Aria L’intégrale, Pathilia Aprahamian

Aria - Intégrale par Aprahamian

Aria reçoit un recueil de contes mythologiques arméniens et, à cet instant, la magie entre dans sa vie, changeant à tout jamais son destin. À travers quatre histoires aux univers mystérieux, vous découvrirez des aventures extraordinaires dans lesquelles Aria chassera le mal, parcourra des contrées merveilleuses et se fera de nouveaux amis.

Évidence Éditions – Collection Farfadet – Papier (12€) – Ebook (5,99€)
7/10 ans – Adapté lecteurs dyslexique

AVIS GLOBAL

Si vous me suivez depuis un petit moment sur le blog, vous aurez peut-être noté mon affection particulière pour la collection Farfadet qui ne m’a jamais déçue. Et cette magnifique intégrale de la série Aria n’échappe pas à la règle ! Bien que destinée à un jeune public, elle m’a ainsi offert un bon moment d’évasion et de divertissement.

Alternance de phrases courtes, rythmées et imagées, la plume de l’autrice devrait, sans aucun doute, plaire à de nombreux enfants qui prendront plaisir à se laisser bercer par son imaginaire. Un imaginaire qui nous transporte dans quatre aventures trépidantes, dont trois portées par Aria, une héroïne à laquelle on ne peut que s’attacher.

En filigrane de ces histoires, il y a un livre de contes arméniens qui est un peu une porte d’entrée sur le monde des songes et de la magie, un monde somptueux que l’on découvre aux côtés de notre héroïne. Pour cela, il suffit d’attendre que le sommeil la guette… Mais la jeune fille découvrira que la magie s’invite également parfois dans la réalité… pour le meilleur et pour le pire.

Au fil des aventures, nous voyons Aria grandir, faire des rencontres, certaines plus agréables que d’autres, affronter des dangers, se poser des questions et s’approprier pleinement sa vie. Une vie plutôt mouvementée qui devrait vous donner quelques sueurs froides. J’ai d’ailleurs été surprise par certains événements, l’autrice n’hésitant pas à ajouter un peu de noirceur à des histoires pleines d’onirisme et de magie. Le mélange parfaitement maîtrisé entre ombre et lumière apporte un certain cachet au livre et en rend la lecture addictive et passionnante.

Si j’aurais peut-être préféré, en tant qu’adulte, des phrases un peu plus longues, j’ai néanmoins été complètement conquise par le fond, mais aussi par l’esthétique de cette intégrale : une couverture magnifique, un format très agréable à prendre en main (a fortiori pour de jeunes lecteurs), un texte aéré et adapté aux lecteurs dyslexiques, des chapitres courts et rythmés… Tout est mis en place pour rendre l’expérience de lecture agréable et donner envie aux enfants de tourner les pages les unes après les autres.

À noter également que la maison d’édition a pensé à inclure les couvertures originales des différents tomes, une attention que j’ai particulièrement appréciée, les couvertures étant l’un de mes principaux critères d’achat. Cela permettra également aux enfants de naviguer facilement entre les différentes histoires.

Quant aux adultes, ils pourront être séduits par les aventures d’Aria, une héroïne qui n’a pas froid aux yeux, à condition de bien prendre en compte le public visé puisque les personnages et les péripéties ne sont pas aussi développés que dans un roman pour des lecteurs plus âgés. Pour ma part, complètement séduite par l’imaginaire de l’autrice et sa manière d’alterner les ambiances, cela ne m’a pas dérangée.

En bref, l’autrice, d’une plume dynamique, concise et très imagée, propose ici des histoires qui devraient ravir les jeunes lecteurs en quête d’aventure, d’amitié, de mystère et de magie. Entre onirisme et réalité, voici un ouvrage à ne pas manquer.


AVIS POUR CHAQUE TOME 

Aria et la forêt de Vishap

Aria et la forêt de Vishap par Aprahamian

Dans cette première aventure, nous découvrons Aria, une jeune fille de onze ans qui a la capacité de parcourir, nuit après nuit, un monde onirique peuplé de créatures fabuleuses. C’est un vrai plaisir de la voir déambuler dans une forêt magique pleine de beauté et de mystère, mais pas exempte de danger, comme la jeune fille va très rapidement le découvrir.

Ses pérégrinations nocturnes, aussi enchanteresses que surprenantes, la conduiront sur la route d’êtres magiques qui vont lui demander de l’aide afin de délivrer un des leurs, Vishap, un dragon, du sort lancé par un méchant sorcier, Vat. Épaulée par Aralez, un chien ailé, et un insecte-fée, Aria arrivera-t-elle à remplir sa mission ?

Il vous faudra lire cette aventure pour le découvrir, mais je peux d’ores et déjà vous dire que j’ai aimé suivre cette bande d’amis très disparate, mais particulièrement attachante. Il faut dire que courageuse, curieuse et gentille, Aria se révèle être une fillette plutôt attendrissante. J’ai également apprécié de constater que sa bravoure ne l’empêche pas d’être réfléchie et de se poser des questions pleines de bon sens. Elle ne fonce donc pas tête baissée dans le danger, ce qui n’est pas si courant dans la littérature jeunesse.

Quant à l’insecte-fée, bien qu’il ne parle pas la langue des hommes, il sait néanmoins se faire comprendre et sera un allié précieux dans la quête du remède pour délivrer Vishap de son triste sort… Aralez, peut-être un petit peu plus bourru, n’en demeure pas moins un autre membre important de la fine équipe. Tous les personnages ont donc un rôle à jouer et apportent une jolie dynamique à cette intrigue dans laquelle le pouvoir de l’amitié et du courage revêt toute son importance.

