Sur le modèle des articles Mini-chroniques en pagaille, j’ai décidé de tenter un nouveau type d’article : Films et séries en pagaille.
À l’exception de Dirty Papy que j’ai abandonné au bout de 20 minutes, mon bilan du mois d’avril est très positif. Ce mois-ci a été l’occasion de voir un film qui me tentait depuis un moment, de revoir la première saison d’une série que j’ai décidé de reprendre et de regarder une réécriture de conte que j’avais appréciée lors de sa sortie au cinéma.
J’ai également regardé deux épisodes des Irréguliers de Baker Street, mais je vous parlerai de la série une fois que je l’aurai terminée.
SÉRIE
- Lucifer saison 1 – 13 épisodes (Netflix)
Convaincue par l’enthousiasme de mon frère, de ma belle-sœur et de mon neveu, j’ai fini par avoir envie de redonner une chance à Lucifer. Une série dont j’avais apprécié la première saison, mais qui ne m’avait pas assez plu pour que je la poursuive. Ce second visionnage a d’ailleurs confirmé ma première impression, c’est une série dans laquelle je me plonge avec plaisir, mais qui n’a pas cet effet addictif qui a tant plu à mon neveu. Neveu qui m’a d’ailleurs un peu spoilé, mais c’est tellement rare qu’il se montre aussi loquace que je l’ai écouté avec plaisir me parler de certains événements des saisons suivantes.
Si je me souvenais de la plupart des coupables des enquêtes qui jalonnent cette première saison, je ne me rappelais pas à quel point j’adore la personnalité de Lucifer. Dans la vraie vie quelqu’un d’aussi autocentré et égoïste me donnerait des sueurs froides, mais dans une œuvre de fiction, j’adore. Cela apporte beaucoup d’humour et donne lieu à des dialogues cocasses dans lesquels Lucifer ramène toujours tout à lui et à sa situation d’enfant meurtri par la trahison de son père. Il y a un tel décalage entre les scènes de crime et ses réparties que je n’ai pu m’empêcher de sourire, voire de rire à plusieurs reprises.
Je ne suis pas fan de son côté playboy, bien qu’il convienne à merveille au maître des enfers, mais j’apprécie la relation qu’il entretient avec Chloe, la seule femme qui résiste à son charme tout masculin, et à sa force de persuasion toute surnaturelle. De fil en aiguille, une vraie complicité se noue entre les deux personnages et, contrairement à d’autres séries comme Bones où j’attendais fébrilement le rapprochement entre les protagonistes, j’avoue ne pas avoir hâte que cela se produise ici. Je les préfère en duo d’enquêteurs de choc plutôt qu’en potentiels amants maudits, même si je suis curieuse de découvrir la réaction de Chloe quand elle réalisera que Lucifer ne lui a pas menti sur sa véritable identité.
Entre un frère quelque peu manipulateur, le plus ou moins ex mari de Chloe que Lucifer aime titiller, l’enfant du couple juste adorable ou encore une psychiatre qui a une drôle manière de traiter ses parents, les personnages secondaires ne manquent pas non plus d’intérêt !
Quant aux enquêtes, elles sont intéressantes, bien que très classiques, mais leur intérêt réside, du moins pour moi, dans l’intervention de Lucifer… Je reste d’ailleurs un peu perplexe sur la relative parcimonie avec laquelle il utilise ses pouvoirs, tout en appréciant l’effet que la présence de Chloe a sur ceux-ci !
En bref, sans me tenir en haleine, Lucifer est devenu une série que j’aime retrouver régulièrement pour une pause détente sans prise de tête.
FILMS
Après avoir vu les deux dessins animés Disney, j’ai enfin pris le temps de regarder le film. Un film que j’attendais avec impatience même si les reports successifs et les mauvais avis avaient fini par freiner mon enthousiasme. Je ne pouvais néanmoins pas mettre fin à mon abonnement Disney + sans lui donner sa chance.
