L’évasion, Benoit Toccacieli

Couverture L'Evasion

Un grand merci à Benoit Toccacieli pour l’envoi de son roman, mais aussi pour sa très chouette dédicace.

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QUATRIÈME DE COUVERTURE

Dès qu’Alice ouvre un livre, les personnages qu’il contient prennent vie dans la réalité.
Pour son dixième anniversaire, ses parents lui offrent son premier roman policier. Au même moment, un mystérieux tueur en série commence à sévir. Quand Alice découvre ça, c’est la panique ! Elle décide alors de partir à sa recherche pour le neutraliser.
Pourra-t-elle compter sur Pompon, son chat qui rêve de conquérir le monde ? Comment réagiront ses parents, deux adultes enfermés dans leur quotidien ?

Auto-édité (23 juin 2018) – 183 pages – Broché (14€) – Ebook disponible (0.99€)

AVIS

Avec son aspect gaufré et son illustration pleine de mystère, la couverture attire tout de suite le regard. Mais plus que le soin apporté au travail éditorial, c’est bien le résumé qui m’a donné envie de parcourir ce livre qui, malgré sa relative petitesse, s’est révélé d’une très grande richesse au point de me donner envie, à chaque page ou presque, de noter des citations et autres extraits.

L’auteur, à travers l’histoire d’Alice, une petite fille qui a érigé la lecture en art de vivre et l’imagination en maître à penser, nous offre une réflexion, ou plutôt, de multiples réflexions sur des sujets divers et variés qui ne manqueront pas de parler à beaucoup de lecteurs. Au centre du récit, il y a d’abord cette question de l’éducation. Où se situe la frontière entre responsabilisation et laxisme ? Un sujet qui ne manquera pas de mettre à rude épreuve les nerfs de la mère d’Alice, Sophie, qui a peur de la place que prend l’imagination dans la vie de sa fille. Mais comment lui reprocher de trop lire et d’envahir chaque recoin de la maison avec ses livres quand la fillette se montre toujours aussi positive et volontaire ? D’un autre côté, laisser une enfant vivre en permanence dans un monde peuplé de livres et de personnages tout droit sortis de romans, est-ce vraiment souhaitable et raisonnable ? Un questionnement sur le besoin ou non de recadrer Alice qui n’est pas partagé par le père, Yann, trop obnubilé par son travail et un chef tyrannique, pour porter crédit aux angoisses de sa femme quant à l’avenir de leur fille. Une petite fille qui est d’ailleurs, de par sa maturité et sa bonne humeur, sa petite bouée d’oxygène.

Le roman, de manière très naturelle et avec beaucoup de justesse, aborde la question de la famille et de la relation dans un couple après l’arrivée d’un enfant mais aussi celle du travail et ses multiples problématiques : le besoin de (re)trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie familiale, la nécessité de se retrouver soi-même et de mettre un peu de passion dans un quotidien qui laisse peu de place à l’épanouissement personnel, l’envie de trouver un sens à son travail… Des questions quasiment philosophiques viennent également étayer la lecture : le pouvoir créateur et destructeur de l’imagination, la tristesse qui vient ternir le cœur des adultes quand ceux-ci oublient d’imaginer et de rêver, la notion de méchanceté et ses vaporeux contours…

Alice, du haut de ses dix ans, a d’ailleurs une vision très particulière de la méchanceté qu’elle considère avec une certaine naïveté, mais paradoxalement, avec un certain bon sens. Cela la conduira néanmoins sur un chemin dangereux quand elle se mettra en tête d’arrêter un tueur d’enfants qu’elle est persuadée d’avoir libéré en égarant un livre policier offert par son père. C’est que pour Alice, livres et réalité sont intrinsèquement liés. Dans son imaginaire, chaque personne rencontrée est issue d’une histoire, et un livre ouvert peut être le début d’une nouvelle aventure pour les personnages qu’il renferme. Mais contrairement à un conte, dans la vraie vie, les méchants ne deviennent pas forcément gentils quand ils entrent en contact avec de bonnes personnes… Si on s’attendrit devant l’imagination de cette enfant et sa volonté, aux côtés de son chat Pompon, de sauver le monde, on tremble parfois un peu devant le danger qui la guette. Mais vous verrez qu’Alice a plus d’un tour dans son sac et que sa détermination à toute épreuve fait d’elle un adversaire redoutable. Les méchants n’ont qu’à bien se tenir !

