Mini-chroniques en pagaille #58 : de l’émotion aux rires !

Plus détaillées qu’un simple commentaire, mais moins développées qu’une chronique, les mini-chroniques en pagaille me permettent de partager succinctement mon avis sur certaines de mes lectures que je n’ai pas eu le temps ou l’envie de chroniquer de manière plus classique.

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Cette semaine, je vous présente trois albums jeunesse entre émotions et (sou)rires qui m’ont tous beaucoup plu.

Un amour de vague de Jean-François Chabas et Christel Espié (Albin Michel Jeunesse)

Résumé : À sept ans, Oddmund se croit le maître de tout et de tous. Un jour qu’il jette furieusement un galet dans la mer, un torrent d’eau se déverse sur lui. Mais quel est l’être extraordinaire qui ose lui faire pareil affront ? Jean-François Chabas nous emmène au nord du Nord pour vivre une aventure bouleversante, sublimée par les peintures exceptionnelles de Christel Espié.

Album lu dans le cadre du Challenge Un genre par mois 2024 et du Challenge de l’imaginaire 2024. 

Après l’excellent Le coffre enchanté, j’avais envie de retrouver l’imaginaire de Jean-François Chabas, sublimé ici par les illustrations au charme presque désuet de Christel Espié. L’artiste excelle d’ailleurs particulièrement dans la représentation de la sublime et puissante vague que vous voyez en couverture.

Mais avant de rencontrer cette vague, qui est loin de n’être qu’une simple vague, nous découvrons le jeune Oddmund. Têtu, arrogant et peu aimable, il n’obéit à personne au grand dam de ses parents ! Il n’a qu’une règle : faire ce qu’il veut. Du moins, jusqu’à ce qu’il fasse une étrange et incroyable rencontre…

De fil en aiguille, le garçon va apprendre qu’il y a autre chose dans la vie que lui, s’ouvrir à de nouveaux sentiments comme l’amitié et découvrir la valeur de l’altruisme. Une évolution tout en force et en émotions joliment amenée et doucement illustrée, qui nous prouve que sous ses airs renfrognés de tête de mule, Oddmund est loin d’avoir un mauvais fond.

En plus de l’histoire, j’ai apprécié l’environnement glacé de ce conte qui nous plonge en plein froid norvégien, près du phare de Slettnes que je découvre grâce à cet album. Un froid qui finit néanmoins par nous réchauffer le coeur. Entre mythologie, force d’une nature puissante délicatement personnifiée et sentiments, une belle histoire pour petits et grands, dont la fin m’a néanmoins laissée songeuse.

Découvrez l’avis de L’île aux trésors

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Chaque petit geste de Marta Bartolj (400 Coups jeunesse)

Un chien sur une couverture dans une scène pleine de tendresse, il ne m’en a pas fallu plus pour que j’embarque avec moi cet album. Je ne suis pas fan des livres sans texte mais celui-ci m’a emportée dès la première page.

On y découvre une jeune femme triste car l’on comprend rapidement qu’elle a perdu son chien et qu’elle fait de son mieux pour le retrouver. Sa peine ne l’empêche pas de faire un petit geste envers un artiste… Des petits gestes, de ceux qui ne coutent pas grand-chose mais qui apporte des petites étincelles de joie, cet album en est empli. C’est beau, touchant et émouvant de voir cette chaîne de solidarité se déployer entre des gens qui parfois ne se connaissent pas et ne se recroiseront jamais.

Des gestes désintéressés que l’on fait sur l’instant présent pour consoler, aider, donner le sourire, parce que le moment s’y prête… Page après page, de belles scènes s’offrent à nous dans des tonalités grises permettent de mieux faire ressortir les pointes de rouge. Rouge comme le collier du chien de la jeune fille des débuts ; une couleur qui servira de fil conducteur entre les scènes qui n’ont pas de lien apparent entre elles, mais qui nous conduiront à une bien belle conclusion.

En bref, cet album porte très bien son titre, l’autrice nous montrant à quel point chaque petit geste compte, ainsi que la beauté et la force de ces petits élans de solidarité qui nous donnent la force d’avancer et qui font autant de bien à ceux qui les donnent qu’à ceux qui les reçoivent. Un bel exemple de l’effet papillon ou de la beauté du vivre-ensemble quand il est empreint de bienveillance et d’altruisme.

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Fermez la porte ! de Koen Van Biesen (Obriart Éditions)

Résumé : Deux chiens essaient de travailler et de lire le journal en silence à la Brasserie Bouledogue mais quelqu’un a laissé la porte ouverte… Voilà que la pluie et le vent s’engouffrent dans la brasserie, troublant la quiétude des deux chiens. Pour aggraver les choses, les animaux du zoo viennent se réfugier dans la brasserie et perturbent les deux chiens.
Qui a donc laissé la porte ouverte ?

Je me suis beaucoup amusée devant cet album plein d’humour qui nous ouvre la porte de la Brasserie Bouledogue. Un lieu inattendu, la couverture me donnant plutôt l’impression d’être devant la porte d’un cabinet de détectives privés. Mais ici, point de détectives privés, juste deux chiens personnifiés avec beaucoup d’humour. L’un aimerait lire tranquillement son journal et l’autre taper sur son toutou book ou si vous préférez son mac book. Mais pour cela, faudrait-il encore que la porte de la brasserie ne soit pas ouverte aux quatre vents !

Mais qui, bon sang de bonsoir, laisse la porte ouverte, permettant au vent, à la pluie, aux feuilles mortes… d’entrer ? Cela ne se finira donc jamais ? J’ai adoré, page après page, découvrir ce qui vient troubler la quiétude de notre duo et voir voler tel ou tel élément venant ajouter du bazar au bazar. Et puis, les réactions des protagonistes valent leur pesant d’or, entre celui qui commence sérieusement à s’énerver et celui qui reste stoïque s’adaptant à chaque nouveau décor avec un calme désarmant.

Quant à la fin, je n’en dirai rien si ce n’est que j’en ai apprécié la chute et qu’elle devrait également beaucoup plaire aux enfants ! Savoureux à souhait, Fermez la porte de Koen Van Biesen est un album parfait pour un moment 100% rire et détente.

Est-ce que ces livres vous tentent ?
Avez-vous lu l’un d’entre eux ?