Plus détaillées qu’un simple commentaire, mais moins développées qu’une chronique, les mini-chroniques me permettent de partager succinctement mon avis sur certaines de mes lectures que je n’ai pas eu le temps ou l’envie de chroniquer de manière plus classique.
Toutes ces nouvelles, téléchargeables gratuitement sur Amazon, ont été lues dans le cadre du challenge Le mois des nouvelles et du Projet Ombre 2021.
- 41 unités temporelles, Anthony Boulanger
Ayant le profil psychologique idéal, le colonel Perry a été sélectionné pour effectuer une mission confidentielle de la plus haute importance et dont les retombées scientifiques sont des plus excitantes. Mais si le militaire reste peu réceptif aux explications scientifiques qu’on lui donne, on ne peut s’empêcher de se dire qu’il devrait peut-être rester attentif et se poser quelques questions quant aux contours précis de sa mission…
J’ai apprécié la tension que l’auteur instaure avec un jeu efficace sur le temps et cette sensation que quelque chose de dangereux se profile. J’ai également trouvé intéressante la manière dont il insiste sur le profil psychologique du colonel Perry, nous donnant le sentiment que rien dans cette histoire n’est du au hasard… Quant à la révélation, elle a un côté cynique qui correspond assez bien aux modèles économiques en vigueur dans nos sociétés.
En bref, voici une nouvelle qui se lit rapidement et qui, bien que très courte, ne manquera pas de captiver les lecteurs.
- Au bon vieux temps, Raymond Milési :
Difficile de trouver un titre plus approprié pour cette courte nouvelle qui nous transporte dans les pensées d’un homme isolé sur une planète dont on ne sait rien, si ce n’est qu’elle n’est pas la Terre.
Mais peu importe puisque notre narrateur la fait revivre à travers ses souvenirs, mais aussi les espoirs qu’ils placent dans l’arrivée de nouveaux colons. Quand enfin ils seront là, cette solitude qui semble sienne pourra s’envoler au profit de repas partagés, de rires, de chaleur humaine et du retour du « bon vieux temps »…
De la nostalgie d’un passé révolu et condamné aux espoirs d’un homme dont la solitude émeut, voici une nouvelle qui, en quelque pages, arrive à transmettre beaucoup d’émotions tout en poussant les lecteurs à s’interroger sur la Terre et la propension de l’homme à la violence et à la destruction.
- Tous les robots s’appellent Alex, Jean Bury
Quand les robots et les intelligences artificielles sont bien souvent présentés comme les destructeurs de l’humanité, ils ont ici tenté de la sauver sans grand succès. Un virus a ainsi éradiqué tous les hommes qui n’ont laissé derrière eux qu’un vaisseau spatial habité par une intelligence artificielle, Père, et sa créature, un cyborg de quatorze ans qu’il élève comme un humain. Ainsi, si les hommes ont disparu physiquement, Père est, quant à lui, bien décidé à poursuivre sa mission et à sauvegarder le souvenir de leur existence et de leurs us et coutumes.
C’est d’ailleurs dans ce but qu’il a créé et conditionné Alex, mais de fil en aiguille, ce dernier va en venir à s’interroger sur la notion d’humanité et la pertinence de préserver le souvenir d’un monde déchu depuis des siècles. Des questions qui en appellent d’autres et qui vont le conduire sur un chemin dangereux, celui de la vérité.
J’avais très vite anticipé le secret que va mettre à jour Alex, mais cela ne nuit en rien au plaisir que l’on prend à suivre ce jeune cyborg dans ses questionnements et à le voir interagir avec son créateur. Une relation créature/machine qui se révélerait presque touchante même si c’est finalement Alex qui émeut le lecteur de par sa solitude, ses besoins de réponse et le poids des responsabilités qui pèsent sur ses épaules…
En bref, voici une nouvelle fort immersive qui ne manquera pas de vous faire réfléchir sur de nombreux thèmes comme la notion d’humanité et le rapport homme/IA/machine. Mon seul petit regret est ne pas en savoir plus sur l’après, sur le nouveau chemin emprunté par un protagoniste qui a compris que vivre, ce n’est pas simplement exister.
- Notre Mère,
Nous suivons ici une escouade dépêchée pour accoster un navire-colon, l’Amerigo Vespucci, mais à bord, tout ne se passera pas comme prévu, et ce qui aurait dû être une classique mission va prendre une tournure inattendue. En plus des Déchus que les Chevaliers, accompagnés d’un shaman, sont venus détruire, le navire semble abriter une autre entité.
Quant à découvrir sa nature, il vous faudra lire cette courte nouvelle dans laquelle la tension monte crescendo. En plus de l’hostilité des Chevaliers envers le shaman qu’ils considèrent comme une abomination malgré son savoir-faire, une menace bien plus grande semble être sur le point d’être démasquée à moins que…
J’ai beaucoup apprécié cette nouvelle dont la fin m’a vraiment surprise, et m’a prouvé que, d’une part, ceux qui aboient ne sont pas forcément ceux qui mordent, et que d’autre part, certains sont prêts à tout pour combler une Mère extrêmement possessive !
