I hate you more, Alexandra Moody

Couverture livre, couple

Je vous présente aujourd’hui mon avis sur I hate you more de Alexandra Moody.

Résumé : Ever heard of keeping your friends close and your enemies closer?
That’s exactly what Ally Lockwood has to do when the hottest guy at Fairview High, who is also her sworn nemesis, moves in with her family for senior year.
Most girls would do anything to live across the hall from Chase Williams, but Ally isn’t fooled by his good looks or brooding charm. She’s been on the wrong side of him for years, and knows all too well how sly and manipulative he truly is.
She’s desperate to get rid of him. Luckily, her friends have a genius plan to ensure Ally’s over-protective father kicks Chase out of the house for good.
All she has to do is convince him to date her and make sure they get caught

Tantor Audio (3/12/2019) – 7 heures et 37 minutes – Narrateurs : Stephanie Rose, Brandon Utah

AVIS

En quête d’un roman audio en anglais facile à comprendre, j’ai décidé de me lancer dans l’écoute de cette romance adolescente. À cet égard, j’ai apprécié que l’on soit réellement dans une romance adolescente et qu’il n’y ait donc pas de scène explicite ou réservée à un public plus âgé. J’ai l’impression que c’est de plus en plus rare…

Si j’ai choisi ce livre, c’est aussi parce que le résumé promettait une romance enemies to lovers et que c’est mon schéma préféré. Et on peut dire que nos deux héros ne s’aiment vraiment pas, et ceci depuis plusieurs années pour une raison que je vous laisserai le soin de découvrir. Il m’a manqué l’humour piquant et parfois sarcastique que j’apprécie dans ce genre de livre, mais l’ensemble se lit/s’écoute très bien et réserve son lot de malentendus, de tension et d’incompréhension.

La tension est d’autant plus forte que nos deux protagonistes sont forcés de cohabiter, le père d’Ally ayant invité Chase a séjourné chez eux pour une année entière. Un véritable affront que notre adolescente est bien décidée à lever grâce à un plan plutôt machiavélique imaginé par l’une de ses amies. Mais les choses ne se passeront pas comme prévu et Ally risque fort bien de se laisser prendre à son propre piège…

Le déroulé de l’histoire est sans grande surprise mais il suit une trame efficace dont on suit avec plaisir les différentes étapes, d’autant que les personnages sont, dans l’ensemble, plutôt sympathiques. Chase, l’ennemi juré d’Ally, se révèle d’ailleurs bien moins terrible que la jeune fille ne l’imagine. Alexandra Moody évite, en effet, l’écueil du bad boy pour nous présenter un héros masculin délaissé par ses parents et qui se passerait fort volontiers de toute l’attention que son physique lui vaut. En découvrant son histoire, on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine empathie pour ce dernier, tout comme on ressent une certaine tendresse pour Ally qui a dû vivre trop jeune une grande perte et qui a développé ses propres systèmes de défense pour y faire face.

Mais je vous rassure, l’autrice ne s’appesantit pas sur les drames du passé ou les absences du présent préférant focaliser son attention sur nos deux adolescents et leur mouvementée cohabitation forcée. Pour tempérer les tensions entre les deux, même si c’est indirectement, on peut compter sur le père d’Ally, qui m’a semblé quelque peu intransigeant quant à la vie amoureuse de ses enfants, et son frère, qui est aussi le meilleur ami de Chase. Mais ce sont les personnages secondaires du troisième âge que j’ai préférés même si on les voit trop peu à mon goût. Ils ont indubitablement leur franc-parler et une manière décomplexée de se mêler de ce qui ne les regarde pas.

La romance prend le temps de se développer, ce qui apparaît normal vu le passif des deux protagonistes et ce qui permet aux lecteurs d’imaginer le devenir d’un tel duo assez doué pour se parler sans jamais se comprendre. Le dialogue finira néanmoins par s’instaurer pour s’ouvrir sur une fin attendue mais qui fait son petit effet, a fortiori quand, comme moi, on apprécie les romances avec de la tension mais pas de pathos et surtout avec une fin heureuse qui ne tombe pas dans la guimauve.

Quant à la partie audio, elle est agréable surtout quand l’anglais n’est pas votre langue maternelle. Les deux narrateurs, Stephanie Rose et Brandon Utah, articulent très bien et la manière dont ils modulent leur voix permet de ressentir la palette d’émotions des personnages, et notamment celle d’Ally qui oscille souvent entre colère, irritation, incertitude et sentiments bien plus doux à l’aune d’une certaine prise de conscience. Le niveau d’anglais s’est révélé également très accessible, aucun vocabulaire spécifique n’étant utilisé.

En résumé, I hate you more est une romance adolescente parfaite pour ceux qui aimeraient se lancer dans la lecture en anglais mais aussi pour ceux en quête d’une histoire entre deux ennemis qui vont finir par découvrir qu’ils ne se détestent peut-être pas autant qu’ils le pensaient, et que les défauts de l’autre sont peut-être aussi ses plus belles qualités. C’est le genre de roman que j’aime caser entre deux thrillers ou tout simplement quand j’ai besoin d’une lecture rapide, facile, divertissante et sans prise de tête qu’on oublie rapidement mais qu’on savoure sur l’instant présent.

Livre disponible gratuitement sur Audible pour les abonnés.

30 réflexions sur “I hate you more, Alexandra Moody

  1. Voilà une écoute qui me plairait sans doute. Les personnages qui se mêlent de tout de façon décomplexée sont assez insupportables. Peut-être est-il bon de ne pas trop les avoir vus dans l’histoire.
    L’humour est-il complètement transposable d’une langue à l’autre du fait de nos mœurs et habitudes différentes quoi qu’on en dise et quoi qu’on en espère ? L’éducation est si différente d’un groupe d’humains à l’autre… Et d’un âge à l’autre aussi… ?

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    • Je t’avoue que ces papys et mamies sont bien plus adorables qu’enquiquinants 🙂 Ils aident mine de rien l’héroïne à sortir de sa carapace avec bienveillance et humour. Mais je ne suis pas objective : depuis que je suis enfant, je me suis toujours mieux entendue avec les personnes du troisième âge ; peut-être en raison de mon attachement à mes grands-parents paternels.
      Je pense qu’il y a certains types d’humour qui transcendent les frontières, mais qu’il y en a d’autres qui dépendent autant de l’éducation que de son vécu et/ou des règles sociales et morales en vigueur dans la société dans quelle on évolue. Le sujet est vaste mais passionnant 🙂

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    • Je n’ai pas d’enfant mais je pense aussi que ce n’est pas la situation la plus simple à gérer pour des parents. Mais là, le papa ne s’inquiète pas parce qu’il a une politique très stricte en matière de relations amoureuses (aucune pour ses enfants) et que les deux ados se détestent. Son problème est plutôt dans le livre : comment faire accepter à ma fille la situation sans qu’elle n’écharpe mon invité ? 🙂
      Oui, la raison est bien trouvé et concourt à la sympathie qu’on développe pour le protagoniste masculin…

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