Un Pays Celtique, tome 1 : Le Grand Hiver, Delenn Harper

Je remercie Delenn Harper pour m’avoir proposé de découvrir le premier tome de sa trilogie Un Pays Celtique : Le Grand Hiver.

RÉSUMÉ

Vous avez toujours voulu être une Prêtresse d’Avalon? Accéder aux Mystères de la tradition des Celtes? Vous ressentez l’Appel de Déesse et vous vous demandez comment vivre une spiritualité celtique et païenne dans ce monde? Vous aurez les réponses à toutes vos questions dans la trilogie « Un Pays Celtique ».

Cette trilogie initiatique se passe dans un monde où l’Histoire a été réinventée. Dans cette Histoire, les Celtes n’ont pas perdu contre les Romains, et notre Histoire moderne en est complètement changée.. Par voie de conséquence notre Europe aussi.. C’est dans cette autre Europe que l’héroïne va voyager en Eurostar entre Paris et Britonnia, où cette nation celtique vit en toute indépendance dans une Union Européenne actuelle…

Auto-édition (septembre 2018) – 164 pages – 10,54€ (broché) – ebook disponible

AVIS

Commençons par les points qui n’ont pas pu me permettre d’apprécier ma lecture à 100% malgré ses atouts : la présence de coquilles, surtout en début de roman, et un style qui n’a pas su me convaincre en raison d’une certaine maladresse dans la construction des phrases. Ces deux problèmes ont gêné ma lecture ce qui est dommage, l’univers ne manquant pas d’intérêt… Toutefois, il est à noter que l’autrice a décidé de faire corriger son roman. 

L’autrice part ici d’une idée qui m’a d’emblée plu : une Bretagne coupée en deux, avec pour conséquences des évolutions culturelles, sociétales et linguistiques différentes. On a donc d’un côté, une Bretagne francisée et coupée de ses traditions, et de l’autre côté, Britonnia, un état indépendant en pleine Europe. Et c’est dans cette Bretagne que Lania est « conviée » à venir étudier. Après quelques recherches sur cette nation qui lui est étrangère, elle consent à intégrer l’école Avalonia, l’École des Mystères du Pays d’Été. Mais avait-elle de toute manière vraiment le choix, sa lignée ayant parlé pour elle. Lania n’est pas une étudiante lambda au sein de l’école, mais une étudiante de la déesse, un statut rare, envié et jalousé…

Dès son arrivée à Avalonia, notre héroïne est décontenancée par la somme d’informations qui lui est donnée, l’enseignement au sein de l’école étant très riche et dense. Cette profusion de données peut également déstabiliser les lecteurs d’autant qu’elle rend difficile leur assimilation. J’aurais ainsi préféré que le livre soit un peu plus long afin de gagner en fluidité. J’ai néanmoins trouvé que le fait d’avoir à intégrer cette masse d’informations en si peu de temps facilitait le rapprochement avec Lania qui est exactement dans la même situation que nous. C’est une toute nouvelle vie avec ses propres codes qui s’offre à elle, et qui dit nouveauté, dit temps d’adaptation.

Avalonia est une école prestigieuse dont l’enseignement diffère nettement du nôtre, ce qui n’est pas pour me déplaire. J’ai, en effet, d’emblée aimé la philosophie de cette école qui prône l’autonomie et la découverte de la connaissance par soi-même. Loin d’être dogmatique, l’enseignement dispensé permet à chacun de se faire ses propres opinions et de confronter ce qu’il a appris par le passé avec ce qu’il découvre. Sans réprouver les erreurs, il invite à les considérer comme une source puissante d’enseignement pour aller de l’avant. Des choses évidentes qui font tellement défaut dans notre système éducatif…

Mais ce que j’ai préféré, c’est découvrir aux côtés de Lania, des traditions et des coutumes qui m’étaient, pour la plupart, alors inconnues. Nous sont présentés, entre autres, les principes du druidisme, le respect du cycle des saisons, les différentes fêtes païennes, l’importance du spirituel et des mythes… Je ne vous cacherai pas que je suis loin d’avoir tout retenu, mais l’univers qui se dévoile à nous n’en demeure pas moins fascinant.

La vie ne se résumant pas à Avalonia, notre héroïne fait régulièrement des allers-retours à Paris, ceux-ci étant alors l’occasion pour elle de réfléchir et de mener un certain travail d’introspection. Même si ces passages m’ont parfois ennuyée, je reconnais qu’il est intéressant de voir progressivement le décalage se former entre Lania et sa famille, ses amis, et sa vie d’avant. Il faut dire que les enseignements reçus et les nouvelles connaissances acquises à Avalonia ne peuvent qu’impacter durablement sa vision de la vie et ses réactions.

Enfin, il y a un point qui m’a particulièrement plu dans ce récit, c’est la place donnée aux femmes que ce soit à travers les personnages ou les idées que l’on découvre au fil du récit. Bien que les traditions de Britonnia soient très anciennes, elles se révèlent résolument modernes quant au statut de la femme et de son indépendance notamment vis-à-vis des hommes. Alors que dans notre société, certains individus n’hésitent pas à enfermer les femmes dans un rôle précis une fois qu’elles se marient ou deviennent mères, ici, elles conservent ad vitam æternam leur liberté…

En conclusion, ne vous fiez pas à ses 160 pages, ce livre est dense, voire peut-être trop dense, une centaine de pages supplémentaires n’aurait pas été superflue pour permettre aux lecteurs d’assimiler tout ce que Lania découvre dans sa nouvelle vie à Avalonia. Cela ne m’a pas empêchée d’être intriguée par cet univers d’une grande richesse, et par toutes ces questions philosophiques soulevées tout au long du livre. Il est juste dommage que la présence de coquilles et de formulations un peu lourdes rendent la lecture parfois peu digeste. Je vous conseillerais donc d’attendre la version corrigée du livre avant de vous lancer, aux côtés de Lania, à l’assaut de ce monde celte et de ses passionnantes traditions.

Et vous, envie de feuilleter/découvrir le roman ?

5 réflexions sur “Un Pays Celtique, tome 1 : Le Grand Hiver, Delenn Harper

  1. J’ai beaucoup de mal avec les romans auto-édités et que celui-ci n’est pas été corrigé complètement me bloque un peu. Je ne sais pas trop si je vais lui donner sa chance, mais je vais le garder de côté tout de même. Merci pour la découverte !

    Aimé par 1 personne

    • Il y a de vraies perles parmi les auto-édités avec un travail de correction qui n’a rien à envier à celui d’une maison d’édition 🙂 Si le roman t’intéresse, je te conseille d’attendre la version corrigée qui devrait mieux correspondre à tes attentes 🙂

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  2. Pingback: C’est le 1er, je balance tout ! Novembre 2018 | Light & Smell

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