Blanche-neige doit mourir, Nele Neuhaus

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En regardant mes habitudes de lecture sur Livraddict, je me suis aperçue que je lisais souvent des auteurs provenant des mêmes pays : France, Japon et États-Unis. J’ai donc entrepris de partir à la rencontre d’auteurs provenant d’autres pays avec pour commencer, l’Allemagne.

C’est ainsi que j’ai choisi de lire Blanche-Neige doit mourir de Nele Neuhaus, publié aux Éditions Actes Sud. J’ai également lu ce livre dans le cadre du Challenge Vide ta Pal en été.

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Une femme est tombée d’un pont sur une voiture. Selon un témoin, elle aurait été poussée. L’enquête conduit Pia Kirchhoff et Oliver von Bodenstein à Altenhain où la victime, Rita Cramer, a vécu avant son divorce d’avec un certain Hartmut Sartorius. Onze ans plus tôt, deux jeunes filles du village avaient disparu sans laisser de trace. Sur la foi de maigres indices, un garçon de vingt ans, Tobias Sartorius, avait été arrêté et condamné à dix ans de prison.
Or, depuis quelques jours, Tobias est revenu chez son père à Altenhain… Dans le village, Pia et Bodenstein se heurtent à un mur de silence. Mais bientôt une autre jeune fille disparaît et les habitants accusent Tobias Sartorius, même si ce dernier a toujours clamé son innocence. Les preuves manquent, la police piétine et certains villageois semblent bien décidés à prendre les choses en main.

  • Broché: 400 pages
  • Editeur : Actes Sud Editions (6 octobre 2012)
  • Prix : 23,50€
  • Autres formats : ebook, poche

 

AVIS

Lu en trois soirées, on peut sans peine dire que j’ai beaucoup aimé suivre notre duo d’enquêteurs : Oliver von Bodenstein et Pia Kirchhoff.

En apparence anodin, Altenhain est un village dont les habitants vont réserver de grosses surprises aux lecteurs. Je ne préfère pas vous en dire plus pour ne pas dévoiler l’intrigue mais vous verrez que les apparences sont trompeuses et que les gens ne sont pas forcément ce qu’ils paraissent être.

J’ai adoré le talent de Nele Neuhaus pour créer une intrigue complexe où tout semble être lié sans que l’on sache comment ni pourquoi. Chaque nouvel élément que nos policiers découvrent, loin d’éclaircir l’affaire, la rend encore plus opaque. Aux côtés de Pia et d’Olivier, on essaie de séparer le vrai du faux alors que l’auteure prend un malin plaisir à brouiller les pistes.

Les rouages permettant de relier le meurtre de deux jeunes filles il y a une dizaine d’années à la disparition d’Amélie se mettent, petit à petit, en place avec son lot de révélations. On saisit alors dans toute son ampleur l’injustice dont a été victime Tobias, coupable idéal, accusé à tort du double meurtre. On comprend également l’urgence de retrouver Amélie avant qu’il ne soit trop tard et que le village soit de nouveau la scène d’un drame.

En plus de l’enquête, on découvre certains éléments de la vie privée de notre duo et notamment d’Olivier avec ses problèmes de couple. Je me suis interrogée sur la pertinence ou l’intérêt de certains détails mais force est de constater qu’on finit par s’attacher à ces deux policiers. Loin de l’image de super justiciers, on les voit essayer de faire leur travail au mieux malgré leurs difficultés personnelles et leurs faiblesses.

Le seul point négatif à mon sens est l’omniprésence de l’adultère. Je ne suis pas puritaine et cela fait évidemment partie de la vie mais dans une telle mesure, ça finit par donner un côté Melrose Place assez agaçant.

