Découverte par hasard sur Salto, The Flight Attendant a titillé ma curiosité d’autant que j’apprécie son actrice principale, Kaley Cuoco, et que la série ne fait que 8 épisodes. Un argument de choc pour moi qui ai du mal avec les séries à rallonge. Lire la suite
Archives de Tag: Suspense
Le couple d’à côté, Shari Lapena
Sans être un roman particulièrement marquant, Le couple d’à côté de Shari Lapena m’a permis de passer un bon moment de divertissement. Je le verrais d’ailleurs très bien adapté en téléfilm. Lire la suite
Le Désosseur de Liverpool, Luca Veste
Légende urbaine ou meurtrier de chair et d’os ?
Tous les enfants de Liverpool connaissent la comptine du Désosseur, monstre qui vivrait dans les bois depuis des décennies, enlèverait et tuerait ceux qui s’y hasardent – même si l’on n’a jamais pu prouver son existence…
Un jour, Louise Henderson et son collègue Shipley sont appelés au chevet d’une jeune femme blessée à l’arme blanche, qui affirme avoir été agressée par le Désosseur.
Les deux policiers attribuent d’abord ses allégations au choc subi, mais, peu après, le corps d’un homme est retrouvé là où elle aurait été attaquée, une clairière où l’on identifie des traces du tueur. Ne serait-ce donc pas qu’une légende ?
Il apparaît bientôt que Louise aurait un lien très personnel avec le Désosseur. Que cache donc son passé, qui la hante depuis si longtemps ?
L’Archipel (18 novembre 2021) – 400 pages – Papier (22€)
Traduction :
Top Ten Tuesday #232 : 10 romans (du même genre littéraire) que vous recommanderiez (YA, NA, contemporain, fantastique, Thriller, etc…)
« Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et est repris en français sur le blog Frogzine. »
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Le sang des Belasko, Chrystel Duchamp
Cinq frères et sœurs se réunissent dans la maison de leur enfance, la Casa Belasko, une imposante bâtisse isolée au cœur d’un domaine viticole au sud de de la France.
Leur père, vigneron taiseux, vient de mourir. Il n’a laissé qu’une lettre à ses enfants, dans laquelle sont dévoilés nombre de secrets.
Le plus terrible de tous, sans doute : leur mère ne se serait pas suicidée – comme l’avaient affirmé les médecins six mois plus tôt. Elle aurait été assassinée…
Au cours de cette nuit fatale, les esprits s’échauffent. Colères, rancunes et jalousies s’invitent à table. Mais le pire reste à venir. D’autant que la maison – coupée du monde – semble douée de sa propre volonté.
Quand, au petit matin, les portes de la Casa se rouvriront, un membre de la fratrie sera-t-il encore en vie pour expliquer la tragédie ?
L’Archipel (14 janvier 2021) – 240 pages – broché (18€) – Ebook (12,99€)
AVIS
Ayant adoré le premier roman de l’autrice, L’Art du meurtre, je me suis jetée avec avidité sur Le sang des Belasko, pressée de découvrir où l’esprit diaboliquement tortueux de Chrystel Duchamp allait cette fois nous emmener. Et je peux d’ores et déjà vous dire que je n’ai pas été déçue du voyage !
Toutes les familles ont leurs petits, voire grands secrets, et quelques squelettes dans le placard, mais la famille Belasko pousse le concept à un niveau difficilement imaginable ! Alors, rien d’étonnant à ce que la situation devienne explosive quand les cinq frères et sœurs se retrouvent dans la maison de leur enfance suite au décès de leur père, survenu six mois après le suicide de leur mère. Deux drames rapprochés qui auraient pu pousser ces cinq adultes à faire table rase du passé. Mais c’était sans tenir compte du caractère rancunier de cette famille, des petites mesquineries jamais pardonnées, des trahisons injustifiables, des secrets peut-être pas si bien gardés que cela, des jalousies tenaces, et de tous ces non-dits qui ont fini par semer la discorde au sein d’une fratrie pourtant très unie par le passé. Et ce n’est pas une lettre faisant mention d’une nouvelle fracassante qui risque d’apaiser les tensions…
Avec ce roman, Chrystel Duchamp répond à cette question obsédante que l’on se pose quand on s’éloigne de personnes dont on a été proches, au point parfois d’en venir à ne plus les supporter : comment en est-on arrivé là ? Comment des enfants qui ont une enfance heureuse, entourés par des parents aimants, et ayant vécu dans un certain luxe, ont pu en arriver à se détester autant ? Les parents, en favorisant certains plus que d’autres, n’ont-ils pas participé à cette débandade des sentiments ? Cela n’explique pas tout, bien sûr, mais ayant personnellement vite pris en grippe Solène et sa manière de considérer ses traitements de faveur comme chose acquise et normale, j’aurais tendance à croire que oui. Mais comme dans tous les drames familiaux, la situation ne saurait être aussi simple : il semble y avoir quelque chose de fondamentalement mauvais et vicié chez les enfants Belasko…
Pourtant, au cours d’une soirée qui changera la vie à la Casa Belasko à jamais, on sent encore quelques sentiments fraternels, réminiscence d’un passé heureux et insouciant. Quelques bribes de lumière dans cette maison coupée du monde extérieur, témoin nostalgique du bonheur passé, avant de devenir le témoin silencieux, mais pas consentant, d’un drame annoncé.
