J’ai décidé de participer à un nouveau rendez-vous autour du livre : le Throwback Thursday Livresque. Imaginé par Bettie Rose Books, le principe est de partager chaque semaine sa lecture autour d’un thème mensuel qui sera décliné chaque semaine. Depuis peu, les liens de participation sont à déposer sur My-books.
Pour le thème de la semaine, couverture verte (qui fait écho à celle d’un récent Top Ten Tuesday), j’ai eu du mal à fixer mon choix sur un seul livre… Lire la suite →
Je remercie Guy-Roger Duvertde m’avoir envoyé L’Ombre de Nyarlathotep, tome 3 de la série Les Chroniques occultes en échange de mon avis. Lire la suite →
Je remercie Guy-Roger Duvert de m’avoir envoyé son dernier roman, Les rôdeurs de l’empire, en échange de mon avis. J’ai lu ce livre dans sa version auto-éditée, mais il est également disponible chez les éditions Inceptio.
Une auberge, perdue au milieu de montagnes boisées, est soudainement attaquée par une troupe de soldats vêtus de noir. Les survivants, un groupe éclectique de guerriers, mercenaires, voleurs et autres rôdeurs ne se connaissant pas les uns les autres, parviennent à se barricader à l’intérieur avant le second assaut. Leur point commun : ce sont tous des professionnels de la survie. Eux ont une chance de survivre là où la plupart périraient.
Ils partagent désormais un objectif double : découvrir pourquoi on les veut tous morts, et surtout, malgré les suspicions et tensions qui se développent entre eux, survivre…
Les Rôdeurs de l’Empire est une saga d’heroic fantasy écrite par l’auteur de la saga à succès « Outsphere ». Loin des châteaux et des cours royales, elle cible plutôt ceux accoutumés à la boue : soldats, espions, criminels, chasseurs de primes, bref ceux qui se salissent les mains lorsque d’autres donnent des ordres.
Auto-édition (26 avril 2022) – 19,90€
AVIS
Si vous me lisez régulièrement, vous ne serez pas sans savoir que j’aime beaucoup le travail de l’auteur qui est devenu ma référence en matière de science-fiction. C’est donc un peu frileuse, mais très curieuse que je me suis lancée dans ce nouveau roman qui marque ses premiers pas dans un genre différent, celui de la fantasy. Des premiers pas qui m’ont complètement convaincue, car quel que soit le genre, Guy-Roger Duvert sait clairement divertir ses lecteurs et leur donner envie de prendre part à l’action !
J’aurais aimé un peu plus de détails sur le contexte géopolitique mouvementé, la guerre entre un puissant Empire et une nation pas prête à se laisser envahir étant imminente, mais j’ai apprécié que l’auteur entre rapidement dans le vif du sujet. On fait ainsi rapidement connaissance avec les personnages, ou du moins une partie d’entre eux. Alors qu’ils ne se connaissent pas, ils convergent tous vers une auberge isolée, scellant sans le savoir leur destin : ils pensaient se restaurer et se reposer, ils vont mettre les pieds dans un piège infernal. Mauvais endroit au mauvais moment… il n’en faut parfois pas plus pour faire de votre vie un enfer et vous contraindre à vous engager dans une bataille mortelle.
C’est la première fois que je rencontre un huis clos de cet acabit dans un roman de fantasy et j’ai adoré ça, d’autant que nous sommes tout aussi perdus que les personnages. Pourquoi diantre l’auberge est-elle attaquée et par qui ? Mais plus urgent, comment s’organiser pour faire face à cette attaque-surprise et maximiser les chances de survie des quelques clients qui ne sont pas encore tombés sous les flèches ? La situation semble mal engagée et les forces en jeu parfaitement déséquilibrées bien que l’on ne sache pas grand-chose sur les attaquants et leur nombre. Mais les survivants ne sont heureusement pas tous aussi dépourvus de ressources que la serveuse de l’auberge complètement ahurie par la situation.
Parmi les personnes encore debout, des militaires, des criminels, des mercenaires, une voleuse, un chasseur de primes… En d’autres termes, pas des enfants de coeur, mais des individus pas toujours fréquentables qui n’ont pas peur de se retrousser les manches, de riposter et de faire couler le sang ! J’ai beaucoup aimé la galerie de personnages aussi éclectique qu’intéressante avec des personnalités qui ne semblent pas vraiment faites pour cohabiter, et encore moins s’entraider… C’est d’ailleurs là la grande force du roman, nous donner le sentiment que si le principal danger vient de l’extérieur, l’intérieur n’est pas non plus très sûr. Jusqu’où des personnes qui ne se connaissent pas et dont les intérêts entrent parfois en collision peuvent-elles coopérer et se faire confiance ?