De fil en aiguille, nous suivons donc avec plaisir et curiosité cette famille dont la vie est rythmée par les fantaisies d’une enfant à l’imagination fertile qui, sans le vouloir, chamboulera le quotidien de ses parents pour le meilleur et pour le pire. La traque de cet énigmatique tueur en série aura, en effet, des conséquences inattendues…

La plume de l’auteur est fluide et rythmée tout comme la cadence de ce récit marqué par l’alternance des points de vue entre Alice, sa mère, son père et, plus sporadiquement, Jacques Lenoir, le grand méchant (pas loup, mais ça pourrait). Le tueur n’intervient que très peu, mais ça m’a suffi pour apprécier la manière dont l’auteur a construit son personnage. Il nous propose en effet un méchant, un vrai, pas comme ceux des histoires pour enfants d’Alice qui deviennent gentils quand on leur en donne la chance. Mais malgré, ou grâce à sa misanthropie, le personnage n’est pas pour autant dénué d’un certain potentiel comique. Le prologue consacré au tueur, que je vous conseille de lire sur le site de l’auteur, m’a d’ailleurs énormément amusée au point de me donner envie de lire d’une traite le livre.

Seule petite déception, le rôle mineur de Pompon que j’aurais adoré voir un peu plus souvent, mais en grande amoureuse des chats, je ne suis pas très objective sur ce point…

Pour conclure, Benoit Toccacieli a réussi le tour de force de nous offrir, en moins de deux cents pages, un récit plaisant et facile à lire qui vous invite autant à la détente qu’à la réflexion. À l’issue de votre lecture, vous devriez regarder votre quotidien sous un autre jour, et avoir envie de laisser une place plus importante à l’imagination, au rêve et à l’émerveillement dans votre vie. Alors si vous avez envie d’évasion, ce roman est fait pour vous. Cerise sur le gâteau, une fois la dernière page tournée, point de frustration à l’idée de quitter tous ces personnages hauts en couleur, mais juste l’impatience d’imaginer leur futur comme l’auteur nous pousse à le faire en laissant, en fin d’ouvrage, quelques pages blanches à cet effet.

Et vous, envie de découvrir le roman ?
Commandez-le chez votre libraire ou sur Internet.

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Les improbables, Carrie Firestone

Les improbables par Firestone

Je remercie Babelio et les éditions Fleurus pour m’avoir permis de découvrir Les improbables de Carrie Firestone.

PRÉSENTATION ÉDITEUR

C’est l’été. Sadie s’apprête à passer des vacances ennuyeuses. Elle restera avec ses parents et travaillera au marché. Ses amies lui manqueront.
Mais les choses ne vont pas se dérouler ainsi : un jour, une voiture déboule à toute vitesse et un homme complètement soûl en sort pour faire ses courses. Sadie découvre un bébé sur la banquette arrière. Lorsque l’homme revient de ses courses, elle décide de l’empêcher coûte que coûte de repartir et de sauver ce bébé. Elle finit à l’hôpital. Son exploit fait le tour de la ville. Lors d’une soirée pour recevoir le prix du jeune héros de la ville, elle rencontre quatre autres jeunes tous impliqués dans différentes actions humanitaires. Ils décident de consacrer leur été à lutter contre le harcèlement sur les réseaux sociaux. À la fin de l’été, ce groupe d’« Unlikelies » a réussi à se faire connaître comme groupe actif dans la lutte contre les injustices, le harcèlement, et Sadie démarre son année de lycée avec de nouveaux amis.

FLEURUS (14 septembre 2018) – 428 pages – 16,90€ (broché) – Ebook disponible

AVIS

Les improbables, c’est le genre de lecture qui vous donne le peps pour la journée, le sourire aux lèvres et l’envie d’aider votre prochain à l’instar de ces cinq adolescents qui vont se rencontrer lors d’un repas destiné à récompenser leur bravoure et leur engagement pour la société. Ce repas, qui n’aurait pu être qu’un banal événement, va être le point de départ d’une très belle amitié !

L’autrice nous offre ici une galerie de personnages variée autant en termes de personnalité que d’origine ethnique ou socioculturelle. Une mixité sociale qui rend l’histoire prenante et qui explique, en partie, l’alchimie qui s’opère entre les protagonistes. Chacun se démarque de l’autre et apporte quelque chose au groupe même si certains protagonistes prennent, de par leur personnalité et les problématiques qu’ils rencontrent, un peu plus de place que les autres.