Une maison qui tient ici un rôle particulier et qui, d’une certaine manière, faire preuve de cette humanité qui tend à avoir déserté le cœur et la conscience de Philippe, Mathieu, David, Garance et Solène. Alors que le temps s’écoule au rythme des ressentiments, l’autrice nous plonge sans faux-semblant dans l’âme noircie de ses protagonistes tellement égocentriques, vaniteux, vindicatifs et ingrats qu’ils se révèlent bien incapables de compromis, de concession et d’une once de compassion… Et ceci même envers des personnes de leur propre sang avec lesquelles ils ont pourtant vécu des jours heureux et emplis de tendresse. De fil en aiguille, et à mesure que les barrières de chacun tombent, on comprend comment ces frères et sœurs en sont venus à développer de bien vils sentiments. Pêché d’orgueil, de jalousie, de luxure… plus de doute, le mal est en la demeure, mais il ne prend pas la forme que l’on aurait pu craindre.
Si vous espérez trouver chez les Belasko des personnages touchants, vous risquez la déception, mais si vous acceptez de vous plonger dans ce qu’il y a de plus vil chez les humains, vous allez adorer ce huis clos familial addictif qui, dans une ambiance de tension extrême, aborde avec brio des thèmes divers et variés, et soulève cette question intéressante de l’inné et de l’acquis. Sans vous en dire plus, j’ai également adoré cette impression de prophétie auto-réalisatrice qui plane sur l’ombre des Belasko, nous prouvant qu’en se focalisant sur le passé, on tend parfois à devenir le propre artisan de son malheur !
L’autrice, d’une main de maître et avec un sens diabolique de la mise en scène, happe l’attention de ses lecteurs dès le prologue, en donnant la parole à un personnage atypique, et en nous faisant vite comprendre que va se jouer sous nos yeux un drame familial violent, mais non dénué de réalisme. Un drame en cinq actes qu’il est impossible de lâcher : on souhaite avec une curiosité presque malsaine découvrir tous les tenants et aboutissants d’une histoire teintée de mystères, de secrets, de cachotteries, et empreinte d’une violence implacable et aveugle qu’il semble impossible d’endiguer. Mais les frères et sœurs Belasko, sont-ils seuls responsables de leur malheur ou quelque chose qui les dépasse est intervenu pour faire de la Casa Belasko le témoin meurtri d’un drame familial dont personne, ou presque, ne ressortira indemne ?
Pour ma part, et c’est assez rare pour que je le mentionne, j’ai été surprise par les révélations finales qui m’ont poussée à repenser l’action depuis le début, avant de conclure que Chrystel Duchamp a le don de construire des intrigues, en apparence simples, mais qui cachent en leur fondement des secrets que seuls les esprits les plus tortueux, ou peut-être les plus attentifs, sauront démasquer. Je ne suis pas l’un d’entre eux et tant mieux, parce que j’aime cette impression d’avoir été baladée du début à la fin par une autrice qui sait où elle veut aller et n’hésite pas pour cela, à semer la discorde chez ses personnages, et le doute chez ses lecteurs !
Machiavélique et cynique, mais humainement réaliste, du grand Chrystel Duchamp, assurément !
Je remercie les éditions de l’Archipel pour m’avoir envoyé Le sang des Belasko en échange de mon avis, et l’autrice pour son gentil mot personnalisé ! Une attention rare et toujours hautement appréciée.
The Mystery of Alice, Lee Bacon
An enthralling and inventive thriller, only on Audible
Thirteen-year-old Emily Poe has been given the opportunity of a lifetime: A chance to attend the exclusive Audyn School in Manhattan. But to win the scholarship, she has to pass a test like nothing she’s ever experienced before: A nearly bare room, a set of strange clues, a locked door. And a mysterious organization – the Leopold Foundation – that’s watching her every move.
But the real test has just begun. Despite the strange circumstances – in a new house, at a new school – Emily instantly bonds with fellow scholarship winner Alice Wray.
And then Alice goes missing.
Chronicling every surprising twist and turn of her search through her own private video diary, Emily sets out to find the truth behind Alice’s disappearance. Soon she’s drawn deep into the inner circle of the Audyn School’s elite, the Nobility, who each have secrets of their own. As clues and lies mount, Emily must sort truth from fiction to solve the Mystery of Alice before it’s too late.
