La fille aux cheveux roses, Amélie B.

Couverture La fille aux cheveux roses

J’ai lu La fille aux cheveux roses d’Amélie B. dans le cadre du Prix des auteurs inconnus, le roman concourant dans la catégorie young adult.

RÉSUMÉ

Après deux années de prépa, Adèle, élève sérieuse et réservée, quitte le cocon familial pour intégrer une école supérieure en province. La cohabitation avec les autres étudiants n’est pas toujours facile et l’ambiance festive qui règne sur le campus perturbe ses habitudes. Une personne intrigue immédiatement la jeune Parisienne : Chloé. Son style décalé et son caractère bien trempé soulèvent quelques interrogations. En voulant percer les mystères qui entourent cette fille aux cheveux roses, Adèle s’apprête à vivre l’année la plus marquante de son existence.

Auto-édition – 259 pages – Ebook (2,99€) – Broché (13,99€)

AVIS

Malgré ses très bons avis sur la blogosphère, je suis complètement passée à côté de ce roman et de cette histoire d’amitié entre deux étudiantes que tout oppose. Adèle est une fille modèle couvée par sa mère et obsédée par la réussite scolaire. Rien d’étonnant donc à ce qu’elle ait besoin d’un certain temps d’adaptation pour s’approprier sa nouvelle vie d’étudiante… À l’inverse, Chloé, avec sa mèche rose et sa personnalité haute en couleur, est plutôt du genre rebelle… Bien qu’elles proviennent de deux mondes très différents, les deux jeunes femmes arriveront-elles à dépasser leurs différences pour devenir amies ?

Cette amitié n’a suscité chez moi ni intérêt ni enthousiasme parce que je n’ai pas cru un seul instant à la relation unissant Adèle à Chloé, la première déclarant pour la seconde une fascination qui vire à l’obsession. On a bien des tentatives d’explication sur le pourquoi du comment, mais cela ne m’a guère convaincue… Transposé dans la vraie vie, le comportement d’Adèle m’a également semblé dérangeant et malsain. S’intéresser à une personne, fort bien, mais s’immiscer dans sa vie sans aucune gêne, et partir à la recherche d’informations personnelles quand l’autre personne ne désire pas les partager, me paraît quelque peu déplacé. Si on ajoute à cela les questions incessantes d’Adèle…

Ce détachement vis-à-vis du thème principal du roman ne m’a pas permis de m’impliquer dans cette lecture qui m’a, et j’en suis désolée, clairement ennuyée. Il y a bien quelques tentatives pour susciter l’intérêt du lecteur, mais elles n’ont pas fonctionné sur moi : il y a ce groupe d’amis qui se formera autour d’Adèle et qui apportera sa propre dynamique à l’histoire, la tentative d’instaurer un peu de mystère autour de Chloé, l’émergence de sentiments amoureux, les péripéties inhérentes à la vie d’étudiant…

Quelques points ne sont néanmoins pas dénués d’intérêt comme cet événement brutal qui va marquer un tournant décisif dans la vie d’Adèle. Je ne vous en dirai pas plus si ce n’est que j’ai apprécié le mystère et le suspense qu’il suscite… Le voyage à l’étranger d’Adèle apporte également un peu de dynamisme au récit même s’il m’a fallu me faire violence pour ne pas lever les yeux au ciel quant aux raisons qui l’ont poussée à l’entreprendre. Ce voyage va lui permettre de grandir, et de commencer à couper un peu le cordon avec ses parents. Forte de son expérience dans un pays dont la culture et les conditions de vie sont très éloignées de celles de la France, la jeune fille va réaliser que la voie toute tracée qu’elle s’imaginait suivre ne lui convient peut-être plus vraiment… 

Malgré cette évolution que j’ai appréciée, je n’ai ressenti aucun attachement à Adèle qui m’a plutôt agacée par sa manière plus qu’intrusive d’entrer dans la vie de Chloé, et ses changements d’avis incessants vis-à-vis de ses sentiments pour deux autres personnages… J’ai, en revanche, bien plus accroché à Chloé qui, derrière ses grands airs de fille forte qui se moque de tout et de tout le monde, cache une certaine vulnérabilité. Le personnage est certes un poil caricatural, mais il n’en demeure pas moins attachant et somme toute, bien plus intéressant que celui d’Adèle. J’ai d’ailleurs préféré les quelques passages narrés du point de vue de Chloé. Néanmoins, je ne me suis pas sentie concernée par l’aura de mystère que l’autrice a tentée d’instaurer autour de ce personnage ayant anticipé assez rapidement son secret, du moins, en partie. Mais il est de plus en plus rare qu’une fin me surprenne, et je ne doute pas que beaucoup de lecteurs seront bouleversés par la révélation finale.

Si le fond ne m’a pas convaincue, la forme, en revanche, m’a plu. Le style d’Améie B. est fluide et agréable à lire tout en restant très accessible. La présence de nombreux dialogues devrait, quant à elle, séduire les lecteurs n’aimant pas trop les récits descriptifs.

Pour conclure, malgré la plume agréable de l’autrice, La fille aux cheveux roses n’a pas su me convaincre ni éveiller en moi un réel intérêt en raison d’une amitié qui m’a paru aussi invraisemblable que dérangeante. Chaque avis étant bien sûr différent, je vous invite toutefois à vous laisser tenter par ce roman si vous êtes curieux de découvrir comment deux jeunes femmes que tout oppose vont se rapprocher, et si vous êtes en quête d’un récit qui parle également d’amour, de vie étudiante, et de ce chemin parfois difficile vers la vie d’adulte.

Feuilletez/achetez le roman sur Amazon

11 réflexions sur “La fille aux cheveux roses, Amélie B.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.