L’auteur a su me surprendre notamment avec une révélation que je n’avais pas le moins du monde anticipée, et qui prouve que les apparences sont parfois trompeuses et que certains sont prêts à tout pour leurs idéaux et leurs convictions. Mais il a surtout réussi à me tenir en haleine et, au même titre que ses protagonistes, captive de cette auberge dont les murs semblent se rétrécir à mesure que les minutes s’égrènent. Entre les attaques extérieures, l’organisation de la défense, les méfiances et les tensions sous-jacentes, l’atmosphère s’électrise… On en vient sérieusement à se demander si quelqu’un va arriver à se sortir vivant de cette situation qui est de plus en plus délicate, voire désespérée pour les moins optimistes ou les plus réalistes !
Complètement happée par ma lecture et quelque peu tendue à l’idée de voir disparaître mes personnages chouchous, j’ai lu le roman d’une traite, d’autant que la plume de l’auteur se révèle toujours aussi cinématographique et rythmée. Après une première partie plus introductive, nous permettant notamment de saisir les enjeux géopolitiques de la région et de faire connaissance avec les personnages, tout s’enchaîne rapidement. Pris par les événements, on ne perd pas de temps à comprendre pourquoi, mais on se focalise sur le comment. Comment survivre ? Une question qui guide l’humanité depuis ses débuts et qui prend ici tout son sens, certains se révélant d’ailleurs plus doués que d’autres à cet exercice.
Ce n’est qu’au fil des pages et des révélations qu’on réalise que les choses sont bien plus complexes qu’on pourrait le croire. À travers cette histoire suscitant un réel dilemme moral, on interroge la notion d’intérêt général, et la manière dont on est parfois contraint d’utiliser les moyens du mal au nom du bien. Pour ma part, je n’ai pas approuvé les méthodes, même une guerre devant avoir ses limites, mais j’en ai compris les motivations. Le roman, principalement d’action, se part, en outre, d’une dimension psychologique liée à la notion de groupe, de son émergence dans un contexte particulier et autour d’un objectif commun, à sa dynamique de fonctionnement, en passant par sa dissolution.
La psychologique individuelle des personnages est, quant à elle, plus superficielle, ce qui n’est pas gênant en soi, l’auteur nous donnant assez d’informations sur ces derniers pour avoir envie de les suivre, et de tenter d’anticiper leurs mouvements. J’ai également apprécié d’assister à l’évolution des relations entre les différents membres de ce collectif formé en raison de circonstances bien particulières. Si certains personnages se connaissent déjà et s’apprécient plus ou moins, d’autres doivent se contenter de se faire rapidement une opinion sur leurs camarades de galère. Et on verra qu’il est parfois dangereux de se laisser guider seulement par son instinct ou les apparences.
Les personnages sont relativement nombreux, mais assez différents les uns des autres pour les retenir sans trop d’efforts. L’auteur a néanmoins pensé à proposer en fin d’ouvrage, une mini-biographie de chacun d’entre eux avec quelques informations ciblées permettant d’un peu mieux les comprendre. Je ne me suis pas attachée de manière viscérale aux personnages, ce qui est plus prudent vu comme ils ont tendance à ne pas faire long feu, mais j’ai développé mes préférences. J’ai ainsi beaucoup apprécié Logan, un chasseur de primes, qui est d’une honnêteté à toute épreuve, et qui possède une vraie éthique, tout comme Ethan, un archer qui jouera un rôle certain dans l’intrigue. Plus difficile à apprécier, car peu amène, Cassandra m’a néanmoins intriguée, car on devine chez elle un potentiel d’évolution certain, a fortiori après avoir perdu son seul repère…
En conclusion, Les rôdeurs de l’Empire marque les premiers pas de Guy-Roger Duvert dans le domaine de l’heroic fantasy. Une incursion parfaitement maîtrisée, l’auteur nous proposant une intrigue sans temps mort où la guerre n’attendra pas d’être déclarée pour se révéler mortelle. La menace gronde et la survie devient le principal objectif d’un groupe de personnes évoluant en marge de la société, des personnes qui vont devoir coopérer pour espérer se sortir vivantes d’une situation désespérée. Un huis clos dans un univers de fantasy aux enjeux géopolitiques forts dans lequel les alliés d’hier peuvent devenir les ennemis d’aujourd’hui ! Tension, action et trahisons au programme d’une histoire où les contours de la morale s’estompent que ce soit au nom du bien commun ou des petits intérêts de chacun.
Je remercie Guy-Roger Duvertde m’avoir envoyé Les Disparus d’Arkham, tome 2 de la série Les Chroniques occultes en échange de mon avis. Lire la suite →
Bowman se réveille après un second coma cryogénique. Mais alors qu’il s’attendait à être entouré des scientifiques de l’Arche, prêts à le soigner de son empoisonnement, il se retrouve seul dans un environnement qui lui est devenu inconnu. S’engage une quête dans un monde foncièrement différent de celui qu’il connaissait, bien que radicalement marqué par les événements vécus par Bowman à son époque. Il comprend alors que la planète n’a pas encore révélé sa principale menace. Mais s’y attaquer peut s’avérer difficile dans un monde qui a régressé technologiquement et où les religions ont pris le pas sur la science.