Si nos cinq héros sont bien présents tout au long du récit, l’histoire se concentre néanmoins autour de Sadie, une fille aussi gentille qu’altruiste à laquelle il est difficile de ne pas s’attacher. On comprend donc aisément que M. Upton, un homme âgé et malade, n’hésite pas à lui confier une mission qui lui tient particulièrement à cœur : réparer les errances de son « lézard » de père, un être abject ayant construit sa fortune sur le malheur et l’exploitation d’autrui. Pour ce faire, il confiera à la jeune fille une valise au contenu, de prime abord, bien énigmatique… Sadie, en plus de cette délicate mission, doit également faire face aux séquelles physiques, et surtout mentales, de l’agression dont elle a été victime quand elle a voulu sauver la vie d’un bébé.

Elle pourra heureusement compter sur le soutien de ses nouveaux amis qu’elle apprendra, petit à petit, à mieux connaître. Il y a donc Alice, une passionnée de chiens, qu’elle avait déjà eu le loisir de côtoyer durant son enfance, Val, amoureuse d’un goujat, Jean, un artiste qui a vécu des choses éprouvantes qu’il extériorise grâce à son art, et Gordie, un garçon avec lequel Sadie va au lycée et dont elle s’était amourachée plus jeune. Loin de passer l’été à rêvasser, ces cinq amis vont essayer de satisfaire le dernier souhait de M. Upton, et entreprendre de lutter contre le harcèlement scolaire et les trolls qui pullulent sur internet. C’est ainsi que naissent Les improbables, sorte de justiciers anonymes qui apportent un peu de bonté parmi un océan de méchanceté.

Le harcèlement scolaire est un sujet de plus en plus évoqué dans la littérature ce que, en tant qu’ancienne harcelée, je trouve salutaire. Mais ce que j’ai apprécié dans ce roman, c’est que l’autrice le fait avec intelligence. Au lieu de développer de grands principes, jolis sur le papier, mais difficilement applicables en réalité, elle ouvre une nouvelle voie. Elle montre à chacun, enfant comme adulte, que lutter contre ce fléau peut se faire par petites touches, que chaque bonne action, aussi simple soit-elle, peut faire boule de neige et contribuer à faire changer les choses. Dit comme ça, l’idée peut sembler simpliste, voire utopiste, mais Sadie et ses amis nous prouvent que ce n’est pas le cas. Que la méchanceté existe, mais que rien ne nous oblige à faire partie des haineux et autres trolls. Que la bonté ne se mesure pas en termes de valeurs monétaires, mais de ces petits actes qui offrent un peu de lumière à ceux qui sont dans le noir.

Les Improbables, c’est donc une belle histoire d’amitié, de celle qui fait grandir et permet d’en apprendre plus sur soi-même. Bien qu’elle ne soit pas au centre de l’intrigue, c’est aussi une histoire d’amour qui a su me faire sourire et m’attendrir alors que je ne suis pas une très grande amatrice du genre. J’ai apprécié que les personnages prennent leur temps pour s’avouer leurs sentiments même s’il ne faut pas très longtemps aux lecteurs pour deviner qu’il y a de l’amour dans l’air…

Mais au-delà de l’amour et de l’amitié omniprésente, le roman aborde des thèmes difficiles comme le harcèlement qu’il soit scolaire ou sur Internet, le handicap, les relations toxiques, la difficulté de trouver sa voie, les traumatismes, l’addiction notamment à la drogue… Le volet drogue prend d’ailleurs une certaine importance dans l’histoire, ce qui n’est pas forcément mis en avant dans le résumé. Je n’en dirai pas trop sur ce point, mais comme avec le harcèlement, Carrie Firestone nous offre un traitement pertinent du sujet. Sans tomber dans la moralisation à outrance, elle permet aux lecteurs de se rendre compte des conséquences néfastes de cette addiction sur la vie d’une personne, mais aussi sur son entourage. La seule chose qui m’a un peu dérangée, mais qui, d’une certaine manière, me semble réaliste dans certaines familles, c’est le déni des parents. Un déni qui contraint une jeune fille à prendre des responsabilités bien trop lourdes pour son âge…

L’autrice, tout en nous offrant un roman résolument optimiste, ne tombe donc pas dans la niaiserie. Malgré toute leur bonne volonté, Les improbables ne pourront rien faire contre l’égoïsme et la cupidité de certains individus. Ils ne pourront pas non plus sauver, contre leur volonté, les personnes qui refusent de l’être, mais peu importe, car ils ont réussi à lancer une dynamique d’entraide et de bienveillance qui porte, petit à petit, ses fruits…