Aria et les œufs du dragon 

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Dans cette deuxième aventure, ce n’est pas Aria qui va dans le monde magique, mais c’est ce denier qui vient à elle ! Deux années se sont écoulées depuis sa première rencontre avec ses amis, mais le sorcier Vat fait de nouveau des siennes. Cette fois, c’est aux futurs enfants de Vishap, devenu roi, qu’il semble bien décidé à s’attaquer. Une seule solution, les cacher dans le monde d’Aria et lui demander son aide. Si la jeune fille a tout oublié de ses amis et des épreuves qu’ils ont traversées ensemble, elle accepte néanmoins de les écouter et de les soutenir…

Plus courte, cette seconde histoire se veut un peu plus sombre puisque Vat va apprendre, à ses dépens, que s’attaquer à la progéniture d’un roi dragon n’est pas forcément une très bonne idée ! L’autrice nous offre également une jolie plongée dans les rues de la capitale dont le charme ne semble pas avoir échappé à des fées facétieuses et curieuses.

Bien que j’aie préféré l’univers enchanteur de la première histoire, j’ai quand même apprécié de retrouver les personnages et de les voir s’unir pour affronter Vat qui, d’une certaine manière, m’a un peu fait penser à Gargamel dans les Schtroumpfs. Même pugnacité dans la méchanceté !

Aria et le scarabée bleu 

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À quinze ans, Aria a connu un gros bouleversement dans sa vie. Je dois d’ailleurs dire que ça m’a assez choquée, je ne m’y attendais pas du tout. Mais avec cette troisième histoire, j’ai compris que l’autrice aimait bien nous amener là où on ne l’attendait pas, ce qui n’est pas pour me déplaire !

Une nuit, alarmée par le vacarme, Aria se décide enfin à ouvrir une boîte contenant un cordon avec une amulette très spéciale en forme de scarabée bleu. Sans le savoir, ni le vouloir, l’adolescente a ouvert la boîte de Pandore ! De bonne action en bonne action, la voilà transformée, grâce au pouvoir de l’amulette, en héroïne. Mais à trop prendre soin des autres, ne risque-t-elle pas de s’oublier et de s’éloigner de ses amies, voire de se mettre en danger ?

L’autrice, en plus de nous offrir un récit non dénué de mystère et d’action, nous plonge en pleine mythologie égyptienne, un sujet qui me fascine et que j’aurais, enfant, adoré trouver dans un roman.

Bienvenue à Amasya

Piptarquie, petit village magique isolé du monde des humains, a été créé par les descendants des rescapés de la chasse aux sorcières de Salem. Un village vivant en autarcie qui a su prospérer et au sein duquel la magie est omniprésente. Dans ce petit havre de paix, il y a néanmoins une règle d’or à respecter afin d’assurer de la sécurité de tous : ne pas emprunter le portail donnant accès au monde des humains sans posséder l’expertise pour.

Une règle que trois adolescentes, motivées par la prémonition de l’une d’entre elles, sont bien décidées à enfreindre. Et pour ce faire, elles n’ont pas d’autre choix que de convaincre l’institutrice du village de les accompagner ! Y arriveront-elles et, surtout, est-ce bien raisonnable ?

Nous ne pouvons qu’admirer la volonté de fer de ces jeunes sorcières qui nous prouvent qu’il faut parfois savoir prendre des risques et ne pas rester enfermé dans le passé même si cela n’empêche pas de mettre en place quelques garde-fous. Après tout, s’il y a des dangers à partir à l’aventure, n’est-ce pas également un excellent moyen pour faire de belles découvertes et, éventuellement, faire bouger les choses ?

J’ai apprécié la manière dont l’autrice a su lier cette aventure aux trois précédentes nous offrant ainsi une très jolie conclusion et une fin non dénuée de sagesse. Et pour ceux qui se demanderaient où est passée Aria, je n’aurai qu’une réponse : plongez-vous dans cette aventure pour le découvrir !

Je remercie Évidence éditions de m’avoir envoyé ce livre en échange de mon avis.

17 réflexions sur “Aria L’intégrale, Pathilia Aprahamian

  1. Une saga jeunesse qui semble avoir de très beaux atouts et un charme féerique ! Comme dit sur Insta, je suis admirative des couvertures et tes photos mettaient vraiment bien en valeur les ouvrages. L’auteure de cette série jeunesse semble sortir des sentiers battus et proposer un récit assez original. J’aime particulièrement la mention « dyslexie » en bas de chaque tome. Quel bonheur de trouver des titres pour les dyslexiques ! Cela se fait de plus en plus et je trouve cela merveilleux. J’espère que de nombreux jeunes se laisseront tenter par cette intégrale qui a su te charmer.

    Aimé par 1 personne

    • Merci pour les photos, tu me rassures quelque peu. Et ravie qu’elles aient réussi à mettre en valeur cette belle intégrale 🙂
      Oui, j’ai trouvé que l’autrice avait osé prendre des chemins inattendus…
      Quant au fait que les romans soient adaptés aux lecteurs dyslexiques, c’est vraiment une volonté de la maison d’édition et l’une des raisons qui m’avait conduite à accepter un partenariat. ‘

      Aimé par 1 personne

  2. Pingback: Le voyage de Nathan : petit fossoyeur d’âmes, Frédéric Neveur | Light & Smell

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