Audible Originals (2 mai 2019) – 6 heures et 24 minutes
AVIS
Écouté en anglais, j’ai beaucoup apprécié ce thriller young adult que je regrette de ne pas avoir écouté de manière plus rapprochée puisque j’ai laissé passer plusieurs semaines avant de le terminer, plus par manque de temps que d’envie.
Après une invitation inattendue de la part d’une fondation caritative dont elle n’avait jamais entendu parler et un test passé de justesse, Emily intègre une prestigieuse école et y retrouve Alice rencontrée lors de l’épreuve de sélection. Très vite, les liens entre les deux adolescentes se resserrent jusqu’à ce qu’Alice préfère passer son temps avec le groupe le plus huppé de l’école… Une énième histoire d’amitié entre adolescentes qui se termine avant d’avoir eu le temps de véritablement compter ?
On aurait pu le croire jusqu’à ce qu’Alice disparaisse mystérieusement ! Emily se lance alors dans une enquête pour retrouver son ancienne amie avant de réaliser qu’elle ne la connaissait peut-être pas aussi bien que cela. Dans sa délicate entreprise, elle pourra heureusement compter sur l’aide de Nathan, à moins que ce dernier n’ait joué un rôle dans la disparition d’Alice… Les soupçons sur ce petit génie de l’informatique se font, en effet, de plus en plus nombreux à mesure qu’Emily découvre son obsession pour l’adolescente disparue. Elle n’aura alors pas d’autre choix que de se tourner vers les nouveaux amis d’Alice qui semblent aussi s’inquiéter de sa disparition et qui sont prêts à l’aider à la retrouver.
Je dois dire que j’ai été particulièrement happée par la tension et l’aura de mystère que l’auteur arrive à insuffler à son récit. Plus les pages défilent, plus on a l’impression de nager dans le noir ! Le suspense monte crescendo jusqu’à ce qu’Emily finisse par enfin découvrir la vérité… Une vérité que je n’avais pas anticipée, et que j’ai trouvée glaçante et quelque peu machiavélique au regard de l’âge des protagonistes. La dernière partie du roman se pare ainsi d’une noirceur qui m’a surprise et qui apporte une tout autre dimension à ce roman qui m’a captivée du début à la fin.
En plus d’un suspense bien amené et surtout géré avec constance, j’ai apprécié Emily qui se révèle aussi intelligente que courageuse et tenace. Elle ne comprend pas ce qui se passe, mais fera de son mieux pour retrouver Alice alors même que cette dernière l’a délaissée sans culpabilité, préférant bénéficier de la popularité et de l’argent de ses nouveaux amis. Si je n’ai pas apprécié Alice outre mesure, certaines révélations la concernant permettent d’un peu mieux comprendre ses agissements… Quant à Nathan, c’est un personnage ambigu dont on appréciera la personnalité avenante et la générosité, mais dont on craindra le côté maniaque, le poussant à enfreindre la vie privée de ses amies.
Les protagonistes sont assez jeunes, mais pour ma part, je n’ai pas trouvé cela dérangeant. Si on occulte un petit tic de langage d’Emily qui la rend d’ailleurs très réaliste, et des personnages secondaires qui manquent peut-être de profondeur selon les critères d’un adulte, Lee Bacon a réussi à mettre en place un roman qui peut plaire à un large public. J’ai ainsi pris un plaisir certain à enchaîner les sessions d’écoute et à me laisser emporter par l’enquête d’Emily qui, de fil aiguille, va finir par se demander si Alice a vraiment envie d’être retrouvée… Emily va aussi devoir gérer ses nouvelles amitiés à mesure qu’une autre se détériore. Une situation qui ne devrait pas manquer de parler à la plupart des lecteurs.
Contrairement à d’habitude, je ne vais pas détailler les sujets évoqués sous peine de vous spoiler, mais je peux néanmoins vous dire que l’auteur offre une petite critique bien sentie des nouvelles technologies et de leurs dérives, mais aussi des médias et du caractère malsain de certains mouvements populaires sur les réseaux sociaux. À cet égard, les réactions médiatiques m’ont choquée parce que plutôt réalistes…
Quant à la partie audio, je l’ai trouvé extrêmement vivante et dynamique, ce qui facilite grandement la compréhension et joue un rôle important dans l’envie de connaître le fin mot de l’histoire. J’ai également apprécié la manière dont Emily s’adresse directement à nous puisque l’histoire que l’on écoute est censée être la restitution de son journal intime entièrement filmé, la jeune fille ne lâchant jamais sa caméra. Un procédé original et diablement efficace pour créer une connivence entre nous et l’adolescente et nous donner le sentiment d’être au cœur de l’action !
En bref, voici un roman que je ne peux que conseiller aux jeunes adolescents en fonction de leur niveau d’anglais, aux personnes souhaitant se lancer dans un thriller sans craindre de tomber sur des scènes gores ou, tout simplement, aux adultes avides de découvrir une histoire pleine de tension et de suspense au sein d’une école où les amitiés ne sont pas ce qu’elles paraissent être.