NOTE : 4/5

AUTEURE (informations BABELIO)

Nele Neuhaus, née en 1967 à Münster en Westphalie, vit depuis son enfance à Taunus, près de Francfort.
Après ses études universitaires, elle travaille dans une agence de publicité et après son mariage dans la charcuterie de son mari. Obsédée par l’écriture dès son enfance, elle publit ses trois premiers romans policiers à compte d’auteur, puis se met à écrire des romans policiers qui rencontrent un succès immédiat. Flétrissure est le premier traduit en français.
Son polar « Blanche-Neige doit mourir » s’est vendu à 1 million d’exemplaires Outre-Rhin (Actes Sud noir)

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En résumé,  Blanche-Neige doit mourir est un roman que j’ai beaucoup aimé et dont je n’ai pas vu défiler les pages. L’auteure a su créer un climat anxiogène dans ce village où certains sont prêts à tout pour protéger leurs secrets. Si vous aimez les histoires faites de faux-semblants et de suspense, ce polar est fait pour vous.

Pour ma part, je lirai sans aucun doute la première enquête de notre duo (Flétrissure) et toutes les prochaines.

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Bilan challenge Vide ta PAL en été

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Je vous avais présenté le challenge Vide ta PAL en été auquel j’ai décidé de participé. Du premier juillet au trente août, je m’étais fixée comme objectif de lire un certain nombre de livres de ma PAL. Vous pouvez d’ailleurs retrouver la liste sur livraddict.

Je vous propose maintenant de faire le bilan de ce challenge. Tout d’abord, j’ai validé le challenge aux environs du 10 août ! La prochaine fois, je serai donc plus ambitieuse quant à mon objectif.

Si j’ai lu tous les ouvrages de ma liste, je n’ai pas pris le temps de tous les chroniquer. Je ne le ferai probablement pas car je lis trop pour avoir le temps de le faire. Néanmoins, voici la liste des livres pour lesquels vous trouverez ma chronique :

Parmi toutes mes lectures, je n’ai eu aucune grosse déception mais j’ai eu une très agréable surprise avec le comic Harley Quinn. J’ai adoré cette méchante complètement déjantée à laquelle on s’attache à vitesse grand V.

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Et vous, avez-vous réussi à faire descendre votre PAL durant cette période estivale ?

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Arthus Trivium : Les anges de Nostradamus

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J’avais découvert Arthus Trivium, tome 1 : Les anges de Nostradamus, publié aux éditions Dargaud,  dans un magazine. Cette BD étant recommandée par Historia, je me suis empressée de la réserver à la bibliothèque. Heureusement, l’attente n’a pas été longue et j’ai pu vite la découvrir.

J’ai lu cette BD dans le cadre du Challenge Vide ta PAL en été.

PRÉSENTATION ÉDITEUR

XVIe siècle, en France, débordé par les sollicitations, le médecin et astrologue, Nostradamus envoie ses jeunes disciples – Arthus, Angélique et Angulus – aux quatre coins du pays pour élucider des énigmes que ni la science ni religion ne peuvent résoudre,

Les deux auteurs espagnols – Raule, le scénariste de Jazz Maynard, et Juan Luis Landa – nous entraînent dans récit machiavélique et empreint de mystère. La narration, d’un humour noir incisif, est soutenue par un graphisme baroque et sensuel.

MON AVIS

Étant très très cartésienne, j’avoue que tout ce qui est du domaine des prédictions ne m’intéresse pas du tout quand bien même elles émaneraient d’un personnage célèbre tel que Michel de Nostredame alias Nostradamus. Néanmoins j’étais assez curieuse de découvrir comment l’auteur allait aborder la vie de ce personnage.

J’ai beaucoup apprécié le parti pris de l’auteur d’entourer Nostradamus de trois disciples, chacun ayant sa propre personnalité. Tous les trois partagent un profond respect pour celui-ci mais pas forcément une foi aveugle en ses « dons ». J’espère que les autres tomes permettront d’en apprendre plus sur Arthus, Angélique et Angulus.

Le hasard faisant bien les choses, juste avant la lecture de l’ouvrage, je suis tombée sur une émission de radio parlant justement de ce célèbre prophète. Des points abordés par les animateurs se retrouvent d’ailleurs dans la BD bien que celle-ci soit romancée.

Les graphiques m’ont plutôt plu tout comme l’atmosphère que l’illustrateur a insufflé à la BD avec sa dose de mystère, de noir mais aussi de lumière. L’ensemble sans être un coup de cœur m’a permis de passer un très bon moment de lecture. Je n’hésiterai pas à continuer la série dès que les autres tomes paraîtront mais surtout dès qu’ils seront disponibles à la bibliothèque.

