L’une de mes résolutions de cette année est de regarder au moins deux films par mois avec mon compagnon qui a accepté de m’accompagner dans ce défi, ma capacité de concentration devant un écran quand je suis seule étant quelque peu inexistante. En parallèle, nous essayons de regarder chaque soir un épisode d’une série en format court.
Sur le modèle des articles Mini-chroniques en pagaille, j’ai donc décidé de tenter un nouveau type d’article : Films et séries en pagaille. Chaque fin de mois, je reviendrai rapidement sur les séries et films visionnés. Une expérience qui, je l’espère, me motivera pour tenir ma résolution et qui me permettra de fixer un peu plus longtemps dans ma mémoire les œuvres vues…
Malgré une grosse déception, ce premier mois de l’année n’en demeure pas moins positif avec la découverte d’une série coup de cœur et le revisionnage (vous m’excuserez ce barbarisme) d’un film qui m’a offert un beau retour en enfance.
SÉRIES
- Modern family : nous avons regardé la deuxième saison de Modern Family, une série mettant en scène les membres d’une famille plutôt haute en couleur. Sans être remarquable, la série se laisse regarder et présente l’avantage d’offrir une certaine diversité. L’humour est au rendez-vous même si au bout de deux saisons, je commence à trouver un peu lourd les blagues autour de l’origine colombienne de Gloria. En revanche, j’apprécie sa personnalité et le fait que contrairement à ce que je craignais, elle ne soit pas présentée comme une croqueuse de diamant. Bien que très belle et plus jeune que son mari, elle semble, en effet, sincèrement attachée à lui et non à sa fortune… J’adore aussi son fils, un garçon, très en avance sur son âge, à la sensibilité exacerbée.
Néanmoins, si ce genre de série m’aurait énormément plu enfant/ado, adulte, elle me laisse indifférente d’autant que je la trouve assez répétitive… Mon copain n’étant pas plus attaché à la série, nous avons décidé de ne pas la poursuivre. - Abandon : La chronique des Bridgerton. C’est ma plus grosse déception de ces derniers mois. J’attendais beaucoup de cette série, mais je n’ai pas tenu plus de trois épisodes, m’ennuyant profondément et ne ressentant absolument aucune alchimie entre le couple principal. Je retiendrai néanmoins le travail artistique réalisé sur les costumes et l’accent mis en avant sur la condition féminine de l’époque et le poids écrasant des conventions sociales et sociétales.
- Miss Scarlet and The Duke : série coup de cœur ! Cela ne m’était pas arrivé depuis des lustres, mais j’ai regardé les 6 épisodes de la série en une soirée/nuit. Je remercie donc Les Blablas de Tachan pour cette excellente découverte.
Cette série policière historique contient tout ce que j’apprécie : une héroïne intelligente, indépendante et en avance sur son temps qui brave les conventions pour tracer son propre chemin, des thématiques fortes avec cette question de la condition féminine et du sexisme, un questionnement sur ce qui est tolérable ou non de faire pour acquérir et défendre ses droits, le déterminisme social, du suspense, des enquêtes extrêmement bien menées… Et j’ai ressenti entre Miss Scarlet et The Duke, cette alchimie qui m’a manqué dans La chronique des Bridgerton. Les échanges entre ces deux fortes têtes ne manquent ainsi ni de piquant ni de mordant. J’attends donc la deuxième saison avec impatience !
FILMS :
- The Professor and the Madman
Basée sur une histoire vraie, ce drame historique m’a laissée une forte impression et ceci avant tout en raison de l’interprétation magistrale de Sean Penn et Mel Gibson. Le premier interprète un ancien médecin de l’armée américaine interné dans un hôpital psychiatrique, et le second, un philologue et lexicographe écossais engagé pour créer l’Oxford English Dictionary. Une tâche tellement colossale qu’il va lancer un appel général au bénévolat afin que chacun apporte sa pierre à l’édifice. C’est dans ce contexte que va commencer une correspondance puis une amitié entre ces deux hommes dont la route n’aurait jamais dû se croiser.
Si en commençant ce film, c’est la partie création du dictionnaire qui m’intéressait, il m’est vite apparu que son intérêt se situait ailleurs. Ce qui fait la force de cette histoire est le travail réalisé sur les émotions et la psyché d’un médecin qui n’est pas sorti indemne de la guerre. Le docteur Minor a des troubles mentaux, craignant des ennemis qu’il est le seul à voir, mais aucun diagnostic n’est vraiment posé, du moins pas avant le point final… Cela n’est pas dérangeant en soi, l’important étant de le suivre dans ses hauts et ses bas, de le voir reprendre espoir avant éventuellement de rechuter, car pour cet homme fortement affecté par la guerre, la moindre chose est susceptible de le replonger dans ses tourments.
Si j’aurais préféré que l’histoire avec la veuve de l’homme que Minor a tué lors d’une crise de démence soit gérée autrement, j’ai néanmoins apprécié les idées de pardon et de rédemption qu’elle soulève. J’ai également été touchée par l’amitié entre Minor et James Murray qui va tenter comme il le peut de soutenir cet homme avec lequel il a développé des liens sincères et profonds… La thématique des conditions d’internement est, en outre intéressante, bien que j’ai trouvé le changement de comportement du directeur un peu abrupt, ce qui m’a laissée un certain sentiment d’incompréhension…
En bref, voici un film émouvant à regarder, en gardant à l’esprit que s’il y a des pointes de lumière, l’esthétique globale du film peut se révéler un peu sombre.
- Aladdin (revisionnage ) : Aladdin est l’un de mes Disney préférés et l’un de ceux que je regardais très régulièrement enfant. J’avais un peu peur que le charme n’opère plus, mais j’ai vite été rassurée sur ce point : presque trente ans après sa sortie, ce classique de Disney n’a pas pris une ride. J’ai donc adoré me replonger dans ce film et retrouver toutes ces chansons que j’aimais tant et que je connais encore par cœur. Ce film, c’est un petit concentré de bonne humeur qui, en ces temps incertains et anxiogènes, offre une bouffée d’air frais bienvenue et salutaire !
Le programme de février : la saison 2 d’Umbrella Academy, et deux films Prime Video : État d’esprit et L’histoire personnelle de David Copperfield.