Installé depuis deux ans à la PJ de La Rochelle après avoir fui la capitale, le capitaine Gabriel Podilsky gère son deuil aussi bien que possible, ayant préféré s’aider de récentes technologies révolutionnaires là où d’autres se laissent tomber dans la dépression ou dans l’alcoolisme. Enclin aux relations conflictuelles, à la mauvaise foi et à un certain cynisme, ses rapports avec ses collègues se sont vite montrés compliqués, mais ne l’ont pas empêché de gagner une légitimité certaine sur place.
Lorsqu’on l’envoie enquêter sur la mort d’une actrice hollywoodienne venue tourner un long métrage international sur l’Île d’Aix, il n’est pas surpris d’y trouver des histoires de sexe, de drogue, de pouvoir et d’argent. Il l’est déjà beaucoup plus en découvrant que la même technologie dont il profite s’avère possiblement liée au meurtre. Il lui faut vite dénouer l’affaire, car pendant ce temps, les morts s’accumulent.
Auto-édité – (3 juin 2021) – 278 pages – 19,99€
AVIS
C’est toujours avec plaisir que je me lance dans un livre de Guy-Roger Duvert à la plume particulièrement visuelle et cinématographique, ce qui n’est guère étonnant, l’auteur étant également réalisateur. Un amour pour le septième art que l’on retrouve ici, car s’il situe son intrigue sur l’Île d’Aix, c’est au cœur du tournage d’une production hollywoodienne qu’il nous plonge avec un sens du réalisme plus que convaincant. Une production quelque peu mise à mal par le décès de son actrice principale qui, à défaut d’avoir été appréciée de son vivant par les membres du tournage, était douée devant une caméra.
Bête accident comme chacun semble le penser ou meurtre ? C’est pour le déterminer que le capitaine Gabriel Podilsky de la PJ de La Rochelle, et le lieutenant de gendarmerie Beltiers sont envoyés sur place. J’ai apprécié de découvrir aux côtés des deux enquêteurs les dessous d’un plateau de tournage, la hiérarchie nette et franche qui sépare les gros poissons du menu fretin, les différents corps de métier, le rôle de chacun, certains termes techniques, les tensions, les solidarités, les cancans… Mais ce qui fait tout le sel de cette enquête, en apparence classique, c’est la manière dont l’auteur nous place aux côtés du capitaine et de son coéquipier de circonstance qu’il aime à charrier. Mais rassurez-vous, ce dernier semble tout à fait capable de lui rendre la pareille.
En plus d’une relation assez sympathique et amusante à suivre, j’ai donc apprécié cette impression de suivre chaque étape de l’enquête, un peu comme si j’étais dans la tête de notre capitaine ! Une tête qu’il partage d’ailleurs avec Camille, son alter et ancienne collègue décédée en mission. Les alters sont des intelligences artificielles créées à partir du scan d’une personne vivante ou de souvenirs, avant d’être implantés. Certaines personnes peuvent également préférer se faire implanter une création originale répondant à ses attentes et à ses besoins, dans le respect de la loi et de certaines règles de déontologie. Un implanté communique via la pensée ou à voix haute avec son alter, qu’il peut faire taire et apparaître sur demande. Une possibilité que n’hésitera d’ailleurs pas à utiliser notre capitaine bien qu’en théorie, il ne soit pas autorisé à communiquer avec Camille durant son temps de travail. Évidemment, ces intelligences artificielles ne sont pas figées dans le temps et évoluent au gré de leurs expériences, de leurs interactions, de leurs observations…
Ainsi si L’adieu à Camille est un roman policier classique au premier abord, il intègre quelques touches de science-fiction qui m’ont personnellement plu. Il faut dire que la science-fiction, c’est un genre dans lequel l’auteur excelle ! Il prouve ici qu’il est capable d’écrire des œuvres de science-fiction pure, mais aussi de mélanger habilement les genres pour proposer une histoire captivante et, comme toujours, porteuse de réflexion. Car, si l’entreprise Alter propose une technologie qui a de quoi faire rêver, bien qu’on regrettera une certaine inégalité d’accès en fonction de ses moyens, des questions quant aux limites et aux dangers de celle-ci ne manqueront pas d’être soulevées au cours de l’enquête.