A la fin de ma lecture, j’ai eu très envie de me renseigner un peu plus sur ce personnage qui longtemps après sa mort porte toujours autant à débat.

MA NOTE : 4/5

Arthus Trivium est une BD que je conseille les yeux fermés aux amateurs d’ouvrages mêlant habilement histoire, fantastique et mystère mais également à toutes les personnes intriguées par l’énigme que demeure Nostradamus.

 

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Le chat qui venait du ciel, Takashi Hiraide

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Le chat qui venait du ciel de Takashi Hiraide est un livre que j’ai découvert en parcourant le catalogue de la maison d’édition Philippe Picquier. En grande amoureuse des chats, la sublime couverture de l’ouvrage n’a pu qu’attirer mon attention.

J’ai lu ce livre dans le cadre du challenge Vide ta PAL en été et du challenge Lire en thème.

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Voici un roman touché par la grâce, celle d’un chat  » si petit et si frêle qu’on remarquait tout de suite ses oreilles pointues et mobiles à l’extrême « . Quand un jeune couple emménage un jour dans le pavillon d’une ancienne demeure japonaise, il ne sait pas encore que sa vie va s’en trouver transformée. Car cette demeure est entourée d’un immense et splendide jardin, et au cœur de ce jardin, il y a un chat. Sa beauté et son mystère semblent l’incarnation même de l’âme du jardin, gagné peu à peu par l’abandon, foisonnant d’oiseaux et d’insectes. Tout le charme infini de ce livre tient dans la relation que le couple va tisser avec ce chat qui se fond dans la végétation exubérante pour surgir inopinément, grimpe avec une rapidité fulgurante au sommet des pins gigantesques, frappe à la vitre pour se réconcilier après une brouille. Un charme menacé, car ce qui éveille en nous la beauté et appelle le bonheur est toujours en sursis…

Hiraide Takashi, qui est avant tout poète, a insufflé une lumineuse et délicate magie à cette histoire du  » chat qui venait du ciel « , son premier roman, largement autobiographique.

  • Broché: 109 pages
  • Editeur : Editions Philippe Picquier (26 mars 2004)
  • Traduction : Elisabeth Suetsugu
  • Prix : 12€
  • Autre format : poche

AVIS

Ce livre m’a un peu rappelé 20 ans avec mon chat par la poésie qu’il dégage et bien sûr, la présence d’un chat.

Il est au final très différent notamment par le type de relation qui unit le chat du livre aux principaux protagonistes. Ici, Chibi n’appartient pas au couple bien que la réciproque ne semble pas vraie : le couple appartient bel et bien à cette petite boule de poils.

L’auteur décrit sublimement la manière dont Chibi a su conquérir le cœur du couple et prendre une place considérable dans leur vie. La femme et le mari ont ainsi développé, chacun à leur façon, une relation particulière avec l’animal empreinte d’amour et de respect.

« Si je ne prends pas Chibi dans mes bras, commença ma femme après avoir enterré l’oiseau, c’est parce que je suis contente quand les bêtes font ce qui leur plaît. »

Bien que le chat ne leur appartienne pas, nous ne doutons pas un seul instant des liens qui l’unisse à nos deux personnages. Mais cela n’a rien d’étonnant, ces petites boules de poils ont l’art et la manière d’attendrir les cœurs et de nouer des relations avec les deux pattes que nous sommes.

J’ai également apprécié d’être immergée dans une ambiance très japonaise avec un aspect contemplatif qui me plaît beaucoup. Cela peut en revanche déplaire aux personnes qui recherchent un livre avec un certain rythme.

Cette chronique sera volontairement courte afin de ne pas dévoiler le contenu de ce petit ouvrage. Néanmoins, je ne peux que vous inciter à vous laisser bercer par sa beauté et toute sa poésie.

MA NOTE : 4/5

En quelques mots, Le chat qui venait du ciel est un roman contemplatif que l’on prend plaisir à découvrir. Je le conseille à tous les amoureux des chats mais également à tous ceux qui apprécient les textes poétiques que semblent savoir si bien maîtriser les auteurs japonais.

