Premières lignes #122 : Un meurtre absolument splendide, Julia Seales

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Le principe de ce rendez-vous initié par Ma lecturothèque est de citer, chaque semaine, les premières lignes d’un livre.


Je vous présente les premières lignes d’un roman qui ne pouvait que très fortement me tenter : Un meurtre absolument splendide de Julia Seales.

Couverture : Un meurtre absolument splendide de Julia SealesRésumé : Selon le code très strict qui régit Swampshire, la fougueuse Beatrice Steele ne possède aucune des qualités attendues d’une dame respectable. Pire encore, elle cultive un goût pour les enquêtes criminelles, un penchant qui pourrait ruiner sa famille si quiconque le découvrait. Alors quand Edmund Croaksworth, l’invité de marque du bal d’automne, tombe raide mort au beau milieu d’un menuet, laissant les invités enfermés dans le manoir avec son assassin, Beatrice ne sait trop si elle doit se réjouir ou s’affoler. Car le seul enquêteur disponible étant un détective londonien en disgrâce, c’est elle que les convives missionnent pour l’assister. Si elle veut rendre justice, Beatrice devra démêler les secrets de ses amis des pièges de l’assassin. Y parviendra-t-elle à temps pour éviter un second meurtre ?

PREMIERES LIGNES

Au milieu de la campagne anglaise se trouvait une petite bourgade du nom de Swampshire, composée de ravissantes maisons et d’un infâme marécage. C’est là que vivait Beatrice Steele – dans l’une des maisons, pas dans le marécage. Ce dernier était habité par une surpopulation de grenouilles luminescentes. De nuit, le spectacle était saisissant, même si les coassements incessants dissuadaient certains de venir s’installer dans ce charmant village.

La rondelette Beatrice Steele avait les dents du bonheur et, depuis une partie de whist très disputée, une mèche blanche striait ses boucles noires. Elle était d’un tempérament passionné et vive d’esprit, des traits qu’appréciaient sa famille et ses amis, tout du moins la plupart du temps. En effet, curieuse de nature, Beatrice observait trop, ressentait trop et s’interrogeait trop sur la vie hors de sa communauté. Son entourage considérait qu’elle déployait des efforts inutiles, car de toute façon elle finirait par s’installer avec un jeune homme de Swampshire dans un manoir épargné par les grenouilles, où elle fonderait une famille et vivrait heureuse pour toujours.

C’était la voie toute tracée pour une dame, car il existait des règles de savoir-vivre très strictes à Swampshire. Bien des décennies auparavant, le père fondateur de la bourgade, le baron Fitzwilliam Ashbrook, avait fui le tapage de Londres pour la campagne, où il pourrait établir des principes de parfaite bienséance. Il avait rédigé en quelques mois un manuel détaillant ses préceptes : Le Guide des bonnes manières de Swampshire. Convaincu que les femmes étaient particulièrement sujettes à la tentation, il avait publié deux recueils supplémentaires, Le Guide des bonnes manières pour les dames de Swampshire, volumes I et II. Sans oublier Le Guide des bonnes manières pour les dames de Swampshire (Édition de poche), au cas où certaines auraient besoin de s’y référer lors d’un déplacement. Ces livres étaient devenus le ciment de la vie sociale de Swampshire.


J’apprécie le ton non dénué d’humour de ce roman dans lequel j’ai hâte de me plonger. Je suis également impatiente de rencontrer son héroïne qui, je n’en doute pas, ne doit pas manquer de caractère à moins que ce ne soit de singularité…

Et vous, Un meurtre absolument splendide de Julia Seales vous tente-t-il ?

29 réflexions sur “Premières lignes #122 : Un meurtre absolument splendide, Julia Seales

  1. « dénué d’humour »… Tu fais de l’humour là ! Le fait que Béatrice soit dite « rondelette » et non en excès pondéral, qu’on lui prévoie une vie dans un « manoir épargné par les grenouilles » ( de bénitier ou pourquoi en parler ?) ou que quelqu’un publie des guides pour les femmes estimées « particulièrement sujettes à la tentation » sans qu’on précise sur quel plan précis ( les relations humaines, l’argent, la gourmandise… ?) sont des petites pointes d’un humour pince sans rire à continuer de découvrir dans les pages futures, non ? Et tu l’indiques sur le même ton! Bravo!

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