Malgré les règles de sécurité instaurées, les alters ne peuvent-ils pas induire des pensées dangereuses chez leur hôte, voire des comportements immoraux et illégaux ? Moyen de lutte contre la dépression et les vices qui semble avoir fait ses preuves chez certains, ou outil qui tend à couper l’utilisateur d’autrui et à l’enfermer auprès d’une personne qui n’existe pas vraiment, mais dont la sphère d’influence est bien réelle ? Que l’on approuve ou non la conclusion du roman, force est de constater qu’elle soulève une réflexion pertinente, et dans une certaine mesure, vertigineuse quant aux implications pour l’humanité. Alors, si j’ai au début du roman souhaité qu’une telle technologie nous soit un jour proposée, j’avoue que ses potentiels dangers et détournements ont quelque peu freiné mon enthousiasme. Après tout, la manipulation est déjà bien assez présente dans les modèles économiques actuels sans qu’on ait besoin qu’elle soit directement implantée dans notre tête !
En ce qui concerne l’enquête, sorte de huis clos insulaire, je préfère rester vague, mais je peux néanmoins vous dire qu’elle se complexifie à mesure que l’on tourne les pages. La mort de l’actrice principale n’est pas le seul drame qui va venir entacher la production hollywoodienne et une île devenue bien menaçante… Entre les constatations d’usage, les interrogatoires, la plongée dans un monde à part avec ses codes, les vices de certains, les révélations et autres joyeuses découvertes… le capitaine et son coéquipier ne vont pas avoir le temps de s’ennuyer. Ni le lecteur d’ailleurs, car à peine une question survient qu’une autre se pose, le tout dans un climat étrange où le glamour est estompé par la mort, l’argent en trame de fond puisque drame ou pas « the show must go on », les petits arrangements avec la morale que l’on pense à la drogue ou à la présence d’un réalisateur connu pour ses comportements de prédateur sexuel… Mais que voulez-vous, il est « bankable » alors la santé physique et mentale des femmes avec lesquelles il travaille ne semble pas une priorité. Difficile de ne pas faire le lien avec une célèbre affaire impliquant un producteur américain.
Si j’ai deviné l’une des révélations, mais pas le motif, cela ne nuit en rien au plaisir que l’on prend à suivre le cheminement de pensées du capitaine, ses hypothèses, ses doutes, les ponts qu’il fait entre la situation sur place et sa vie personnelle… Un plaisir d’autant plus grand que le personnage est finalement bien plus sympathique que la description des débuts ne le laisse présager. Certes, il a tendance à mettre les gens à distance en se montrant cassant, mais son humour m’a fait sourire et sa relation avec Camille le rend assez touchant. On sent que derrière le côté bourru, se cache un homme qui a du mal à se pardonner la mort de sa coéquipière, mais qui ne cherche pas à explorer plus que cela ses sentiments et sa douleur. Quant à savoir si faire son deuil à l’aide d’un double virtuel de la personne que Camille fut est sain, chacun se fera sa propre opinion. Pour ma part, j’ai apprécié la lucidité du capitaine sur son alter et l’efficacité avec laquelle il utilise cette technologie.
Un point m’a semblé au départ peut-être un peu gros, mais après réflexion, je ne peux que reconnaître qu’en l’état actuel du monde, il est finalement assez réaliste ! C’est peut-être ce qui rend le dénouement aussi marquant avec cette impression qu’il y a au-dessus de la toile une araignée intouchable prête à étendre son influence. En ce qui concerne la plume de l’auteur, elle se révèle, comme toujours, très agréable et facile d’accès, ce qui rend la lecture aussi rapide que facile, d’autant que le roman ne souffre d’aucun temps mort ni de détails inutiles.
En conclusion, fidèle à son habitude, l’auteur nous propose un véritable page-turner, qualification qui tient autant à l’intrigue en elle-même, une enquête policière sur une île qui se complexifie au fil des pages, qu’à une plume fluide, immersive et agréable. Mais ce qui fait l’originalité de ce roman policier est sa touche de science-fiction qui, en plus de s’intégrer avec beaucoup de réalisme à l’intrigue, soulève des questions intéressantes quant aux intelligences artificielles, leurs bienfaits, leurs dangers et leurs limites, tout en nous poussant à nous demander si le véritable danger provient de la technologie en elle-même ou de l’utilisation que certains en font ou aimeraient en faire…
Je remercie l’auteur de m’avoir envoyé ce roman en échange de mon avis.
En 1934, Kristen, archéologue travaillant à la Miskatonic University, à Arkham, tente de faire reconnaître ses compétences dans un monde où les femmes restent méprisées.
Tout change le jour où elle reçoit un paquet envoyé d’Égypte, contenant une moitié de tablette aux inscriptions semblant dater de l’époque archéenne. Accompagnée de Milton Blake, un aventurier obéissant à un conclave occulte au sein de la Miskatonic, et de Howard Brixton, ancien espion britannique, elle s’engage dans une odyssée qui l’amènera des États-Unis en Égypte, puis en France et jusqu’en Allemagne nazie.
Mais cette course après un savoir occulte qui aurait dû rester enfoui ne risque-t-elle pas de les mener aux portes de la folie ?