 

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Bilan lecture Juillet 2016

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Le mois de juillet venant de se terminer, à une vitesse folle d’ailleurs, je vous présente mes lectures.

Lectures réalisées dans le cadre du CHALLENGE VIDE TA PAL EN ÉTÉ

Pour rappel, pour ce challenge, j’avais constitué une PAL de 17 ouvrages à lire jusqu’à fin août. Pour le moment, j’en ai déjà lu 12.

Côté ROMANS

J’ai chroniqué :

Côté BD/Mangas :

J’ai chroniqué :

Lectures réalisées hors challenge vide ta PAL en été

Dans l’idéal, j’aurais dû finir de lire les 17 livres avant d’entamer d’autres lectures. Dans la réalité, j’ai laissé libre court à mes envies.

J’ai chroniqué Jolies ténèbres, une BD qui m’a pas mal perturbée.

BILAN: 16 ouvrages lus dont 12 BD/mangas

Et vous, qu’avez-vous lu en ce mois de juillet ? De belles découvertes ?

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Save me Pythie, tome 1 : Elsa Brants

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Save me Pythie d’Elsa Brants publié aux Editions KANA est un manga que j’ai découvert dans le cadre de l’opération 48H BD durant laquelle quelques titres de BD/mangas sont proposés à un euro.

Ayant toujours été intéressée par le mythe de la Pythie, je me suis aisément laissée tenter par ce manga.

Je l’ai lu dans le cadre du challenge Livra’deux pour pal’Addict et du challenge Vide ta PAL en été.

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Dans la Grèce antique, Pythie est frappée d’une malédiction: elle ne pourra prédire que des catastrophes et personne ne la croira. A part peut être Xanthe, fils caché de Zeus qui va de catastrophe en catastrophe (de Charybde en Scylla à l’époque) sous les coups rancuniers de Héra.

  • Broché: 180 pages
  • Editeur : Kana (20 juin 2014)
  • Prix : 7,45€

AVIS

J’aime beaucoup l’idée d’Elsa Brants de revisiter la Grèce Antique sous le prisme de l’humour. Les références à cette époque sont très bien trouvées et surtout amusantes. Notre époque n’est pas non plus oubliée avec des références plus contemporaines.

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A côté de ces petits clins d’œil mythologiques, l’auteure nous offre également des gags un peu plus prévisibles mais tout aussi délectables.

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Save me Pythie présente l’avantage de convenir à un large public. Ceux un peu hermétiques à l’Histoire ne saisiront pas forcément tous les jeux de mots et les références mais ils pourront certainement être déjà comblés par le rythme du manga, son comique et ses gags. Quant aux seconds, ils savoureront en plus le second degré.

Les personnages sont attachants, chacun à leur manière. Pythie, maudite avec sa nouvelle capacité à prédire les catastrophes sans être jamais crue, tranche avec l’image traditionnelle de la Pythie pour notre plus grand plaisir. Pythie devenue La « Pythie » malgré elle nous délecte par sa manière d’aborder la malédiction. D’ailleurs, il lui a fallu un petit moment pour comprendre qu’il s’agissait bien d’une malédiction et non d’une bénédiction.

C’est une affaire de goût mais j’ai beaucoup aimé le trait de crayon de l’auteure qui n’en rend la lecture du manga que plus plaisante. Les décors, les personnages et les habits sont très agréables à regarder et correspondent bien à l’image que nous pouvons nous faire de la Grèce Antique. J’ai en outre vraiment adoré la représentation audacieuse de Zeus sous les traits d’un poulet loufoque qui parle. Voir le Dieu des Dieux réduit à cet animal, de surcroît plutôt mal dégrossi, est plutôt drôle. Ses dialogues avec Pythie ne font d’ailleurs qu’ajouter au comique de situation.

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La seule chose qui m’a un peu déstabilisée est le sens de lecture du manga qui ne suit pas celui des mangas traditionnels. Je suis loin d’être une experte en mangas mais j’aurais autant préféré lire ce tome de droite à gauche comme à l’accoutumée.

A la fin du manga, l’auteure a eu l’excellente idée de nous offrir quelques bonus à la sauce Save me Pythie c’est-à-dire empreints d’humour. C’est un peu la cerise sur la gâteau qui vient conclure une lecture agréable.

