The Gray Man, Mark Greaney

The-Gray-Man

Je remercie les éditions de l’Archipel de m’avoir envoyé The Gray Man de Mark Greaney en échange de mon avis.

Ceux qui œuvrent dans l’ombre le connaissent sous le nom de Gray Man. Tueur à gages implacable devenu une légende pour sa discrétion et sa terrible efficacité, il enchaîne les missions et parvient toujours à abattre sa cible avant de disparaître.

Aujourd’hui, la tête de Gray Man est mise à prix. Seul, il doit sans cesse se déplacer pour échapper aux mercenaires qui veulent l’éliminer. La frontière est dès lors abolie entre tuer pour gagner sa vie et tuer pour sauver sa peau…
De l’Irak à la France, en passant par Londres, Prague, Budapest et la Suisse, un thriller d’action où magouilles financières, enjeux géopolitiques et exécutions sommaires sont étroitement mêlés. Gray Man ? Un Jason Bourne dopé au Red Bull et aux amphétamines !

L’Archipel (16 juin 2022) – 392 pages – 22€
Traduction : Philippe Vigneron 

AVIS

Ce roman contient tous les éléments pour ravir les lecteurs amateurs de films d’action dans lesquels les courses-poursuites et les fusillades s’enchaînent à un rythme incroyable. Cible dont je ne fais plus partie, ce qui ne m’a pas empêchée de passer un bon moment avec ce roman qui ne souffre d’aucun temps mort.

Il faut dire l’auteur annonce d’emblée la couleur : il va y avoir de l’action, beaucoup d’action et pas vraiment de place pour les tergiversations et les états d’âme de chacun ! Ancien membre de la CIA dont la tête est mise à prix, Gentry se retrouve dans une situation délicate après avoir assassiné le frère d’un dictateur africain. Maintenant, ce ne sont plus ses anciens employeurs qui en veulent le plus à sa vie, mais ledit dictateur bien déterminé à venger la mort de son frère. Et pour ce faire, il n’hésite pas à poser un ultimatum à un puissant conglomérat français qui décide alors de lui apporter ce qu’il exige : la tête, au sens littéral du terme, de Gentry. La chasse à l’homme est lancée !

Mais The Gray Man va nous prouver que sa réputation de tueur à gages insaisissable, qui l’a d’ailleurs fait passer au statut de légende urbaine, n’est pas usurpée, loin de là. Page après page, nous découvrons un homme guidé par un instinct de survie incroyable qui lui permet de tenir tête, même si c’est dans la douleur et le sang, à un groupe industriel aux moyens démesurés, à des commandos surentraînés de différents pays, à des tueurs isolés, et à quelqu’un dont il n’aurait jamais pensé devoir se méfier…

La personnalité du tueur à gages est seulement effleurée, mais on comprend rapidement son mode de fonctionnement binaire qui le rend extrêmement dangereux, mais aussi loyal et prêt à tout pour défendre ce qu’il estime juste, et les rares personnes qu’il aime, sa vie ne lui ayant pas permis de créer des attaches. Je l’ai d’ailleurs trouvé touchant dans son désir de protéger une enfant très courageuse et sa jumelle. Un désir de protection permettant à l’auteur d’humaniser un personnage plus proche du robot justicier que de l’être humain. Mais certains n’hésiteront pas à utiliser contre lui son affection pour les jumelles, l’obligeant à foncer droit dans un piège dont on espère qu’il arrivera à se sortir sans (trop) de dégâts !

Pour ma part, j’ai apprécié la rapidité avec laquelle l’auteur met en place l’intrigue, nous permettant de saisir rapidement les tenants et les aboutissants de l’histoire, mais aussi les enjeux derrière la traque de ce tueur de légende. Corruption à grande échelle, complot, magouilles financières, néocolonialisme… LaurentGroup semble prêt à tout pour protéger son image, mais aussi décrocher un nouveau contrat lui permettant d’accroître une fortune déjà colossale ! À cet égard, j’ai apprécié la fin d’un cynisme sans nom, mais tellement représentatif de ces grands groupes financiers sans foi ni loi. D’ailleurs, ne nous leurrons pas, si l’auteur sort l’artillerie lourde avec des scènes d’action de grande envergure dignes d’un blockbuster américain, cela n’en rend pas moins certaines problématiques soulevées par le roman bien réelles.

Quant à l’écriture de Mark Greaney, elle est très factuelle et rythmée, parfaite pour faire ressentir aux lecteurs la pression à laquelle est soumise Gentry, qui doit lutter chaque minute pour rester en vie, mais aussi protéger toute une famille. Une tâche délicate qui va le conduire d’un pays à l’autre et marquer son corps en plus d’endurcir un esprit déjà intransigeant. Tué ou être tué, il semble ici ne pas y avoir d’autre alternative ! Heureusement pour lui, Gentry semble très doué pour ce jeu à la vie à la mort sans pitié, où la moindre erreur est fatale… L’auteur veille néanmoins à placer son protagoniste du côté des gentils en le dotant d’une solide éthique professionnelle, Gentry n’assassinant que les méchants.

Sans prise de tête, voici un roman calibré pour plaire aux amateurs de films d’action dans lesquels les courses-poursuites et les fusillades s’enchaînent à un rythme incroyable et où tous les coups sont permis ! The Gray Man ou quand un homme traqué doit déployer des réserves d’ingéniosité, faire appel à tout son sang-froid et s’appuyer sur son incroyable instinct de survie pour faire face à un puissant groupe financier prêt à tout, et même au pire, pour protéger ses intérêts… Un roman aux allures de blockbuster bientôt sur Netflix.

27 réflexions sur “The Gray Man, Mark Greaney

  1. Le pitch me rappelle un peu celui d’un film avec Stallone et Antonio Banderas…
    Malgré le côté bourré d’action, je ne suis plus attirée réellement par ce genre de livres où le héros est un criminel. Le côté John Wick & co fonctionne mieux à l’écran, pour moi.

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