Guy-Roger Duvert, réalisateur du long métrage “Virtual Revolution” et compositeur de nombreuses musiques de films, séries télé et jeux vidéos, est également l’auteur de la saga Outsphere, dont le premier tome a remporté le prix Amazon TV5 Monde en 2019, ainsi que des romans Backup, Virtual Revolution 2046 et Eschaton. L’Appel d’Am-Heh est le premier de ses romans à sortir du domaine de la science-fiction, pour lui préférer ceux du fantastique et de l’aventure pulp.
Quand Guy-Roger Duvert m’a proposé de m’envoyer L’appel d’Am-Heh, je n’ai pas hésité une minute, appréciant beaucoup sa plume et son imaginaire. Et je dois dire que je ne le regrette pas ayant de nouveau passé un très bon moment de divertissement avec ce roman qui devrait combler les amoureux des aventures à la Indiana Jones. Lire la suite →
Dans un futur proche, la population est passée du statut d’insouciance à celui d’inquiétude, pour enfin vivre dans la résignation : la planète est trop endommagée, le désastre climatique est en cours, la fin de notre civilisation approche. Et pourtant, hormis un fatalisme ambiant, cela affecte peu le quotidien de chacun. Autant profiter de ce qu’on l’a tant que cela dure.
Casey est un compositeur de musiques de films célèbre, confortablement installé dans sa villa sur les hauteurs de Hollywood. Ayant perdu ses parents, des climatologues faisant partie des derniers à s’être battus pour empêcher la catastrophe, il est comme les autres, profitant des bienfaits d’une existence certes agréable, mais qu’il sait condamnée. À sa propre surprise, il se retrouve contacté par un homme qui prétend connaître la date exacte de la fin du monde, et qui parle d’un programme lancé pour permettre à notre civilisation d’y survivre. Un monde virtuel dans lequel seront copiés les personnalités de tous les plus grands scientifiques et artistes vivants, et duquel ils pourront sortir des siècles plus tard, lorsque la planète sera à nouveau habitable. Pour résumer : lui mourra bien le jour de l’Eschaton, du jugement dernier, mais sa copie digitale lui survivra. N’ayant rien à perdre, il accepte.
Tout bascule lorsque peu après, il tombe amoureux d’Eve, une brillante journaliste. L’idée qu’une partie de lui puisse survivre sans elle devient insupportable. Le couple va alors s’élancer dans une enquête à travers les États-Unis, sur fond de fin du monde climatique, afin de localiser le site du programme et en convaincre les responsables d’intégrer Eve.
Imaginez un futur proche où l’inconscience humaine a atteint un tel stade que le monde ne peut plus être sauvé de lui-même. Réchauffement climatique, incendies, catastrophes naturelles en série, montées des eaux entraînant d’importants flux migratoires et des guerres civiles… C’est dans ce climat anxiogène de fin du monde que les humains continuent pourtant à évoluer. Conscients de leur fin prochaine, un certain fatalisme s’est d’ailleurs emparé d’eux. Et Casey, célèbre compositeur de musique, n’échappe pas à la règle. Cela explique peut-être l’étrange attraction que la journaliste Eve, rencontrée lors d’une interview, exerce sur lui, cette femme respirant la bonne humeur et la joie de vivre. Des qualités qui tranchent quelque peu avec la morosité ambiante.
Riche, reconnu professionnellement et vivant dans un quartier à l’abri des inondations, Casey n’est pas à plaindre même s’il s’avère difficile de le considérer comme quelqu’un de profondément épanoui. Sa bonne étoile semble le poursuivre quand on lui propose d’intégrer un projet secret visant à sauvegarder la personnalité et la mémoire de personnes triées sur le volet afin que leur esprit survivre à leur mort physique. Une fois le monde redevenu sain et habitable, il est prévu de transférer ces copies digitales dans des clones fabriqués à partir de l’ADN des quelque 60 000 participants. En attendant, ces sauvegardes évoluent en parfaite autonomie dans une sorte de paradis artificiel, le Framework, modulable selon les attentes et les souhaits de chacun.
Un projet un peu fou qui offre un véritable espoir en l’avenir et en la possibilité de faire revivre le monde de ses cendres, mais qui ne sera pas sans soulever de nombreuses questions d’ordre éthique et moral. Est-il juste que quelques personnes s’arrogent le droit de vie et de mort sur tout le monde ? En quoi un grand artiste est-il plus apte à participer à la reconstruction d’un monde équilibré qu’une personne altruiste ou un simple individu à l’éthique irréprochable ? Si j’ai pu comprendre, intellectuellement, cette volonté de sauvegarder la crème de la crème, je n’ai pu, humainement, m’empêcher d’être rebutée par cet élitisme qui ne se cache même pas. Et puis, l’élite qui, soit dit en passant, prend déjà une bonne partie des décisions, ne risque-t-elle pas de reproduire purement et simplement les conditions d’une nouvelle catastrophe ?