BANDE-ANNONCE

MA NOTE : 4/5

L’AUTEURE (infos BABELIO)

Elsa Brants est scénariste, dessinatrice et coloriste de BD.
À 12 ans, secrètement influencée par le »mix » improbable de Gotlib et de Rumiko Takahashi (Lamu…), elle décide de vouer sa vie à la BD. En 1998, Elsa rencontre Guillaume Lapeyre dans un fanzine, et ils décident de s’associer, autant professionnellement que sentimentalement.
De leur collaboration naîtra un mariage et deux enfants, ainsi que leur première série, « Les Chroniques de Magon » (2003-2008), avec Guillaume au dessin et Elsa à la couleur.
A partie de 2014, elle se lance dans une nouvelle série « Save me Pythie ».

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En résumé, j’ai passé un très bon moment de détente au côté de Pythie. En plus d’être très plaisant à regarder, le manga est également très agréable à lire. A conseiller à tous pour un instant lecture rafraîchissant et plein de peps qui vous donnera le sourire pour la journée.

Je lirai sans aucun doute la suite de la série en croisant les doigts pour qu’elle ne comporte pas trop de volumes n’ayant pas la bibliothèque extensible. Elsa Brants est définitivement une auteure française dont je regarderai avec attention les prochaines publications.

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La passe-miroir tome 1 : Les fiancés de l’hiver, Christelle Dabos

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J’ai lu les Fiancés de l’hiver, tome un de la série La passe-miroir de Christelle Davos dans le cadre du club de lecture du Petit Pingouin Vert et du challenge Vide ta PAl en été.

Si le livre vous intéresse, vous pouvez feuilleter un extrait gratuit sur le site des Editions Gallimard Jeunesse, éditeur du livre.

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l’Arche d’Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel.

Une héroïne inoubliable, un univers riche et foisonnant, une intrigue implacable. Découvrez le premier livre d’une grande saga fantastique et le talent d’un nouvel auteur à l’imaginaire saisissant.

  • Broché: 528 pages
  • Editeur : Gallimard Jeunesse (6 juin 2013)
  • Prix : 18 €
  • Autres formats : poche, epub

 

AVIS

J’aime beaucoup le travail de l’illustrateur, Laurent Gapaillard. La couverture est très belle et retranscrit à merveille l’ambiance du roman.

Vendu comme roman jeunesse, j’avais la crainte de tomber sur un ouvrage au style d’écriture simplifié, comme cela semble être la mode en ce moment, avec des intrigues sommaires voire puériles. C’est d’ailleurs la raison qui m’a conduite à repousser sa lecture jusqu’à ce que le livre soit élu livre du mois lors du vote mensuel, sur Facebook, du club de lecture du Petit Pingouin Vert.

Mes craintes quant au style de l’auteure se sont envolées à mesure que les pages défilaient. Nous ne sommes pas face à un Proust mais la plume de Christelle Davos est agréable et, il me semble, accessible à tous. Rassérénée sur ce point, j’ai pris plaisir à découvrir l’histoire d’Ophélie.

Tout au long de ma lecture, j’ai apprécié l’imagination de l’auteure qui a donné, en quelque sorte, une âme aux objets à travers le talent singulier d’Ophélie. L’expression « si les objets pouvaient parler » n’est alors plus un doux rêve mais une réalité dans le monde imaginaire qu’a créé et développé Christelle Davos. Me trouverez-vous d’ailleurs bizarre si je vous confesse mon attachement à l’écharpe d’Ophélie que je veux absolument autour de mon cou ?

Sans m’agacer, Ophélie n’est pas un personnage auquel je me suis d’emblée attachée. Sa manière d’accepter le sort sans vraiment lutter ou encore sa non-expressivité de ses envies m’ont vite donné le sentiment d’être face à une personne tiède. Heureusement, à mesure qu’Ophélie découvre sa nouvelle vie loin d’Anima avec tous ses dangers et ses faux-semblants, elle évolue et apprend à s’affirmer. Cette évolution, en plus d’être appréciable pour le lecture, semble inéluctable pour sa survie dans un milieu aussi hostile.