Quant à la plume de l’autrice, elle est efficace !  Pas de fioritures, ni d’effets de manche qui auraient, de toute manière, alourdi le récit. On est dans du pragmatique avec des phrases relativement courtes, mais travaillées, de nombreux dialogues, des réparties percutantes… Un style accessible qui devrait plaire aux adolescents et aux adultes aimant les textes qui se lisent facilement. Petit détail qui devrait également séduire les jeunes lecteurs, la transcription de certains des SMS de la petite bande qui aime beaucoup ce mode de communication.

En conclusion, l’autrice, d’une plume simple mais entraînante, nous parle d’amitié, d’amour, mais aussi de harcèlement, de drogue et de méchanceté. Malgré des problématiques parfois difficiles, il ressort de ce roman une telle positivité que j’aurais envie de le qualifier de feel-good. À la fin de votre lecture, vous devriez avoir le sourire aux lèvres et l’envie, comme Les improbables, de faire le bien autour de vous. Cela tombe bien puisque Carrie Firestone nous prouve que cela est à la portée de chacun d’entre nous.

Alors qui a envie de rejoindre Les improbables ?

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Madame Pamplemousse and Her Incredible Edibles, Rupert Kingfisher

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Madame Pamplemousse is the story of Madeleine, forced to work in her unpleasant uncle’s horrible restaurant, The Squealing Pig. By chance she comes across the most marvellous shop, run by Madame Pamplemousse, which is quiet, discreet, yet full of delicious and otherworldly ‘edibles’ – Pterodactyl Bacon, Scorpion Tails in Smoked Garlic Oil, and Great Squid Tentacle in Jasmine-Scented Jelly. A quiet comradeship develops between Madeleine, Madame Pamplemousse, and Madame’s cat, Camembert. And together they create some wonderful culinary magic. Exquisite, beautifully formed prose that has echoes of Angela Carter belies a narrative that is full of pace. A wonderful fairy tale that will appeal to both adults and children.

Bloomsbury Publishing (1 septembre 2008) – Relié – 144 pages – 8,47€

RÉSUMÉ EN FRANÇAIS

Tous les étés, la pauvre Madeleine doit travailler au Cochon Hurleur, l’immonde restaurant de son détestable oncle, Monsieur Lard. Elle s’y ennuie d’autant plus qu’il la laisse seulement faire la plonge, alors qu’elle est pourtant une excellente cuisinière. Mais un jour, elle découvre par hasard le plus merveilleux des magasins : l’épicerie de Madame Pamplemousse, un lieu magique où s’amoncèlent des mets extraordinaires venus d’un autre monde, comme le salami de Minotaure ou le bacon de ptérodactyle. Lorsque Monsieur Lard repère la boutique à son tour, il oblige Madeleine à espionner Madame Pamplemousse pour lui voler ses secrets et faire du Cochon Hurleur le restaurant le plus prisé de Paris. Mais l’amitié qui naît entre Madeleine, Madame Pamplemousse et son drôle de chat Camembert, pourrait bien contrecarrer ses projets…

AVIS

Chaque été, Madeleine est condamnée à travailler dans le restaurant de son oncle. L’expérience aurait pu être agréable pour cette jeune fille qui aime cuisiner, mais c’était sans compter sur la personnalité peu avenante de son oncle. Méchant, dénué de scrupules, obsédé par l’argent et la gloire, difficile d’apprécier cet être antipathique qui, de surcroît, manque cruellement d’élégance et de finesse, ce qui se retrouve d’ailleurs dans sa cuisine.

L’été s’annonçait donc laborieux jusqu’à ce que Madeleine découvre par hasard une boutique très spéciale où l’on peut trouver des mets incroyables comme de la langue de Tyrannosaurus Rex ou du salami de Minotaure ! Avec Madame Pamplemousse, gérante de la boutique, nos escargots et cuisses de grenouilles si décriés à l’étranger passeraient presque pour de banales préparations.

En plus de vendre des mets incroyables, cette femme dégage une aura de mystère particulièrement intrigante qui donne tout de suite envie aux lecteurs d’en apprendre plus sur cette dernière. Est-ce une sorcière ? D’où proviennent tous ces ingrédients extraordinaires que personne d’autre ne sait où trouver ? Pourquoi les plats de Madame Pamplemousse provoquent-ils des réactions aussi extrêmes chez les gens qui les goûtent ? Tout autant de questions qui vous pousseront à tourner les pages les unes après les autres.