Écoutez gratuitement le livre sur Audible stories
La belle-mère, Sally Hepworth
Avocate appréciée pour son dévouement, Diana se bat pour améliorer le sort des réfugiés, mais elle se montre froide et distante, sinon blessante, envers les siens. Ce dont souffre Lucy, sa belle-fille, qui rêvait de trouver en elle une mère de substitution.
Dix années ont passé, et Diana vient de mourir. Elle se serait suicidée. Mais, à l’autopsie, nulle trace d’un cancer… Qu’est-il donc arrivé à Diana, dont le testament a été modifié peu de temps avant sa mort ?
Avec ce suspense psychologique, dans la lignée des succès de Liane Moriarty, Phoebe Morgan ou B.A. Paris, Sally Hepworth livre le portrait glaçant d’une famille en apparence harmonieuse. En apparence seulement
l’Archipel – 360 pages – Broché (21€) – Ebook (14,99€)
Traduction :
AVIS
Je commence toujours les thrillers des éditions de l’Archipel les yeux fermés, certaine de passer un bon moment de lecture. Et La belle-mère n’a pas échappé à la règle, bien au contraire ! Cette histoire m’a bluffée par sa justesse et son intelligence, l’autrice ayant su dépeindre à la perfection les méandres de l’âme humaine et ces différences de caractère qui finissent par engendrer d’interminables et inextricables problèmes de communication.
Si la mort de Diana soulève des questions, notamment quand la première thèse du suicide est écartée par la police, c’est, pour ma part, toute la partie psychologique qui m’a passionnée et donné envie de tourner les pages les unes après les autres. Car tout le génie de l’autrice réside dans sa capacité à partir du décès suspect de cette matriarche d’une famille fortunée pour délier les fils de tensions et de problèmes familiaux résidant, pour beaucoup, dans son intransigeance. En voulant le meilleur pour ses enfants, Diana a ainsi fini par instaurer, entre elle et eux, une infranchissable et délétère barrière…
Grâce à une narration alternée redoutable d’efficacité, jouant entre les époques et les personnages, l’autrice nous permet de mieux appréhender la vie de Diana jusqu’à son décès, mais aussi celle de sa belle-fille dont le présent se retrouve quelque peu bouleversé par la mort de cette belle-mère qu’elle a longtemps rêvée en mère de substitution. C’est d’ailleurs peut-être le point de départ des problèmes relationnels entre les deux femmes : Diana avait des qualités, mais l’instinct maternel et la chaleur humaine n’en ont jamais fait partie quand c’est tout ce qu’attendait d’elle Lucy… Mais peut-on vraiment reprocher à une personne de ne pas répondre à l’image fantasmée que l’on avait d’elle ?
Avec un titre comme La belle-mère, je m’étais attendue à découvrir une horrible marâtre bien décidée à punir la femme qui avait osé lui voler son fils. Mais c’était bien mal connaître l’autrice que de penser qu’elle tomberait dans un schéma aussi éculé ! Diana était tout sauf une femme méchante et possessive. C’était une femme altruiste et droite dans ses bottes avec une véritable éthique de vie dont certains devraient s’inspirer. Elle a toujours tout fait pour que ses deux enfants ne soient pas des « gosses de riches » qui se la coulent douce en comptant sur la fortune familiale, mais des adultes responsables et généreux capables de jouer un rôle positif dans la société comme elle le faisait elle-même avec son association venant en aide aux réfugiés.
Si l’intention était louable, l’intransigeance de Diana vis-à-vis de ses principes n’était pas forcément quelque chose de facile à vivre pour les siens d’autant que sa réserve naturelle pouvait aisément passer pour de la froideur… Je me suis prise d’affection presque immédiatement pour cette femme, peut-être parce que j’ai compris sa pudeur, sa manière de penser et ses difficultés à exprimer ses émotions. Et mon attachement n’a cessé de croître à mesure que l’on découvre ses blessures, les épreuves traversées, son engagement humanitaire et son amour sincère pour son mari, Tom. Un personnage jovial qui m’a parfois agacée par sa propension à laisser sa femme endosser le mauvais rôle… Mais cela a au moins permis à l’autrice de pointer les inégalités encore bien perceptibles entre ce que l’on attend d’une femme et d’un homme ou d’une grand-mère et d’un grand-père.
Malgré mon affection profonde pour Diana, j’ai parfois été décontenancée, voire choquée, par certaines de ses maladresses, mais surtout par son refus obtus de prêter de l’argent à ses enfants quand ces derniers en avaient vraiment besoin. Il y a une grande différence entre éduquer ses enfants pour qu’ils deviennent des adultes responsables et les laisser s’engluer dans leurs problèmes, a fortiori quand on passe son temps à s’occuper de parfaits inconnus… C’est le problème avec les positions extrêmes, elles finissent par nous couper des autres et faire plus de mal que de bien ! Un point soulevé ici avec force, vigueur et beaucoup de justesse.