L’auteure a pensé aux romantiques dans l’âme ou les personnes aimant bien une romance dans un livre à travers le couple, qui n’en est d’ailleurs pas vraiment un, constitué de notre jeune héroïne et de son futur époux choisi malgré elle, Thorn. Je vous rassure, la romance n’est pas le centre de l’histoire mais j’avoue qu’elle m’a laissé un peu sceptique…

J’ai en revanche beaucoup apprécié les différents événements qui se déroulent dans ce premier tome malgré quelques passages que j’ai failli lire en diagonale. Les intrigues sont bien amenées et donnent irrémédiablement envie de connaître la suite. C’est ainsi que j’ai fini par enchaîner les chapitres les uns à la suite des autres.

Les Fiancés de l’hiver est une lecture qui m’a permis de passer un agréable moment de lecture grâce à un univers imaginaire riche, des intrigues qui s’entremêlent, des personnages ayant leur part de mystères, un soupçon de romance… Il me tarde de connaître la suite des aventures d’Ophélie que j’ai appris, petit à petit, à apprécier.

NOTE : 4/5

AUTEURE (image et texte issus du site de l’éditeur)

Christelle Dabos est née en 1980 sur la Côte d’Azur. Elle commence à gribouiller ses premiers textes sur les bancs de la faculté et se destine à être bibliothécaire quand la maladie survient. L’écriture devient alors une seconde nature, notamment au sein de Plume d’Argent, une communauté d’auteurs sur Internet. Elle décide de relever son premier défi littéraire grâce à leurs encouragements et devient ainsi la grande lauréate du Concours du premier roman jeunesse. Christelle Dabos vit en Belgique

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La Rose écarlate -Missions- tome 1 : Le Spectre de la Bastille

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J’ai acheté La Rose écarlate, publiée aux Editions Delcourt Jeunesse, dans le cadre de l’opération 48H BD durant laquelle une sélection de BD était proposée à 1€. Cette initiative est destinée à offrir des BD aux écoles, collèges, lycées et bibliothèques. A ce prix, j’avoue avoir pris la totalité des titres trouvés chez mon libraire à une ou deux exceptions près.

J’ai lu cette BD dans le cadre du challenge Vide ta PAL en été.

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Depuis peu fiancée à Guilhem, Maud, alias la Rose écarlate, n’a rien perdu de sa fougue, ni de ses convictions, toujours prête à défendre les opprimés. Côté bonnes manières, en revanche, la belle a quelques efforts à faire. En proie à une terrible crise de jalousie depuis l’arrivée d’Adèle, la justicière devra pourtant garder son sang froid afin de démasquer ce mystérieux fantôme tueur de jeunes femmes rousses…

  • Album: 48 pages
  • Editeur : Delcourt (20 novembre 2013)
  • Collection : Jeunesse
  • Prix : 10,95€
  • Coloriste : Ogaki Philippe, Fleur D.
  • Illustrateur : Jenny

AVIS

En achetant cette BD, je n’avais pas remarqué qu’il s’agissait non pas de la série originale mais d’un spin-off même si je ne suis pas certaine que ce terme s’utilise dans le monde de l’édition…

Nous comprenons que les deux héros sont fiancés et les détails de leur rencontre et début de relation ne sont pas essentiels à la compréhension de l’intrigue. Néanmoins, il est certain que j’aurais préféré être familière avec la BD principale avant de m’attaquer à cette série dérivée.

J’aime bien les romans et les BD de cape et d’épée et je partais donc assez confiante avant de commencer ma lecture. Malheureusement, j’ai été assez déçue par les dialogues assez pauvres et la jalousie excessive voire infantile de Maud. L’ensemble s’est donc révélé un peu trop jeunesse à mon goût même si je pense qu’avec quelques années de moins, c’est une BD que j’aurais pu lire avec plaisir.

En revanche, j’ai beaucoup apprécié le travail de l’illustratrice et des coloristes. C’est pour moi le gros point fort de ce premier tome de La Rose écarlate- Missions.

NOTE : 3/5

En conclusion, achetée grâce à l‘opération 48H BD, je ne regrette pas mon achat car il m’a permis de découvrir une série que je ne connaissais pas. Si l’histoire ne m’a pas emballée plus que ça, j’ai beaucoup aimé les illustrations. A conseiller donc aux personnes qui aiment les BD de cape et d’épée et pour lesquelles le côté jeunesse n’est pas un problème.

