Premières lignes #98 : Royal Blood, Aimée Carter

Le principe de ce rendez-vous initié par Ma lecturothèque est de citer, chaque semaine, les premières lignes d’un livre.

---

Cette semaine, j’ai eu envie de vous présenter le début de ma dernière lecture : Royal Blood d’Aimée Carter. Je vous disais hier ne pas être adepte des histoires de royauté mais attirée par la couverture et le titre, je me suis laissée tenter par ce roman sans relire le résumé. J’ai donc été étonnée de découvrir une histoire sous fond de royauté, de secrets jalousement gardés et d’enquête quand  je m’étais attendue à un roman de fantasy. Cela ne m’a pas empêchée d’apprécier ma lecture.

Résumé :

Une jeune américaine devient le pire cauchemar de la monarchie britannique dans cette nouvelle série où les scandales royaux sont de plus en plus inquiétants !
Evangeline Bright est la fille illégitime du roi d’Angleterre Alexander III et a grandi loin de la famille royale aux États-Unis. Mais peu avant ses 18 ans, elle emménage dans le palais de Windsor, où elle se sait détestée de tous, et particulièrement de sa belle-mère et sa belle-sœur.
Alors que contre toute attente Alexander souhaite nouer des liens avec Evangeline et rattraper le temps perdu, la jeune fille se retrouve exposée aux yeux de tous par la presse qui découvre son existence, et accusée de meurtre. Au cœur du scandale, sa vie jugée par tout un peuple, Evan se retrouve presque seule contre tous. L’appui du beau Kit suffira-t-il pour que la jeune fille ne perde pas pied ?

PREMIÈRES LIGNES

Pénétrer par effraction dans le bâtiment académique du pensionnat de jeunes filles St. Edith est probablement l’acte le plus imprudent que j’aie jamais commis, et je suis pourtant loin d’être une débutante en la matière. Ce qui rend cette expédition particulièrement irresponsable, c’est que je l’entreprends pile une semaine avant la remise des diplômes. Dans sept jours, le cauchemar que j’ai enduré au cours des six dernières années de ma vie s’achèvera, et je ne remettrai plus jamais les pieds dans un pensionnat. Si j’avais eu un peu de bon sens, je me serais tenue tranquille. Je serais restée dans ma chambre, à écouter ma coloc pleurnicher dans son oreiller. Sauf que j’ai bâti ma réputation sur une absence totale de discernement, et je m’en voudrais de décevoir mon public.

C’est la raison pour laquelle, en ce lundi, à dix heures du soir, je progresse dans ce couloir dépourvu de fenêtres, dans le noir complet, en frôlant chaque poignée de porte du bout des doigts sur mon passage. S’il m’est impossible d’avancer dans ces conditions sans heurter tout ce qui se trouve sur mon chemin, il faut reconnaître que l’obscurité n’a pas que des inconvénients. Si j’ai pris la précaution de déconnecter l’antique caméra de surveillance – le seul dispositif technologique admis dans l’enceinte sanctifiée de St. Edith –, le moindre rayon de lumière pourrait trahir ma présence aux yeux d’une gardienne embusquée dans les parages. Je ne dois rien laisser au hasard. Je ne peux pas permettre à la chance insolente de l’ennemi de ruiner mon plan savamment établi.

Et vous, ce roman vous tente-t-il ?