Leggere come i sogni de Pierre Bottero est la version traduite en italien de son livre Zouck. J’avais décidé de lire cet ouvrage dans le cadre du Big challenge Livraddict.
Ayant perdu l’édition française que je possédais, j’ai préféré me tourner vers l’édition italienne de manière à avancer dans mon challenge des langues.
AVIS
Commençons par le niveau d’italien…
Pendant ma scolarité, j’avais un assez bon niveau d’italien mais le manque de pratique de la langue a occasionné quelques dégâts… Heureusement, Leggere come i sogni est un roman jeunesse qui s’avère plutôt accessible. Je n’ai pas forcément compris chaque mot mais le contexte aidant, j’ai pu suivre sans problème le fil de l’histoire.
A titre indicatif, je l’ai lu en deux fois en un peu plus de deux heures. Si l’on désire renouer avec l’italien, cet ouvrage me semble donc être un bon début. Je prévois une relecture avec cette fois-ci un dictionnaire et un petit carnet pour enrichir mon vocabulaire et revoir mes conjugaisons. En effet, même si c’est un roman jeunesse, l’auteur ne se cantonne pas au présent et au passé composé.
L’histoire…
Je me suis assez vite attachée à Zouck que l’on apprend à découvrir tout au long du roman. Menant une vie équilibrée, son existence tournait autour de trois choses : une vie de famille banale avec des parents soudés, une petite sœur horripilante, des dîners familiaux autour des sempiternelles questions sur le déroulement de la journée à l’école…, sa meilleure amie et la danse. Une vie ordinaire de lycéenne en somme !
Puis, des éléments perturbateurs vont progressivement venir bousculer l’ordre établi. Il y a d’abord la nouvelle relation amoureuse de sa meilleure amie avec un quadragénaire rencontré sur Internet. J’ai trouvé que cette relation aurait d’ailleurs mérité d’être un peu plus développée. Abordée superficiellement, elle donne presque l’impression qu’une relation amoureuse entre une lycéenne et un homme de 40 ans est une chose normale. Au-delà de son aspect dérangeant, cette relation va progressivement éloigner Maiwenn et Zouck l’une de l’autre à un moment de leur vie où leur amitié leur est plus que jamais indispensable…
Le deuxième élément à noter survient quand Zouck entend une conversation entre sa prof de danse et une sommité en la matière sur son poids trop important pour lui permettre d’espérer rentrer un jour à l’Opéra. On comprend immédiatement les dégâts que cette conversation va engendrer sur notre héroïne notamment si l’on se rappelle que maigrir faisait déjà partie des choses qu’elle souhaitait réaliser.
A travers ce livre, Pierre Bottero a su monter qu’une parole presque anodine peut avoir de lourdes conséquences sur des personnes, pas encore adultes mais plus enfants, qui sont en pleine phase de construction. L’anorexie est abordée assez superficiellement (pas de scènes choc, de détails superflus…) ce qui peut s’expliquer par le fait que nous sommes face à un livre jeunesse. Malgré cela, on suit parfaitement l’enchaînement qui va conduire Zouck à se priver de nourriture, les dangers de ce comportement sur sa santé, l’impuissance de son entourage, la souffrance qui se cache derrière l’anorexie…
Les lecteurs, témoin de la maladie de Zouck, ne peuvent être que touchés par sa fragilité mais également par son envie de s’en sortir. Les pages défilent rapidement car on a envie de savoir ce qui va arriver à Zouck, on se surprend à craindre le pire et à espérer le meilleur : son entière guérison. Sans pathos excessif, l’auteur a ainsi su me toucher autant par la personnalité de son personnage principal que par sa plume.
MA NOTE : 4/5
En résumé, je craignais de ne pas accrocher à l’histoire, la danse ne m’intéressant pas outre mesure. Heureusement, même si cette activité est la passion de Zouck, le roman ne lui ai pas consacré. Il parle plutôt de l’engrenage qui va conduire une jeune fille des plus ordinaires vers la spirale des troubles alimentaires et plus particulièrement, de l’anorexie.
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Je ne connaissais pas. C’est une bonne idée les romans jeunesses pour renouer avec la lecture en langue étrangère je trouve ! 🙂 Et j’aime bien quand tu dis que tu n’as pas compris tous les mots mais que tu as saisi le sens en reliant au contexte. C’est vraiment comme ça que je lis aussi. J’ai eu du mal à accepter au début de ne pas tout comprendre, mais si on prend son dico à chaque mot, on ne s’immerge pas dans la lecture. il faut accepter de ne pas tout comprendre, et s’intéresser au sens général. 🙂 Bisous
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C’est je pense le déclic pour apprécier de lire en VO, lâcher-prise et accepter de ne pas comprendre chaque mot comme avec sa langue maternelle.
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Oui, et finalement, c’est comme cela que l’on finit par intégrer ces mots, car pour « apprendre » le français nous ne l’avons pas traduit en une autre langue. Nous avons découvert les mots dans leur contexte. 🙂
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