Le compagnon de cette femme, un chat un peu bagarreur du nom de Camembert, attire également l’attention. C’est qu’il n’est pas banal de voir un chat cuisiner ! Pas très commode en apparence, on se rend compte, au fil des pages, que ce n’est pas un mauvais matou. Œil en moins ou pas, il sait parfaitement voir à travers les gens… Le duo se révèle donc aussi original que plein de mystère.

Quant à Madeleine, délaissée par ses parents et condamnée à travailler pour un être infâme qui l’exploite tout en l’empêchant d’exercer ses talents de cuisinière par jalousie, on ne peut que se prendre d’affection pour elle. Elle saura, heureusement, trouver des appuis que ce soit au sein de l’horrible restaurant de son oncle ou dans la boutique de Madame Pamplemousse dans laquelle elle finira par travailler.  C’est donc un vrai plaisir de suivre cette fillette courageuse dans ses péripéties et de la voir, petit à petit, prendre confiance en elle et en ses talents culinaires.

Nous sommes dans un roman jeunesse et cela se ressent au niveau de la personnalité des personnages qui n’est pas développée outre mesure. On reste également dans un schéma très manichéen avec un horrible méchant d’un côté, et une jeune fille brimée, mais pleine de talent de l’autre. Mais personnellement, prise dans l’atmosphère de ce Paris alternatif et séduite par la plume non dénuée d’humour de l’auteur, cela ne m’a pas du tout dérangée. Je pense d’ailleurs que cette absence de détails superflus sera un atout pour les lecteurs les plus jeunes qui se laisseront plus volontiers prendre par le côté enchanteur du livre. Et puis même si le roman est court, il n’est pas creux et possède une très jolie morale que je vous laisserai bien sûr découvrir par vous-mêmes.

J’ai lu le roman en anglais, le niveau de langue étant très accessible, et en tant que francophone, j’ai juste adoré les noms français des personnages qui, en plus d’être ancrés dans l’univers de la cuisine, ne peuvent que prêter à sourire. Le méchant oncle qui se comporte comme un « porc » tient un restaurant du nom de Squealing Pig et s’appelle Monsieur Lard, le critique gastronomique cassant se nomme Monsieur Langoustine, le chat avec du caractère s’appelle Camembert… Il est juste dommage pour les anglophones que les noms n’aient pas été traduits en bas de page, car ils apportent vraiment un côté humoristique à l’intrigue.

Dernier atout de ce roman jeunesse plein de charme, les très nombreuses illustrations de Sue Hellard qui rendent la lecture encore plus immersive et qui viennent appuyer avec naturel et efficacité le texte.

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En conclusion, ce premier tome de la série Madame Pamplemousse est un très bon tome introductif qui nous permet d’entrer facilement et rapidement dans l’univers mis en place par l’auteur. Ce roman, dans lequel la gastronomie tient une place importante, saura plaire aux petits et aux grands gourmands aimant les lectures simples, mais non dénuées de saveur.

NB : Le roman a été traduit en français. Il existe même une version reliée et en couleurs aux éditions Albin Michel. Si je l’avais croisée avant de craquer pour la version anglaise, je l’aurais prise sans hésiter. Elle a l’air sublime !

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Challenge Je vide ma bibliothèque

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Ma PAL prenant des allures de monstre, et redécouvrant des pépites à chaque fois que je fouine dans mes étagères, j’ai décidé de participer à la première session 2019 du Challenge Je vide ma bibliothèque.

Cette session se déroulera du 1er janvier 2019 au 30 avril 2019, et les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 10 janvier.

Parmi les 5 catégories proposées, j’ai opté pour Téméraire dont l’objectif est de lire 20 livres. Pour les découvrir, vous pouvez consulter ma liste créer pour le challenge sur Livraddict.

J’y ai inclus des SP récents et certains que j’aurais dû lire depuis un petit moment, des romans jeunesse pour me détendre entre deux lectures plus sérieuses et des ouvrages graphiques pour varier les plaisirs.

Pour de plus amples informations et/ou pour vous inscrire, je vous invite à consulter le sujet ouvert sur Livraddict.

Et vous, envie de vider un peu votre PAL ?