Throwback Thursday Livresque #262 : Aventure

J’ai décidé de participer à un nouveau rendez-vous autour du livre : le Throwback Thursday Livresque. Imaginé par Bettie Rose Books, le principe est de partager chaque semaine sa lecture autour d’un thème mensuel qui sera décliné chaque semaine. Depuis peu, les liens de participation sont à déposer sur My-books.


Pour le thème de la semaine, aventure, j’ai grandement hésité entre deux romans avant de décider de vous présenter un roman qui possède quelques chouettes illustrations, mais qui nous plonge surtout dans une originale et palpitante aventure : Les aventures de Myrtille Jones, Tome 1: La ville en danger de Rob Biddulph. Lire la suite

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Les pêcheurs d’éternité, Marie Colot

Couverture Les pêcheurs d’éternité

Appréciant beaucoup le travail de Marie Colot, j’ai eu envie de lire Les pêcheurs d’éternité, roman illustré par Sébastien MourrainLire la suite

In My Mailbox #292 : du sombre, du joyeux et de l’humour !

Boîte aux lettres avec livres, In My Mailbox

« In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C’est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque ».


Avec les fêtes, j’ai pris un peu de retard puisque la plupart de ces livres ont été acquis à la fin de l’année dernière ou au début de cette nouvelle année. À part un polar qui promet des heures de lecture assez sombres et un thriller, vous verrez que j’ai opté pour des lectures plutôt colorées et, je l’espère, non dénuées d’humour. Lire la suite

Les aventures de Myrtille Jones, Tome 1: La ville en danger de Rob Biddulph

Couverture Les Aventures de Myrtille Jones

Je remercie les éditions Bayard jeunesse et Babelio pour m’avoir envoyé Les aventures de Myrtille Jones, Tome 1: La ville en danger de Rob Biddulph en échange de mon avis. Je les remercie d’autant plus que le roman était accompagné de sympathiques goodies. Lire la suite

In My Mailbox #283 : édition collector, roman illustré, beaux livres, coffret…

Boîte aux lettres avec livres, In My Mailbox

« In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C’est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque ».


Ces derniers jours ont été riches en belles réceptions livresques, la Fête du livre de Saint-Étienne durant laquelle je suis resté raisonnable, l’arrivée d’une précommande, et quelques achats sur le net. À noter, parce que c’est rarissime, que j’ai déjà lu deux des livres de ce book haul. Oui, ce sont des albums alors ce n’est pas très dur, mais je prends toutes les petites victoires sur ma PAL…  Lire la suite

Mélo-Méli tome 1 et 2 de Paul Beorn, Lilie Bagage et Marie Morelle (illustrations)

Quand j’ai reçu une invitation de Babelio pour recevoir les deux premiers romans d’une nouvelle série jeunesse illustrée par Marie Morelle et publiée par les éditions Scrineo, je n’ai pas hésité une minute, appréciant la littérature jeunesse et cette idée de mêler humour et grandes découvertes scientifiques. Et je dois dire que j’ai passé un très bon moment de lecture auprès de deux enfants venant du futur, mais pourtant ancrés dans l’air du temps avec, entre autres, leur passion pour les vidéos sur Utube. Un nom qui ne devrait pas manquer de vous rappeler une célèbre plateforme… Lire la suite

In My Mailbox #232 : hardback, BD, webtoon et Oscar Wilde…

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« In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C’est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque. Les liens pour les participants francophones sont regroupés sur Accrocdeslivres. » Lire la suite

Throwback Thursday livresque #203 : dessin

J’ai décidé de participer à un nouveau rendez-vous autour du livre : le Throwback Thursday Livresque. Imaginé par Bettie Rose Books, le principe est de partager chaque semaine sa lecture autour d’un thème mensuel qui sera décliné chaque semaine. Depuis peu, les liens de participation sont à déposer sur My-books.


Le thème de la semaine (dessin) laissant de nouveau une grande marge de manœuvre quant à son interprétation, j’ai décidé de vous parler d’une collection de livres regroupant artbooks et romans illustrés : Graphicat aux Éditions du Chat Noir.

Source : https://www.editionsduchatnoir.fr/graphicat/

Si on pourra certainement discuter de ma tendance à acheter les différents livres de la collection sans prendre le temps de les lire (comme une bonne partie de ma PAL, j’en conviens), je n’en demeure pas moins ravie de chacun de mes achats. Car les feuilleter suffit déjà à me transporter dans de multiples univers tous unis par un même sens de l’esthétique et de la beauté, du genre à vous époustoufler et à vous garantir un réel et inégalable plaisir de l’oeil. Mais je vous rassure, je compte bien quand même lire chacun d’entre eux à commencer par Les yeux améthyste qui doit être l’un de mes premiers achats Graphicat.

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Je ne pouvais pas conclure cet article sans vous parler d’un ouvrage qui me semble parfait pour illustrer le thème de la semaine : La pension Moreau – Les enfants terribles de Marc Lizano et Benoît Broyart (Éditions de la Gouttière). Dans cette BD, on y découvre notamment Emile, un enfant qui s’exprime non pas avec des mots mais à travers ses dessins…

Emile est un jeune garçon souvent perdu dans son monde intérieur. Il adore dessiner, griffonner, croquer, au grand dam de ses parents. Désespérés, ces derniers décident de l’envoyer à la Pension Moreau, un lieu de vie accueillant des enfants  » difficiles « . Pour être accepté, il suffit simplement d’avoir le porte-monnaie bien garni… Emile fait la connaissance de Paul, Jeanne et Victor, des pensionnaires qui ont subi le joug des différents professeurs. Peu à peu, la pension prend des allures de pénitencier et révèle sa vraie nature à Emile. L’entraide est de mise entre les camarades afin de supporter les humiliations et les mauvais traitements, mais pendant combien de temps vont-ils accepter ce régime ? Qu’ont-ils fait pour mériter cela ?