Malgré son aspect peu éthique, immoral et amoral, Casey ne résiste pas à cette offre inespérée de continuer à vivre au-delà de la mort, ce que je comprends très bien, d’autant que la date de fin du monde qu’on lui a annoncée approche à grands pas. Notre solitaire n’avait néanmoins pas prévu de tomber amoureux ! Or, si son moi virtuel est bien à l’abri de la fin du monde et coule des jours heureux dans le Framework, Eve, quant à elle, n’a pas eu la chance d’être contactée pour être sauvegardée. Une situation intolérable pour ces deux amoureux qui, tels deux héros dramatiques, aimeraient continuer à être unis après leur mort physique. Déterminés à faire de cet ardent désir une réalité, Eve et Casey se lancent sur la piste de l’entreprise à l’origine du projet, ce qui ne sera pas une tâche aisée, cette dernière ayant veillé à cacher ses traces.
J’ai beaucoup aimé suivre nos héros dans cette quête qui va les conduire à traverser des décors de désolation dignes d’un bon film post-apocalyptique. Si notre monde est déjà soumis aux caprices de la météo, à travers leur mini road trip, on réalise que la situation pourrait être bien pire… Eschaton, à cet égard, est un très bon roman d’anticipation, les propos de l’auteur semblant tristement crédibles et réalistes que ce soit au niveau de l’état de ce monde où la nature a clairement décidé de faire payer aux hommes le prix de leurs imprudences et excès, les comportements ayant conduit à ce grand gâchis ou encore, la manière dont les pays ont opté pour des stratégies de repli plutôt que de coopération. Ainsi, au lieu de trouver une solution globale afin d’éviter la surchauffe de la planète ou, à défaut, de développer un moyen de protéger le maximum de monde, chaque gouvernement a tenté de développer dans son coin une solution. Et bien sûr, une solution dont seuls les plus nantis et influents pourront bénéficier. À cet égard, on peut dire que secteur public et privé se ressemblent bien plus qu’ils ne le devraient…
De la première à la dernière ligne, l’auteur a su me captiver, d’autant que le rythme est haletant, l’écriture rythmée et les chapitres dynamiques. Je crois d’ailleurs que de tous ses romans, Eschaton est mon préféré, peut-être parce que je me suis terriblement attachée à ce couple qui doit affronter la fin du monde main dans la main, mais plus probablement en raison de cette idée d’arche de Noé virtuelle qui soulève des questions d’ordre éthique et moral qui n’ont pas manqué de m’interpeller. J’ai également apprécié d’alterner entre le Casey de la réalité et celui du Framework, tous les deux évoluant différemment, puisque pas soumis aux mêmes épreuves.
L’auteur introduit d’ailleurs un certain suspense : là où l’enjeu dans la vraie vie est la sauvegarde de l’esprit d’Eve, dans le Framework, il s’agit bien plus de l’adaptation de notre compositeur à sa vie virtuelle. Or, au fil des jours, ce dernier sent que quelque chose ne va pas : des photos noircies, des souvenirs manquants, un sentiment inexplicable de vide… Et si Kinglsey, sorte de concierge virtuel, lui cachait des informations et que le Framework n’était pas le paradis qu’on lui a vendu ? Je n’en dirai pas plus, si ce n’est que l’auteur dénoue avec brio les doutes de son protagoniste et de ses lecteurs, en introduisant notamment une dimension psychologique à son roman. En effet, conserver les esprits de personnes brillantes est une chose, mais en assurer l’équilibre psychologique et le bien-être mental, en est une autre…
En résumé, ce roman d’anticipation confirme le talent de Guy-Roger Duvert pour proposer des intrigues accessibles, fluides et captivantes qui poussent les lecteurs à réfléchir à l’état du monde actuel et à se poser de nombreuses questions d’ordre éthique et moral. Teintée de romance, mais avant tout dérangeant de réalisme, Eschaton devrait vous offrir un moment de divertissement agréable entre monde virtuel, enquête sur les traces d’une entreprise secrète et espoir en la technologie pour faire renaître de ses cendres un monde condamné par l’inconscience humaine.
Merci à l’auteur de m’avoir envoyé ce roman en échange de mon avis.
La révolution a déjà eu lieu. Mais pas comme on l’attendait…
En 2046, les trois quarts de la population ont fui la réalité, passant leur temps connectés dans des mondes virtuels. Notre société n’est plus la même, désormais scindée entre trois catégories sociales : les Connectés, devenus de véritables junkies virtuels, les Vivants, qui refusent cette technologie, et enfin les Hybrides, partageant leur temps entre virtuel et réel.
