Mini-chroniques en pagaille #19

Mini-chroniques en pagaille

Plus détaillées qu’un simple commentaire, mais moins développées qu’une chronique, les mini-chroniques me permettent de partager succinctement mon avis sur certaines de mes lectures que je n’ai pas eu le temps ou l’envie de chroniquer de manière plus classique.
Lire la suite

Throwback Thursday Livresque #129 : musique

J’ai décidé de participer à un nouveau rendez-vous autour du livre : le Throwback Thursday Livresque. Imaginé par Bettie Rose Books, le principe est de partager chaque semaine sa lecture autour d’un thème mensuel qui sera décliné chaque semaine. Depuis peu, les liens de participation sont à déposer sur My-books.


J’ai été un peu frustrée par ce thème parce qu’il m’a immédiatement donné envie de vous parler de Deux secondes en moins, l’histoire de deux adolescents qui se reconstruisent grâce à la musique. Mais ayant déjà opté pour ce roman dans un précédent TTL, j’ai choisi de vous parler d’une BD que j’ai beaucoup aimée : La boîte à musique.

« Pour son huitième anniversaire, Nola, petite fille espiègle, reçoit de la part de son père Martin la boîte à musique de sa mère, Annah, récemment décédée. Cette boîte est un symbole pour la petite fille, mais très vite, la fillette croit voir des signes de vie à l’intérieur. Oui, elle ne rêve pas : quelqu’un lui fait signe et lui demande de l’aide. Dès lors, en suivant les instructions d’Andréa, la fille de la boîte à musique, Nola rapetisse, entre dans la boîte et découvre le monde de Pandorient, un monde incroyable… Le temps presse cependant, car Mathilda, la mère d’Andréa et de son frère Igor, est gravement malade… Que lui arrive-t-il ? Aurait-elle été empoisonnée ? L’eau serait-elle contaminée ? Rapidement, les soupçons se confirment. En urgence, les enfants vont s’occuper de Mathilda puis remonter la piste du pollueur sans vergogne… avant que Nola ne regagne sa vie dans son monde, aux côtés de¶ son père. À moins que tout cela ne fût qu’un rêve… ou pas ! « 

La musique n’est pas omniprésente dans cette BD, mais elle est présente par l’intermédiaire d’une mystérieuse boîte à musique qu’une enfant a hérité de sa mère. Cet objet, d’apparence anodine, va mettre à sa portée un monde magique et merveilleux bien que non dénué de certains dangers. Entre aventures, rencontres et découvertes, cette BD aux allures de BD d’apprentissage offre des péripéties prenantes magnifiées par de superbes illustrations. L’ambiance graphique justifie d’ailleurs à elle seule la lecture de cette très belle histoire qui devrait ravir enfants et adultes.

Et bonne nouvelle, le tome 2 est déjà sorti. Je l’ai trouvé un peu moins entraînant que le premier, mais il n’en demeure pas moins très agréable à parcourir.

« Sitôt rentrée de sa première visite à Pandorient, le monde merveilleux de la boîte à musique, Nola ne pense qu’à y retourner. Lorsqu’elle repart en cachette, elle tombe en pleine fête nationale ! Tous les habitants sont en liesse, impatients d’assister à la parade du roi Hectorian Ier. Mais une affaire plus urgente appelle Nola et ses amis : Cyprien, le fils du sorcier Anton, est devenu la cible de fréquents rackets. Qui est derrière ces chantages ? Et dans quel but ? Il n’y a pas une minute à perdre, car le danger est bien réel… On en veut au roi ! »

Et vous, connaissez-vous cette BD ?
Vous tente-t-elle ?

Suite française, Tempête en juin, Emmanuel Moynot d’après le roman d’Irène Némirovsky

Suite française

J’ai reçu Suite française, Tempête en juin d’Emmanuel Moynot d’après le roman d’Irène Némirovsky dans le cadre d’un partenariat sur Livraddict. Je remercie donc le site ainsi que Folio BD pour m’avoir permis de découvrir cette BD.