Profondément humaniste, mais parfois inhumaine avec les siens, Diana est donc un personnage complexe dont j’ai adoré découvrir la psychologie, le travail de l’autrice étant d’une finesse remarquable et d’une profondeur rarement rencontrée dans un thriller. D’ailleurs, à la fin de ma lecture, j’ai vraiment eu l’impression d’avoir connu Diana et d’avoir, comme sa famille, dû faire mon deuil. Je crois que c’est la première fois que ça m’arrive et c’est assez déstabilisant, surtout au regard de la révélation finale qui m’a donné le sentiment d’un immense gâchis qui aurait pu être évité si seulement…
La démarche de l’autrice de mettre en parallèle la vie de Diana et celle de sa belle-fille m’a surprise au début, mais je l’ai trouvée intéressante, notamment pour lever le voile sur la mince frontière qui existe entre haine et amour, entre défiance et compréhension… Je reconnais toutefois que face à Diana, Lucy m’a semblé faire un peu pâle figure d’autant que je n’ai pas pu m’empêcher de la trouver assez injuste avec sa belle-mère. Beaucoup de ses griefs relèvent, pour moi, plus de ses propres attentes et projections que du comportement de Diana, certes un peu froide et intransigeante, mais pas cette horrible mégère dépeinte par Lucy.
Toutefois, au fil de l’intrigue, j’ai appris à apprécier Lucy que ce soit en raison de sa dévotion envers sa famille, ses émotions à fleur de peau ou de la manière dont elle a su faire le premier pas malgré ses blessures et ses espérances déchues… On sent à quel point, il était important pour elle d’entretenir des liens forts avec sa belle-mère de manière à combler l’absence pesante de sa propre mère. Cette belle-fille, qui aurait tant aimé redevenir simplement une fille, a donc su me toucher et me donner envie d’en apprendre plus sur elle, son passé et sa personnalité.
La relation passionnante entre Lucy et Diana, faite de déceptions et de malentendus, mais aussi de petits moments de compréhension mutuelle, rythme ce roman qui soulève également des thématiques fortes : la difficulté de s’intégrer dans un nouveau pays, la famille, les principes qui enferment au lieu de guider, l’argent et la manière dont il peut fausser les rapports humains, la maladie, le suicide, la maternité et le désir de maternité non assouvi qui peut finir par vous couper de tout et même de vous-même… Tout autant de thématiques importantes qui s’imbriquent naturellement à l’histoire venant renforcer l’effet hypnotique qu’elle peut avoir sur les lecteurs.
En effet, une fois les premières pages dévorées, il s’avère bien difficile de relâcher le roman d’autant que reste, en suspens, le mystère autour de la mort de Diana. Pourquoi a-t-elle menti sur son cancer du sein ? Si elle ne s’est pas suicidée, qui aurait pu vouloir la tuer ? Et pourquoi ? Il suffit de plonger dans la vie de sa famille pour se rendre compte que les potentiels coupables et les motifs ne manquent pas… Le suspense est donc là, diffus, mais bien présent…jusqu’à ce que l’horrible vérité finisse par éclater. L’enquête autour du décès de Diana n’est pas digne d’une grande série policière, mais sert plutôt à découvrir la vie de deux femmes très différentes, mais peut-être pas aussi incompatibles qu’il n’y paraît. Pour ma part, j’ai apprécié le cheminement de la pensée de l’autrice qui nous pousse à revoir nos relations avec autrui et à tenter de faire abstraction de nos projections pour se concentrer sur l’essentiel.
En conclusion, si vous êtes en quête d’un thriller glauque avec des meurtres à vous glacer le sang, ce roman risque de ne pas satisfaire vos appétits. Mais si vous avez envie de vous lancer dans une lecture subtile qui, sous couvert d’un décès suspect, vous plonge dans les arcanes de la pensée humaine et au cœur d’une famille complexe, La belle-mère devrait vous plaire. Entre suspense, malentendus, rancune, secrets de famille et thématiques fortes, attendez-vous à rester suspendus à ce roman jusqu’à la dernière ligne. Un thriller à la psychologie fine à lire de toute urgence !
Merci aux éditions de l’Archipel de m’avoir envoyé La belle-mère en échange de mon avis.

Je te vois, Clare Mackintosh
PRÉSENTATION ÉDITEUR
Le jour où Zoe Walker découvre son portrait dans les petites annonces d’un journal londonien, elle décide de mener sa propre enquête. L’image floue n’est accompagnée d’aucune explication, juste d’une adresse internet et d’un numéro de téléphone. Pour les proches de Zoe, c’est la photo d’une femme qui lui ressemble vaguement, rien de plus. Mais le lendemain et le surlendemain, d’autres visages féminins figurent dans l’encart publicitaire.
