêter avant que ne soit enfin dévoilée la vérité. J’ai peut-être regretté une fin un peu expéditive, tout en comprenant qu’il n’en fallait pas plus pour que les lecteurs saisissent tout le poids des drames et des sacrifices contenus dans un dernier geste désespéré pour taire ce qui ne peut plus l’être.

En conclusion, avec L’épouse et la veuve, Christian White signe un thriller étonnant qui, tout en reprenant des ficelles propres au genre, se démarque par un retournement de situation très bien pensé et amené avec une telle intelligence qu’il est difficile de ne pas se laisser duper. Entre suspense, mensonges, culpabilité et secrets, voici un roman que vous aurez bien du mal à lâcher et qui vous montrera que pour certains, la notion de sacrifice peut aller très loin. Et vous, jusqu’où seriez-vous prêts à aller pour protéger votre famille ?

Retrouvez le roman sur le site de France Loisirs.

La petite bûche de Michaël Escoffier et Kris Di Giacomo

Couverture de La petite bûche

Robear (!!!) écrit sa première histoire. Pas facile d’éviter les fautes quand on est un ours à grosses pattes!

D EUX (17 septembre 2020) – 32 pages – 14€ – À partir de 4 ans

AVIS

Voici un immense coup de cœur qui me ferait presque regretter de ne plus être une enfant !

Dès la première page, un sourire s’est dessiné sur mon visage pour ne plus le quitter, du moins, pas avant d’avoir tourné la dernière page d’un album drôlissime, mettant en scène un apprenti écrivain et son ami. Robear, dont j’adore le prénom, est un ours, mais pas n’importe quel ours : un ours qui écrit une histoire ou qui essaie parce que la langue française, ce n’est pas forcément une sinécure.

Il vous suffit de vous tromper d’une lettre à cause de vos grosses pattes qui rendent difficile l’utilisation d’une machine à écrire, et voilà que tout le sens de votre phrase change ! Heureusement que l’ami écureuil de notre ours veille au grain ! Par ses truculentes interventions, il lui explique ses erreurs sans oublier, au passage, de lui prodiguer quelques conseils d’écriture pour que son histoire tienne la route…

Illustration La petite bûche

Avec beaucoup d’humour, l’auteur rappelle le pouvoir des mots, l’importance de l’apprentissage de l’écriture et de la relecture. Mais j’aime aussi voir dans cet album une jolie ode à l’imagination et l’idée qu’il est parfois nécessaire de ne pas la brider en pointant chaque erreur. Après tout, n’avons-nous pas tous besoin d’extravagance et de penser que les lecteurs peuvent se régaler de tout, même de l’histoire d’une petite bûche qui est en réalité une biche ?

Illustration La petite bûche

Quant aux illustrations au charme indéniable, elles participent grandement au plaisir que l’on prend à suivre Robear et son ami, qui se révèlent tous les deux des plus attachants. Robear et ses maladresses nous attendrissent et nous amusent quand le dynamisme de son ami, qui ne peut s’empêcher d’intervenir, nous fait sourire ! Le duo ours/écureuil fonctionne donc à merveille, et n’est pas sans rappeler le schéma élève/professeur.

Drôle, loufoque et tendre, La petite bûche est un album à lire et à relire qui fera rire toute la famille tout en offrant aux enseignants des petites classes un joli outil pédagogique à utiliser sans modération.

La légende oubliée et le gardien du temps, Victor Zolem

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Dan est un jeune garçon qui survit difficilement dans la société, son esprit est troublé par des idées noires, jusqu’au jour où un étrange personnage l’empêche de faire le grand saut et lui donne un médaillon étincelant. Emporté malgré lui par les évènements, son destin le conduira sur une île isolée remplie de mystères et de phénomènes étranges.