PRÉSENTATION ÉDITEUR

dsc_0622Juin 1940. Les destinées se heurtent sur les routes de l’exode. Le banquier Corbin, le couple Michaud, la tribu des Péricand, l’abbé Philippe, la frivole Arlette Corail, le sinistre Corte et sa maîtresse écervelée, les perdants, les affreux, les purs et les morts, tous forment les figures inoubliables de cette débâcle française. Une brillante adaptation graphique du chef-d’œuvre d’Irène Némirovsky, couronné par le prix Renaudot 2004.
Illustrations d’Emmanuel Moynot , mise au gris de Chantal Quillec
Nombre pages : 224
Parution : 04-11-2016
Prix : 8,20€

AVIS

La Seconde Guerre Mondiale est une période qui m’a toujours interrogée, n’arrivant pas à saisir comment l’humanité avait pu sombrer dans une telle folie meurtrière. C’est donc avec plaisir que j’ai lu Suite française qui aborde une autre réalité historique : la débâcle française et l’exode qui ont conduit tant de personnes sur les routes.

Dans Suite française, on suit ainsi différentes familles et personnages de la préparation de leur départ sur les routes à leur périple. La galerie des personnages est variée mais, au final, la classe pauvre de la population française n’est pas forcément très représentée. A noter qu’en début d’ouvrage, un portrait des personnages principaux est proposé ce qui se révèle très utile surtout en début de lecture. Cela m’a permis d’entrer facilement dans l’histoire puisqu’au départ, il peut être difficile de se souvenir de tous les protagonistes.

Certaines personnes comme le couple Michaud ont attiré d’emblée ma sympathie quand d’autres comme leur patron ou M. Langelet m’ont tout de suite semblé antipathiques. Pourtant, j’ai lu avec une certaine curiosité le voyage de chacun qui, bien que mus par le même désir de fuite, n’ont pas forcément la même perception de la situation de la France ni les mêmes priorités. Certaines situations sont ainsi surréalistes comme lorsque M. Corte et sa maîtresse sont en quête d’un bon repas malgré l’arrivée des Allemands. D’autres, quant à elles, se révèlent révoltantes et tendent à souligner que le manque de morale et la bassesse sont une réalité bien humaine que la guerre ne permet pas d’estomper, bien au contraire.

Avant de commencer le livre, je m’attendais à un récit plus dur que celui présenté dans la BD. Le contexte de l’époque veut que les personnages ne font pas des cabrioles à longueur de jour, mais on ne ressent pas non plus forcément une énorme tristesse ou désolation de leur part. On peut peut-être l’expliquer par le fait que tout est arrivé si vite que les personnages n’ont pas encore pris la mesure des événements. Mais auraient-ils vraiment pu se douter que la guerre et ses atrocités n’en sont qu’à leurs débuts et que le pire, l’imaginable est à attendre ?

Quant aux illustrations, je ne les ai pas trouvées magnifiques, mais cela aurait été de toute manière quelque peu bizarre de retranscrire l’exode par une opulence de couleurs et de beauté. En revanche, elles se révèlent percutantes d’autant qu’Emmanuel Moynot a retranscrit, à travers le visage des personnages, tout un panel d’émotions. Si l’on ajoute à l’expressivité des personnages, l’utilisation harmonieuse de dégradés de gris par Chantal Quillec, on ne peut que louer la manière dont le lecteur est plongé dans cette BD et par extension, dans le contexte gris si ce n’est noir de cette période de l’Histoire de France.

dsc_0624

En conclusion, je ne peux me prononcer sur la fidélité de cette adaptation par rapport au roman, mais ce qui est certain c’est que Folio vous offre un livre de qualité qui vous happera dès les premières pages. Si vous avez lu le roman, vous serez certainement séduit par le fait de revivre l’histoire en images. Et, si vous ne l’avez pas lu, je suis certaine que cette BD vous donnera, comme ce fut le cas pour moi, envie de vous plonger dans l’œuvre originale.

Enfin, j’évoque rarement le prix des livres, mais je tiens à souligner l’excellent travail de Folio, qui avec sa collection Folio BD, vous offre des adaptations d’œuvres connues à des prix plus que corrects. Je porterai dorénavant une attention particulière aux différents livres de cette collection.

MA NOTE : 17/20