À Neo Paris, Nash Trenton, un Hybride ancien flic et désormais barbouze privée, reçoit comme mission d’enquêter sur des phénomènes en apparence surnaturels se produisant en ligne. Se pourrait-il qu’un Dieu existe dans la matrice? À New-York, Genna, jeune surdouée rejetant avec force les attraits de la réalité virtuelle, travaille pour Interpol et se retrouve sur une affaire curieuse de meurtres tous perpétrés par des Connectés. Enfin, à Tokyo, Rei, jeune junkie virtuelle, vit dans un ghetto avec son amie. Les deux sont heureuses, passant leur temps en ligne, jusqu’au jour où des hommes en noir et augmentés cybernétiquement kidnappent son amie et tentent de l’éliminer, elle. Complètement inadaptée à la vie réelle, elle va néanmoins se lancer sur la piste de son amie.
Un Hybride, une Vivante et une Connectée. Trois destins liés dans une société corrompue qui a su répondre aux problèmes d’hier en en créant de nouveaux…
Je lis peu de science-fiction, mais c’est un genre que j’apprécie quand il est, comme ici, prétexte autant à divertir qu’à susciter de multiples questions d’ordre éthique et moral sur un sujet qui me fascine : les intelligences artificielles. L’auteur aborde également le thème de la réalité virtuelle et il le fait de manière convaincante !
En 2046, le monde a profondément changé : les trois-quarts de la population mondiale ont délaissé une réalité triste à souhait, a fortiori pour les moins fortunés, pour un monde de fantasmes que l’on peut plier à ses moindres désirs. La qualité de l’air dans la vraie vie est déplorable ? Peu importe, il vous suffit de vous connecter et de vous plonger dans un verse, un monde virtuel, pour prendre une bonne bouffée d’air frais. Votre physique vous déplaît fortement et vous vous rêvez en gros bras ? Pas de problème, il n’y a qu’à créer l’avatar qui correspond à vos désirs les plus profonds et vous plonger dans un verse où vous pourrez faire valoir la puissance de vos muscles à moins que vous ne préfériez jouer à l’étudiant, fêtard ou modèle, sur un campus américain. Les possibilités sont infinies…
Le rêve, non ? Peut-être, bien que l’on puisse se poser la question de la valeur d’une vie artificielle où derrière le bonheur ressenti à l’instant présent, il n’y a que du vide et l’impossibilité de se créer un futur qui ait réellement du sens. Une fuite, même virtuelle, n’en demeure pas moins une… Quel avenir à long terme pour une société où la plupart des gens sont reliés et dépendants d’une machine et des états qui acceptent de subvenir à leurs besoins les plus primaires sans pour autant leur garantir un minimum de droits ? Le plaisir immédiat et la possibilité de se vider l’esprit de tout tracas, valent-ils réellement la peine que l’on abdique sa liberté et que l’on renonce à améliorer le monde, le vrai, afin qu’il devienne enfin un endroit agréable qu’il n’est plus nécessaire de fuir dans des mondes artificiels ? Des questions, parmi tant d’autres, qui ne manqueront pas d’accompagner votre lecture…
Le nouvel ordre mondial, bien qu’éthiquement et idéologiquement contestable, semble fonctionner. Mais pour combien de temps ? Résistera-t-il aux nouvelles menaces qui planent sur la vie virtuelle et qui ne sont pas sans conséquence dans le monde réel ? Des Connectés se font tuer en ligne alors que cela devrait être impossible, des Connectés, sensés être dociles, se mettent à commettre des meurtres et d’autres se font kidnapper par les grandes entreprises dans l’indifférence générale, le statut de Connecté étant loin d’être respecté. C’est dans ce contexte difficile que nous faisons la connaissance de nos trois protagonistes : Nash, un ancien policier vivant à Paris qui, depuis le meurtre de sa campagne, s’est lancé dans une vendetta personnelle, Rei, une Connectée tokyoïte qui se voit contrainte de quitter le monde virtuel suite au kidnapping de sa petite amie, et Genna, une surdouée travaillant pour Interpol à New-York, plus douée pour la logique que les sentiments.
Ces trois personnages n’ont rien en commun, mais ils représentent à merveille les différents rapports à la réalité virtuelle qui se côtoient dans ce monde futuriste : Nash est un hybride ancré dans la réalité, mais qui n’hésite pas à se connecter pour accomplir ses missions, Rei ne considère sa vie que sous le prisme de son avatar, et Genna fait montre d’une réelle défiance envers un système dont elle sent intuitivement les dangers et les limites. En plus de leurs différences de caractère qui les rendent intéressants, l’auteur a veillé à faire évoluerses personnagesau gré de leurs péripéties et des rebondissements, ce qui ne les rend que plus humains et réalistes. Rien n’est fixé dans le marbre et petit à petit, des glissements s’opèrent dans la vie de chacun… Pour ma part, c’est peut-être l’évolution de Rei qui m’a le plus étonnée et marquée.