5 SENS (6 juillet 2020) – 282 pages – Prix (20,42€)

AVIS

Malgré de bonnes idées, ce roman n’a pas réussi à me passionner ni à grandement m’intéresser. Le prologue m’avait pourtant tout de suite emballée avec cette histoire de médaillon magique aux pouvoirs incommensurables, et potentiellement destructeurs. Un médaillon qui a été divisé en dix parties, chacune confiée à un gardien. Au fil du temps, les gardiens se sont succédé, mais leur rôle n’a, quant à lui, jamais changé : protéger coûte que coûte le morceau qui leur a été confié afin que personne ne puisse reconstituer le médaillon en entier et mettre en péril l’humanité…

On fait ensuite la connaissance de Dan, un jeune homme qui ne survit péniblement que grâce à ses talents de pianiste. Alors qu’il était prêt à se suicider devant la vacuité de son existence, un homme lui confie un médaillon avant de disparaître. Dan va être alors approché par une femme peu sympathique et loquace, puis conduit dans un sanctuaire isolé sur une île. Le début d’une nouvelle vie mouvementée et dangereuse, dont il n’aurait jamais pu anticiper la teneur ni en deviner tous les enjeux.

Dans un premier temps, j’ai adoré me plonger dans cette sorte de huis clos, de prendre le temps de suivre Dan dans l’apprentissage de son nouveau rôle, de découvrir tous les personnages et les pouvoirs associés à leur médaillon. La mythologie autour du médaillon original m’a également semblé intéressante d’autant qu’elle nous permet de réaliser l’importance des gardiens dans la préservation du monde…

Toutefois, très vite, le comportement du chef des gardiens nous semble suspect. L’homme nous apparaît, en effet, très mystérieux, cachottier, voire franchement menaçant à mesure que Dan s’affirme et pose des questions qu’il juge dérangeantes. La confrontation entre les deux personnages gagne en intensité, ce qui n’a pas été pour me déplaire même si au bout d’un moment, leur méfiance mutuelle a fini par me lasser. J’aurais peut-être apprécié qu’ils agissent au lieu de passer des lustres à se jauger… J’ai également regretté des longueurs et des phases d’action un peu trop bavardes à mon goût. Oui, il y a du mouvement, mais il est bien souvent entouré d’un blabla qui ne m’a guère convaincue.

L’auteur m’a, en outre, paru utiliser un peu trop les apartés pour donner des informations qu’il n’a peu réussi à inclure dans la narration. Est-ce un défaut en soi ? Non, mais ça manque clairement de subtilité. Or, c’est ce genre de petits détails qui peut rendre une lecture pesante et lui faire perdre son attrait. Je reconnais néanmoins que la plume de l’auteur gagne en maturité au fil des pages, les petites maladresses et lourdeurs des débuts laissant place à un style plus maîtrisé et donc plus agréable.

Dans l’ensemble, les personnages m’ont paru assez manichéens et peu attachants, ce qui ne m’a pas permis de vraiment m’inquiéter pour eux. Mais l’auteur offre une réelle évolution à son héros, le poussant dans ses retranchements jusqu’à lui faire prendre une direction à laquelle je ne m’étais pas attendue. Ce fut d’ailleurs la bonne surprise du roman, appréciant les prises d’initiative qui déconcertent et qui, comme ici, soulèvent différentes questions, notamment d’ordre éthique et moral. Car, vous verrez que les bonnes intentions ne s’accompagnent pas toujours des meilleures actions et décisions, et qu’un héros peut finir par agir comme la personne qu’elle combat. Une nouvelle preuve de la mince frontière entre le bien et le mal. On appréciera également le jeu autour du temps, du voyage temporel et des paradoxes qu’il peut engendrer…

En conclusion, La légende oubliée et le gardien du temps n’a pas répondu à mes attentes, mais je reconnais que le roman possède certains atouts que soit la mythologie mise en place autour d’un puissant médaillon ou le rôle délicat des gardiens, autant protecteurs que potentiels destructeurs. Si le roman n’a pas réussi à me passionner, je pense qu’il pourra plaire aux lecteurs appréciant les histoires de quête de pouvoir et de héros sur la voie de leur destinée.

Découvrez le roman sur le site de 5 sens éditions.
Merci à Babelio et à la maison d’édition pour cette lecture.