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La librairie Tanabe, MIYABE Miyuki

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C’est avant tout le titre de l’ouvrage qui m’a interpellée étant dans une période où j’ai envie de lire des ouvrages liés, de près ou de loin, au monde des livres.

J’ai acheté La librairie Tanabe de Miyabe Miyuki, publié aux Editions Philippe Picquier, d’occasion car je souhaitais l’avoir en grand format qui ne me semble plus édité.

J’ai lu ce livre dans le cadre du challenge Vide ta PAL en été et du challenge Objectif du mois

PRESENTATION EDITEUR

Monsieur Iwa est libraire à Tôkyô. Dans la librairie Tanabe, avec l’aide de son petit-fils, féru de littérature, il vend des livres d’occasion. Mais, par l’intermédiaire de leurs clients, tous deux vont se trouver impliqués dans des histoires de meurtres ou de morts étranges. Une grande perspicacité et une clairvoyance certaine alliées à une solide culture leur permettront de jouer les détectives amateurs.

  • Broché: 187 pages
  • Editeur : Picquier (juin 1995)
  • Prix poche : 7,50€

AVIS

Le livre se compose de cinq nouvelles avec en toile de fond les livres et la librairie Tanabe. Les histoires sont bien sûr indépendantes les unes des autres mais elles ont en commun l’intervention, plus ou moins prononcée, de notre libraire et de son petit-fils des plus impertinents, ou comme M. Iwa l’appelle son « bon à rien de petit-fils unique« .

C’est d’ailleurs la relation entre ces deux personnages que j’ai préférée dans ce livre. Leurs échanges, emplis d’humour, témoignent de la grande complicité et de l’amour qui les unit. J’ai lu ce livre tranquillement assise sur un banc dans un jardin public et j’ai eu beaucoup de difficultés à cacher mes sourires en les lisant.

Les intrigues ne sont pas d’un suspens haletant et certains dénouements m’ont semblé un peu tiré par les cheveux ou trop simplistes. Mais j’ai quand même apprécié ces nouvelles qui abordent différents thèmes comme les traditions japonaises, les cérémonies funéraires, les conséquences de la Seconde Guerre Mondiale, les premiers émois amoureux…

J’ai en outre particulièrement apprécié la troisième nouvelle intitulée Le Clairon menteur dont le sujet central est la maltraitance infantile. J’avais anticipé très tôt le dénouement de l’histoire mais le personnage de l’enfant maltraité m’a beaucoup touchée tout comme son appel au secours à travers le vol d’un livre. Le traitement de l’histoire par l’auteure est assez japonais dans son fond et sa forme avec une certaine pudeur qui n’ôte rien à l’abomination de la situation.

Enfin, ma seule déception est le caractère au final assez secondaire des enquêtes surtout dans les deux premières nouvelles. Je m’étais attendue à un roman un peu plus typé policier. Ayant déjà eu le même genre de déception avec La vie contrariée de Louise, je crois que je vais un peu moins lire les quatrièmes de couverture qui ont tendance à trop guider mes attentes.

« Qu’est-ce que tu as, grand-père ? »

Ce dernier laisse échapper un grognement en guise de réponse.

« Un point te paraît douteux ? insista Minoru.

_ Tu parles comme un détective de roman policier ! dit son grand-père.

_Oui, peut-être. « 

NOTE : 3,5/5

En conclusion, La librairie Tanabe est un recueil de cinq nouvelles que je conseille à tous d’autant que le livre se lit très vite, soit d’une seule traite, soit nouvelle par nouvelle. Il devrait plaire aux personnes aimant les histoires ayant un lien avec les livres et/ou à ceux souhaitant une immersion dans la culture japonaise même si le livre commence à dater…

Je pense déjà découvrir d’autres livres de l’auteure dont Une carte pour l’enfer.

Photo du site Babelio

Photo du site Babelio

 

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La vie contrariée de Louise, Corinne Royer

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Soyons honnête, les deux principales raisons qui m’ont poussée à lire cet ouvrage est simplement que l’action se passe au Chambon-sur-Lignon, où j’y ai d’agréables souvenirs de vacances, et que l’auteure est originaire de Saint-Etienne.