En début de roman, le fossé entre l’assurance de son moi virtuel et sa réelle personnalité, déconnectée des réalités du monde, nous semble vertigineux, voire infranchissable. Mais de fil en aiguille, la jeune fille, qui recherche avec la force du désespoir sa petite amie, s’endurcit ! Dans un monde où la vie des Connectés n’a aucune valeur, elle n’a pas d’autre choix que d’avancer et de prendre les armes. De junkie virtuelle, elle devient une jeune fille sûre d’elle, bien décidée à s’imposer quitte à rejoindre un Ordre dont elle n’approuve pas l’objectif final : la destruction des verses. Sa psychologie est, du moins pour moi, la plus intéressante et la plus fine. J’ai ainsi adoré suivre son évolution et la manière dont elle quitte le chemin balisé d’une vie virtuelle entièrement sous contrôle pour une existence empreinte de brutalité. Une nouvelle vie la faisant basculer vers un obscurantisme pernicieux et vengeur…
Question vengeance, Nash n’a rien à envier à notre adolescente, son existence étant dédiée à l’élimination des Nécromants, ces personnes qui tuent aléatoirement des joueurs pendant qu’ils sont en ligne et donc vulnérables. Cela était du moins vrai jusqu’à ce qu’il se rapproche d’une femme qui l’aidera à apaiser cette haine et cette rancœur qui le consument et le guident depuis le meurtre de sa femme. Mais n’oubliez pas que l’auteur n’est pas connu pour sa clémence envers ses personnages, et que le temps de la paix intérieure n’est peut-être pas encore venu pour notre mercenaire… Nash est un personnage assez complexe qui, derrière une certaine dureté de caractère, se révèle finalement assez humain. C’est peut-être la raison pour laquelle il ne porte aucune trace d’augmentation cybernétique, des améliorations qui lui auraient pourtant été fort utiles pour son travail.
Quant à Genna, notre enquêtrice pour Interpol, elle m’a fait penser, dans une certaine mesure, à un Sherlock Holmes au féminin. Consciente de sa précocité intellectuelle et ne maîtrisant pas les codes sociaux, elle peut sembler désagréable et imbue d’elle-même. Mais plus on apprend à la connaître, plus on comprend qu’elle n’est peut-être pas aussi misanthrope que cela, et que derrière un certain manque de tact, se cache une personne qui ne demande qu’à être acceptée par les autres. En plus d’une personnalité intéressante, j’ai apprécié la manière dont sa vision de la réalité virtuelle évolue pour devenir bien plus nuancée. De la même manière, il est indéniable que son enquête, et ses échanges avec ses partenaires, vont engendrer chez elle des changements notables qui la rendent bien plus humaine et presque attachante.
Au-delà des personnages et des nombreuses réflexions soulevées autour de la réalité virtuelle et des intelligences artificielles, l’intérêt de ce roman très visuel réside également dans tout l’univers mis en place par l’auteur. Des nouveaux rapports sociaux que l’on découvre au fil de notre lecture, aux décors urbains qui tranchent résolument avec les nôtres, en passant par l’organisation socio-économique d’un monde encadré par de grands groupes aux pouvoirs quasi illimités, tout est mis en place pour nous plonger avec réalisme dans un futur que l’on espère bien différent du nôtre. Il est ainsi fascinant, bien que parfois oppressant, de se balader dans un univers où la réalité virtuelle a impacté physiquement et durablement le monde réel. Les lecteurs devraient également apprécier d’explorer différents verses, chacun ayant ses propres codes graphiques et ses propres règles…
Quant à la plume de l’auteur, elle se révèle fidèle à elle-même : immersive, fluide et rythmée ! Si on ajoute à cela une alternance des points de vue apportant un dynamisme certain, on obtient un livre qui se lit rapidement, et dont on prend plaisir à tourner les pages d’autant que l’action est au rendez-vous avec, entre autres, des scènes de combat plutôt intenses. Les personnes appréciant les romans cyberpunk bourrés d’action devraient donc trouver ici leur bonheur avant, peut-être, d’avoir envie de visionner le film qui se déroule un an après la fin du livre. Pour les abonnés Prime Video, il est d’ailleurs disponible sur la plateforme.
En conclusion, dans un style très cinématographique propre aux romans de Guy-Roger Duvert, Virtual Revolution 2046 nous propose une réflexion pleine de pertinence sur les intelligences artificielles et sur la réalité virtuelle qui, sans garde-fou, finit par emprisonner au lieu d’offrir cet espace de liberté dont elle aurait pu être le symbole. Mais Virtual Revolution 2046, c’est également un roman aux multiples facettes nous plongeant dans la vie de personnages très différents qui vont être confrontés, chacun à leur manière, à des ennemis qu’ils soient intérieurs, virtuels ou qu’ils prennent la forme d’une organisation aux valeurs et méthodes extrêmes. Dans un monde où le virtuel a pris le pas sur le réel, y a-t-il encore quelque chose à sauver ? Une question à laquelle nos protagonistes nous apporteront peut-être une réponse dans la suite de leurs (més)aventures…
Je remercie Guy-Roger Duvert de m’avoir envoyé son roman, disponible sur Amazon, en échange de mon avis.