- Sale temps pour un mutant,
Dans une ambiance de fin du monde, nous suivons un mutant qui tente, tant bien que mal, de survivre durant une nuit sanglante où les Jack-O’ sont de sortie.
Ces monstres, pourtant faits de chair et de sang, terrorisent chaque année, durant une seule et unique nuit, tout le monde : des mutants ayant subi des transformations physiques aux pillards en passant par les créatures peu ragoûtantes qui hantent les recoins de la ville, une fois la nuit tombée.
L’auteur instille, page après page, pas après pas, une bonne dose d’horreur à travers cette bande déguisée et violente qui traque et massacre leurs proies. Et quand ce n’est pas entre les mailles de leur filet que notre mutant doit passer, c’est entre celles d’une créature qui, heureusement pour lui, possède un étrange et intéressant point faible.
Si vous aimez ressentir cette bouffée d’angoisse qui monte à mesure que se tournent les pages, vous allez apprécier cette nouvelle qui donne l’impression déstabilisante de devoir, aux côtés de notre protagoniste, lutter pour sa survie dans un monde post-apocalyptique digne d’un bon film d’horreur.
Je lis peu de nouvelles de science-fiction je préfère les récits au long court où je peux m’attacher aux personnages.
Mais ici les sujets bien que des archétypes de la SF semblent intéressants.
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Ayant encore quelques craintes à me frotter à des récits de SF pure et dure, mais souhaitant en découvrir les principaux schémas, le format nouvelle est parfait pour moi 🙂 Mais je peux comprendre que, quand comme toi, on a déjà l’habitude du genre, on préfère se lancer dans oeuvres plus développées…
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C’est surtout une question d’habitude. J’ai l’impression d’avoir un peu découvert les romans presque uniquement avec des formats de saga donc forcément ça joue. Le format court à tendance à me frustrer surtout sur ce type de textes. La seule exception c’est la collection Une heure lumière chez Le Bélial’ si jamais tu ne connais pas où on a un format nouvelle pile poil comme j’aime, c’est-à-dire pas trop court ^^! Si ça peut te donner des idées 😉
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J’ai quelques titres de la collection dans ma PAL 🙂
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Parfait alors ^-^
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Bonjour ^^
Je n’en lis pas souvent et c’est pour ça que je me suis inscrite à ton challenge 😉 j’avoue que toutes celles que tu nous a chroniqué me tentent énormément :)) merci pour ces tentations !
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On a eu de la chance qu’Ombrebones reprenne le challenge des Lectures du Maki 🙂
Ravie de t’avoir donné quelques envies. N’hésite pas à te laisser tenter, les nouvelles se lisent rapidement en plus d’être gratuites 🙂
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Non, je n’en lis pas, mais si j’avais le temps, j’aimerais ! Tout come j’aimerais lire de vrais romans de SF./ Sympa ces petites chroniques 🙂
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Si c’est le temps qui te manque, ça peut valoir le coup de tenter l’une de ces nouvelles parce qu’elles se lisent toutes en un quart d’heure maximum 🙂
Merci, ravie que le format te plaise.
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Coucou j’en lis pas en fait mais cela peut-être aussi une bonne alternative parfois entre deux rendez-vous
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Exactement 🙂 Les nouvelles se glissent parfaitement dans une journée quand on a un petit moment de libre, mais pas assez pour une longue session de lecture…
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je n’en ***
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J’en lis vraiment très peu, je ne sais pas pourquoi ….
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Ce n’est pas le genre vers lequel on se tourne spontanément alors cela ne m’étonne pas 🙂 Moi-même, sans ces challenges, il est possible que je ne pense pas à en lire…
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bonjour, comment vas tu? merci pour ces chroniques. je retiens surtout els figurines pop lol je suis fan d ‘alice et particulièrement du cheshire. passe un bon mercredi et à bientôt!
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Ravie de te compter parmi les fan d’Alice et du chat du Cheshire 🙂
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Je ne lis pas de SF mais je suis contente de voir que tes lectures t’ont plu !
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Merci beaucoup 🙂
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J’avais adoré Tous les robots s’appellent Alex ! Et globalement, tout ce que je lis chez Mots et légendes d’ailleurs ^^
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Elle est très sympa cette nouvelle. Je n’en ai pas lu énormément, mais pour le moment, j’aime bien aussi les nouvelles que propose Mots et légendes 🙂
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Je ne suis pas nouvelles, mais je suis ravie de voir que tu as pris du plaisir avec celles-ci. Vu ce que tu en dis, Sale temps pour un mutant me plairait pour son ambiance frissonnante ! 🙂
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C’est bien possible parce que la nouvelle est dans la lignée des films d’horreur 🙂
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Je n’en connais aucunes ^^
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Je ne suis pas étonnée, ce ne sont pas des nouvelles dont on entend souvent parler…
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