S’agit-il d’une erreur ? D’une coïncidence ? Ou quelqu’un surveille-t-il leurs moindres faits et gestes ?
Audiolib (14 mars 2018) – 12 heures et 2 minutes – Autres formats : broché, poche, ebook
AVIS
L’autrice prend le temps de poser son intrigue nous permettant ainsi de faire connaissance avec les personnages et d’entrer dans leur intimité. Nous découvrons ainsi Zoe Walker, une femme lambda, employée de bureau et mère de deux enfants, dont la vie va être bouleversée par une découverte étrange : sa photo a été publiée, sans son consentement, dans les pages d’un journal londonien. Va découler de cette découverte une période de doute puis d’angoisse à mesure que cette femme avance dans l’enquête qu’elle mène pour découvrir le fin mot de l’histoire. Loin de n’être qu’une banale usurpation d’identité, elle va, en effet, découvrir que se cache quelque chose de bien plus terrible derrière ce vol de photo. Elle pourra heureusement compter, dans une certaine mesure, sur le soutien de la police et plus particulièrement, d’une jeune policière qui porte crédit à sa mésaventure. L’alternance des points de vue entre ces deux femmes est complétée par l’intervention plus sporadique du mystérieux personnage responsable de toute cette mystérieuse et dérangeante histoire d’annonce.
Alors que l’on aurait pu craindre quelques longueurs destinées à nous faire entrer de plain-pied dans la vie des personnages, l’autrice a su donner la juste dose d’informations : assez pour développer une certaine empathie, mais pas trop pour ne pas finir par crouler sous l’ennui. Il en ressort un rythme de lecture rapide d’autant que le suspense va crescendo et se révèle très bien dosé. Petit à petit, l’angoisse de Zoe s’intensifie et devient contagieuse au point d’avoir, comme celle-ci, parfois l’impression que quelqu’un nous observe.
L’autrice n’hésite pas non plus à jouer avec nos nerfs et ceux de son héroïne en nous mettant sur de fausses pistes. On finit donc par suspecter tout le monde ou presque. Dans cette histoire, le bénéfice du doute n’est pas vraiment permis d’autant que Zoe est plutôt du genre à se forger une opinion sur les gens dès le premier regard. Un trait de caractère qui m’a parfois incommodée, mais qui d’une part, rend le personnage assez humain, et d’autre part, n’est pas une mauvaise chose quand des inconnus vous traquent.
Au-delà de Zoe et des personnages gravitant autour de cette dernière, Kate, en charge de son affaire, se révèle également intéressante. On apprend à découvrir ses propres blessures et on loue son entêtement à faire de l’enquête concernant Zoe une priorité. Par l’intermédiaire de cette jeune femme têtue, mais pas entêtée, l’autrice évoque un sujet difficile, le viol, et la manière dont chacun réagit face à cette atrocité. Si j’ai compris l’incompréhension de Zoe face à la réaction d’une victime proche d’elle, j’ai apprécié que l’autrice pointe l’importance de laisser à chaque victime la possibilité de faire face à la situation comme elle le peut et/ou le souhaite sans jamais porter de jugement.
En plus de nous plonger dans une enquête angoissante, ce roman soulève des questions intéressantes et pertinentes autour des nouvelles technologies et de la place qu’elles prennent dans nos vies. D’ailleurs, à l’issue de ma lecture, je suis plus que contente de n’avoir jamais été fan du concept de partager des photos de moi à qui mieux mieux sur FB et autres réseaux sociaux. Clare Macintosh nous montre, en effet, que cette source de données personnelles n’est pas forcément toujours utilisée à bon escient… Usurpation d’identité et autres dérives pouvant sans crier gare vous tomber dessus !
Mais l’autrice aborde également avec un talent certain un autre sujet d’actualité et sur lequel, nous avons au niveau individuel, bien peu de pouvoir : l’omniprésence des caméras dans nos vies qui vont jusqu’à s’immiscer dans la sphère professionnelle. Il est vrai que l’Angleterre est connue pour avoir un système de vidéosurveillance très développée, mais la France n’échappe pas à l’engouement pour ce moyen de surveiller la population. Je ne nie pas l’utilité d’un tel système, mais je me pose depuis un certain temps des questions sur ses dérives et cette impression de ne plus pouvoir faire un pas dans la rue sans être filmée… Or ici, nous sommes clairement confrontés à ce que la vidéosurveillance peut donner quand elle est détournée et utilisée, dirons-nous, à des fins beaucoup moins nobles que la protection des citoyens….