C’est donc par pur chauvinisme et l’envie de plus en plus forte de découvrir des auteurs régionaux que La vie contrariée de Louise de Corinne Royer, publié aux Editions d’Héloïse d’Ormesson, s’est retrouvé entre mes mains. Je vous rassure, j’avais quand même le sentiment que le contenu allait me plaire.

C’est le deuxième livre lu dans le cadre du challenge Vide ta PAL en été.

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Lorsque James Nicholson apprend l’existence d’une grand-mère qui vit en France, au Chambon-sur-Lignon, il est trop tard. Comme seul testament, Louise laisse à son petit-fils venu des États-Unis un cahier rouge, journal intime de sa jeunesse. Au fil des pages lues par Nina, serveuse dans le petit hôtel où il séjourne, l’Américain découvre que le village protégea des milliers de réfugiés sous l’Occupation.

Pourtant, même les plus belles histoires recèlent leur part d’ombre et de mystère. De la liaison de Louise avec Franz jusqu’au terrible secret des enfants cachés, James plonge dans un passé familial où la barbarie bouscule l’innocence et l’amour. Nul ne peut tout à fait se soustraire à son destin, mais il appartiendra à Nina, la lectrice, de décider si toute vérité est, ou non, bonne à dire.

Réminiscences du Liseur, désirs clandestins, sensualité de la lecture, La Vie contrariée de Louise est un suspense bouleversant.

  • Broché: 230 pages
  • Editeur : Héloïse d’Ormesson (15 mars 2012)
  • Prix : 18€
  • Autres formats : poche, ebook

 

AVIS

J’ai apprécié de retrouver le Chambon-sur-Lignon et de découvrir un peu mieux l’histoire de ce village qui protégea des milliers de réfugiés pendant la seconde guerre.

J’ai en outre été intriguée par la plume de l’auteure qui est à la fois abrupte comme pour souligner la dureté de l’époque et à certains moments, plus douce comme pour rappeler que la lumière n’est jamais loin des ténèbres. Elle m’a semblé coller parfaitement à l’histoire.

Je suis restée néanmoins sur ma faim, car l’histoire a pris une tournure à laquelle je ne m’étais pas attendue. La présentation de l’éditeur m’avait fait attendre un roman où le passé de Louise ne serait pas qu’une trame de fond mais l’intrigue principale. J’avais espéré en apprendre beaucoup sur cette dernière, découvrir de manière approfondie voire historique la vie dans ce village en pleine Seconde Guerre Mondiale. Je m’étais attendue à côtoyer les petits réfugiés que Louise et le village se sont évertués à sauver.

Au final, si le passé de Louise est abordé et son lot de malheurs exprimé, je regrette qu’il soit dilué dans l’histoire des personnages du présent. Le fait que le livre soit assez court nuit, à mon sens, à l’intérêt du livre : en si peu de pages, Corinne Royer a essayé d’aborder tellement de thèmes que l’ensemble me laisse un goût d’inachevé.

L’histoire de James Nicholson ne m’a pas émue ni intéressée, car elle est seulement effleurée. On saisit son besoin quasi viscéral de nouer avec sa propre histoire à travers celle de Louise mais on ne la ressent pas ; le personnage étant à peine ébauché. Je n’ai d’ailleurs eu aucune empathie pour ce personnage et sa quête d’identité.

Enfin, j’ai eu l’impression d’être sur des montagnes russes avec des passages marqués quasiment par l’inertie et a contrario, des événements qui se déroulent très vite comme s’ils coulaient de source. Certains passages auraient largement mérité d’être développés mais nous revenons au principal point qui m’a chagrinée : le caractère trop succinct de l’ouvrage.

NOTE : 3/5

En conclusion, La vie contrariée de Louise me laisse une impression mitigée : si l’idée de départ me semble très intéressante, le choix du format m’a paru quant à lui porter préjudice à son déroulement. Je pense que j’aurais apprécié ce livre s’il avait comporté plus de pages de manière à traiter convenablement chaque protagoniste.