Et je dois dire que j’ai bien fait, car en gardant à l’esprit que le film est très différent du dessin animé, j’ai passé un très bon moment auprès d’une jeune fille bien décidée à sauver son père d’une mort certaine, et à faire de son mieux pour faire face à un entraînement militaire difficile et exigeant. Il y a quelques facilités scénaristiques, notamment sur la manière dont Mulan arrive à cacher le fait qu’elle soit une femme, mais cela ne m’a pas gênée outre mesure. J’ai apprécié de la voir évoluer, s’endurcir, améliorer ses aptitudes de guerrière déjà bien présentes, et nouer des liens avec d’autres soldats.
Si au début du film, on ne peut qu’être révolté par la manière dont Mulan est toujours renvoyée à son statut de femme avec les restrictions que cela supposait à l’époque, les choses évoluent et petit à petit, Mulan se détache des aprioris pour se révéler aux autres telle qu’elle est, ceci malgré les risques. Une réappropriation de son identité bien amenée qui permet de prouver qu’on peut être une femme, fine stratège et douée au combat.
D’ailleurs, la partie militaire est fortement présente, ce qui semble logique vu le fond de l’histoire, mais il vaut mieux en avoir conscience avant de s’engager dans ce film dépourvu de certains des atouts charmes du dessin animé, comme le truculent Mushu. Une absence qu’on ne peut que regretter, mais qui s’explique très bien par le ton bien plus sérieux et adulte du film…
- Le Chaperon Rouge (Netflix)
Après avoir abandonné Dirty Papy, j’ai choisi de regarder une valeur sûre, un film que j’avais vu au cinéma et dont je gardais un bon souvenir : Le Chaperon Rouge.
Je me souvenais encore très bien de l’identité du monstre qui endeuille le village, mais cela ne m’a pas empêchée de me laisser prendre au jeu. J’ai adoré analyser les différentes pistes distillées par-ci, par-là pour semer le doute dans l’esprit des spectateurs. Je pense qu’à l’époque, j’avais dû me laisser mener par le bout du nez un bon moment, complètement happée par le suspense qui monte crescendo, et cette ambiance de huis clos étouffante.
Débarrassée de cette envie de découvrir l’identité de la bête sauvage, j’ai pu me concentrer sur la manière dont l’extrémisme religieux et le fanatisme sont mis en avant et particulièrement bien dénoncés. Car en voulant se débarrasser d’une bête meurtrière à crocs, les villageois ont fait entrer une bête à visage humain encore bien plus meurtrière. Sous couvert de foi et de vaincre le diable, l’homme d’église appelé en renfort impose très vite sa loi, la loi de la terreur, de la dénonciation et du meurtre justifié par des desseins justiciers. Il y a ici un côté chasse aux sorcières et vendetta personnelle qui ne pourra que révolter, d’autant que les villageois semblent complètement soumis…
On en vient très vite à se demander qui de la bête ou de notre justicier est le plus grand monstre ? En ce qui concerne le grand méchant loup, j’ai aimé sa capacité à parler avec notre héroïne, pour des raisons qui, vous le découvrirez, expliquent bien des choses. On regrettera néanmoins une fin un peu trop précipitée, ce qui est fort dommage et nuit quelque peu à la manière dont le réalisateur avait réussi à faire monter la pression.
Si on reste dans un film à l’ambiance horrifique, les romantiques dans l’âme devraient être ravis que les sentiments amoureux, sans être au cœur du récit, soient néanmoins présents et incarnés par deux amis d’enfance faits l’un pour l’autre. Mais dont la différence de condition, bien que mimine, viendra mettre des bâtons dans les roues de leur rêve de noces. J’ai trouvé un côté un peu trop ado à cette relation, mais j’avoue que les deux amis/amoureux ont néanmoins su me toucher…
En bref, si le film ne manque pas de charme et offre un intéressant retournement de situation, il reste très sage par rapport à d’autres films du genre. Alors les amateurs de gore n’y trouveront pas vraiment leur bonheur, mais les personnes souhaitant une interprétation doucement horrifique du Petit Chaperon Rouge devraient passer un bon moment de divertissement.
Et vous, qu’avez-vous vu en avril ?
Connaissez-vous ces œuvres et/ou vous tentent-elles ?