C’est peut-être ce qui rend cette histoire aussi glaçante, le fait que bien qu’elle soit pure fiction, elle n’en demeure pas moins réaliste et, je n’en doute pas, réalisable ! Quant au côté glaçant, vous le retrouvez avec la fin qui ne devrait pas vous laisser indifférents. J’avais anticipé l’un des retournements de situation, mais je n’avais pas vu venir la révélation finale. Cette fin risque de me rester un bon moment en mémoire tellement elle m’a choquée et saisie d’effroi. Machiavélique, révoltante, effroyable… il n’y a pas à dire, c’est du grand art !
Je ne suis pas toujours convaincue par les voix des narrateurs et narratrices dans les livres audio, mais j’ai trouvé celle de Marcha van Boven parfaite et en totale adéquation avec le ton du roman. Alternant entre intonations sûres et fragilité dans la voix, la narratrice s’est complètement approprié le personnage de Zoe. En l’humanisant, elle a largement contribué à l’empathie que l’on ressent pour cette femme menacée par une force mystérieuse et anonyme. Autre point non négligeable, la narratrice a su transmettre toute la tension et l’angoisse qui se dégagent du récit. Cette expérience auditive a donc été très satisfaisante en ce qui me concerne.
En conclusion, à travers une enquête dont on colle petit à petit les morceaux comme on essaierait de reconstituer les pièces d’un puzzle, l’autrice nous plonge dans une intrigue angoissante dont l’issue machiavélique devrait vous laisser sans voix. Avec Je te vois attendez-vous donc à une histoire intense qui, en plus de vous faire passer par de multiples moments de doute, devrait également vous pousser à réfléchir sur ces nouvelles technologies qui ont envahi nos vies… pour le meilleur et pour le pire.
Pièces détachées, Phoebe Morgan
Corinne, Londonienne de 34 ans, a déjà eu recours à trois FIV. Mais cette fois, elle en est sûre, c’est la bonne. Elle va tomber enceinte. Cette cheminée miniature en terre cuite, qu’elle découvre un matin sur le pas de sa porte, n’est-elle pas un signe du destin ?
Cette cheminée coiffait le toit de la maison de poupée que son père adoré – célèbre architecte décédé il y a bientôt un an – avait construite pour elle et sa sœur Ashley quand elles étaient enfants.
Bientôt, d’autres éléments de cette maison de poupée font leur apparition : une petite porte bleue sur le clavier de son ordinateur, un minuscule cheval à bascule sur son oreiller…
Corinne prend peur. Qui s’introduit chez elle ? Qui l’espionne ? La même personne qui passe des coups de téléphone anonymes à Ashley ? Y a-t-il encore quelqu’un en qui la jeune femme puisse avoir confianceL’Archipel (18 juin 2020) -384 pages – Broché (21€) – Ebook (14,99€)
Traduction :
AVIS
Encore très affectée par le décès de son père dont elle était très proche, Corinne doit également faire face à des difficultés pour devenir mère. Mais après une nouvelle FIV, elle en est persuadée, son plus grand rêve est sur le point de se réaliser. C’est donc avec le sourire et beaucoup de joie qu’elle accueille cette cheminée miniature trouvée sur le pas de sa porte et qui ressemble à celle de la maison de poupée de son enfance. Une maison fabriquée avec amour et un sens du détail impressionnant par son défunt père, un architecte de renom. L’enthousiasme des débuts devant ce signe du destin laisse toutefois place à l’angoisse quand la jeune femme commence à se sentir menacée par l’apparition soudaine et inexpliquée de nouvelles pièces de maison de poupée dans son appartement.
Qui envoie ces pièces et pourquoi ? Appartiennent-elles vraiment à la maison de poupée d’enfance de Corinne et de sa sœur Ashley ou Corinne est-elle victime d’une imagination un peu trop riche ? Pourquoi sa mère fuit-elle les questions sur la maison de poupée et son époux décédé ? Et que cachent les absences et le comportement de plus en plus distant du mari d’Ashley ? Cela est-il lié aux appels anonymes et muets qu’Ashley reçoit et qui lui mettent les nerfs à vif ou cette dernière est également victime d’une personne aux intentions obscures ?
Quelques questions, parmi beaucoup d’autres, qui viendront hanter votre lecture en même temps que l’esprit de Corinne partagée entre l’envie de faire toute la lumière sur cette étrange et inquiétante histoire de pièces de maison de poupée et celle de devenir mère à tout prix.
Cette thématique de la maternité revêt d’ailleurs une certaine importance dans le roman que ce soit à travers le désir d’être mère et la difficulté de procréer ou la charge mentale écrasante qui repose sur les femmes. Ashley adore ses trois enfants, mais entre une adolescente qui semble en pleine crise, un bébé sujet aux terreurs nocturnes et un mari passant son temps à travailler, elle se sent dépassée par la situation. Sa seule bulle d’oxygène, un travail dans un café, seul endroit où elle n’est plus soumise aux impératifs domestiques…
J’ai apprécié ce parallèle entre les deux sœurs qui, d’une certaine manière, se coupent toutes les deux du monde : l’une en raison du désir viscéral d’être mère qui supplante tout et l’autre en raison d’une vie de famille dont le poids écrasant l’empêche de souffler. Elles pourront heureusement compter l’une sur l’autre, leur complicité ne faisant aucun doute. Mais cela sera-t-il suffisant devant l’aura de danger qui semble planer sur leur vie et qui, à mesure que l’on tourne les pages, nous prend à la gorge ? L’autrice a, en effet, un talent certain pour faire monter la tension crescendo et nous pousser à suspecter toutes les personnes qui gravitent autour des protagonistes.
Elle s’amuse également à jouer avec les nerfs de Corinne et d’Ashley qu’elle pousse dans leurs retranchements suscitant par là même une vive empathie de la part des lecteurs. Quand Ashley est pétrifiée à l’idée que son couple vole en éclats devant les sirènes de l’adultère, Corinne a, quant à elle, l’impression de devenir folle… Il faut dire que si son compagnon se montre d’un total soutien en ce qui concerne son désir d’enfant, partageant ses espoirs et ses peines, il se révèle bien plus sceptique en ce qui concerne son impression d’être épiée et menacée. Ce dernier m’a d’ailleurs passablement agacée par son refus obtus d’étudier avec impartialité les propos de sa compagne, considérant d’emblée que c’est son désir d’enfant et la mort de son père qui la poussent à voir des choses là où il n’y a que des hasards. Pour un journaliste, je ne l’ai pas trouvé très curieux… On ne pourra pas lui reprocher d’être victime de déformation professionnelle.
Ashley et Corinne adoraient leur père, mais pour Corinne, cela m’a semblé parfois être assez malsain, un peu comme si la jeune femme voyait en lui non pas seulement un père, mais une idole, un modèle de perfection. Il faut dire que l’homme semble avoir toujours veillé à briller et à être au centre de l’attention que ce soit dans sa vie personnelle et/ou professionnelle. Mais ce père adoré et adulé était-il vraiment aussi parfait que cela ? Une question que je laisserai volontairement en suspens… Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’on perçoit parfaitement l’aura de toute-puissance de ce personnage qui continue à avoir une certaine emprise sur la vie de sa famille, un peu comme si son ombre n’était jamais loin.
En parallèle de la vie des deux sœurs, on découvre, grâce à des flash-back, l’enfance difficile d’un personnage mystère aux côtés d’une mère maltraitante psychologiquement qui ne lui a jamais apporté ni amour ni stabilité émotionnelle. Une enfance passée à épier, à jalouser et à inventer une autre vie, une vie bien plus heureuse. De fil en aiguille, on en vient à faire le lien avec le reste du roman et à entrevoir les conséquences funestes que l’obsession malsaine d’une mère aura sur la vie de sa fille, une fille autant victime que bourreau. À cet égard, la fin m’a donné quelques frissons, l’autrice lui insufflant une bonne dose d’horreur (mais pas de gore) qui ne devrait pas manquer de comprimer votre poitrine si, comme moi, vous êtes entrés en empathie avec les personnages.
Bien que la narration m’ait semblé parfois manquer de liant, j’ai passé un très bon moment avec ce thriller qui alterne les phases de doute et d’angoisse avec des moments plus chaleureux, ce qui le rend aussi réaliste qu’effroyable. On se plonge sans réserve dans la vie d’Ashley et de Corinne, deux sœurs qui n’auraient jamais imaginé devoir faire face à l’indicible… Sortiront-elles indemnes de cette épreuve ? Il vous faudra vous plonger dans cette lecture pour le découvrir, mais ce qui est certain, c’est que les amateurs de suspense, de secrets de famille et de thrillers psychologiques prenant le temps de faire monter la tension devraient trouver ici leur bonheur !
Découvrez un extrait du roman sur le site des éditions de l’Archipel que je remercie pour ce partenariat.
Diesel – Allumage, Tyson Hesse
PRÉSENTATION ÉDITEUR
Le voyage de Diandra Diesel pour récupérer le vaisseau de son père ! Lorsqu’une armée longtemps oubliée surgit des nuages, Diandra « Dee » Diesel prend une décision irréfléchie qui va changer son destin pour toujours. Avec son robot cassé et une mystérieuse machine volante pour seule aide, Dee va faire un voyage qui la mènera de l’obscurité des terres abandonnées situées sous les nuages à la lumière éblouissante de la capitale de son monde. Son plus grand défi sera de s’affranchir de son héritage familial afin de choisir seule sa propre destinée. Tyson Hesse nous livre une histoire, visuellement exceptionnelle, sur l’importance de la famille, des responsabilités et sur l’héroïsme, dans un monde aussi nouveau que gigantesque !
Editions Kinaye (18 janvier 2019) – 208 pages – Album (15,50€) – Ebook (7,99€)