Et vous, connaissez-vous cette collection aux Éditions du Chat Noir et/ou cette BD ?

 

 

Les 9 vies d’Aristote, Dick King-Smith (illustré par Bob Graham)

Aristote est un joli chaton blanc. Mais il est bien trop casse-cou et risque sa vie à tout moment ! Chez sa nouvelle maîtresse, la sorcière Bella Donna, il accumule bêtises et catastrophes. Heureusement qu’elle veille sur lui et que, comme tous les chats, Aristote possède neuf vies !

Gallimard Jeunesse (14 novembre 2019) – Premiers romans – Dès 7 ans – 6,90€
Traduction :
Laurence Nectoux

AVIS

J’ai tout de suite craqué sur la couverture avec ce chat plein de vie qui semble faire le foufou. Et ce n’est pas qu’une impression parce que le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Aristote est plein de fougue et d’entrain. Curieux, vif et toujours prompt à partir à l’aventure, que ce soit dans la maison de sorcière de son adoptante ou à l’extérieur, il ne manque jamais l’occasion de se mettre dans des situations périlleuses… Heureusement que, comme tous les chats, il a neuf vies !

J’ai adoré l’idée de l’auteur de donner le nom d’un grand philosophe à un chat qui se révèle plus polisson que sage. Mais c’est peut-être sa propension à faire des bêtises sans le vouloir qui m’a séduite, bien que j’avoue être ravie que mon Hardy ne soit pas aussi casse-cou. Je ne suis pas certaine que mon pauvre cœur s’en remettrait aussi bien que celui de Bella Donna, la sorcière qui a adopté Aristote. Plutôt original d’ailleurs pour une sorcière de préférer un chat blanc au traditionnel chat noir. Mais Belle Donna n’est pas une sorcière comme les autres : si elle a l’accoutrement et le physique typiques des sorcières, elle se révèle bien plus gentille, bienveillante et attentionnée. C’est d’ailleurs grâce à elle qu’Aristote retombe toujours sur ses pattes.

La relation entre les deux personnages est adorable et m’a beaucoup touchée. La tendresse qui les unit est d’ailleurs magnifiquement restituée par Bob Graham dont j’ai beaucoup les illustrations pleines de douceur et de poésié. Un style artistique qui permettra à l’auteur d’aborder avec beaucoup de subtilité le thème du deuil animal et de nous montrer que même derrière ses grosses babines, un gros chien de ferme est tout à fait capable de la plus grande des tendresses.

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Si en tant qu’adulte, j’ai apprécié ce roman et le jeu de l’auteur sur la superstition entourant les neuf vies supposées des chats, je ne doute pas que les enfants prennent également beaucoup de plaisir à suivre les (més)aventures et les exploits d’Aristote. Un chaton auquel ils ne devraient pas manquer de s’attacher et d’apprécier de voir grandir et évoluer comme eux-mêmes le font, jour après jour, année après année. Notre Artistote va ainsi s’assagir pour le plus grand bonheur de Belle Donna qui pourra alors compter sur son beau minet pour l’accompagner et l’aider dans ses différentes missions.

En plus de la douce présence d’Aristote, la sorcière gagnera une certaine tranquillité d’esprit, n’ayant dorénavant plus besoin de passer son temps à le surveiller de peur qu’il ne tombe de la cheminée, qu’il se fasse croquer par un gros chien ou écrasé par un train. Sa patience et son amour auront été efficaces et permis à un chaton casse-cou de devenir un chat raisonnable et aimant.

En résumé, de l’humour, de la tendresse et de l’aventure, en voici une histoire parfaite pour les jeunes lecteurs en quête d’un divertissement simple d’accès, mais riche en péripéties !

Le voyage de Nathan : petit fossoyeur d’âmes, Frédéric Neveur

Couverture Le voyage de Nathan : Petit fossoyeur d'âmes

Dans les ruelles de son petit village de vacances, Nathan voit des choses étranges. Emprisonné dans un monde alternatif bien sombre, il fait la rencontre de Lenka, une jeune fille aux pouces coupés, et Grogoron, un fossoyeur d’âme bourru au cœur d’or. Dés lors, Nathan va tenter de comprendre pourquoi il est enfermé ici et pourquoi un Négociant, un être monstrueux qui calcule la valeur des âmes, cherche à l’emmener avec lui. En terminant son voyage, Nathan apprend ce qui lui est arrivé dans le monde réel.
Une émouvante histoire qui cache une vérité effroyable dont l’amour de ses nouveaux amis parviendra à guérir les blessures.

Évidence Édition – 320 pages – Papier (16,99€) – Ebook (7,99€)
Adapté aux lecteurs dyslexiques – Illustrations : Hadley Seymore

AVIS

En ce moment, j’enchaîne les livres publiés par Évidence édition ! Et après la très bonne série Aria, c’est un autre roman jeunesse qui m’a captivée. Je dis jeunesse parce qu’il est accessible aux lecteurs à partir de 12 ans, mais je lui ai trouvé une sensibilité et une portée symbolique telles que je me demande si finalement, il ne serait pas plus sage de le conseiller à des lecteurs un peu plus âgés. Je ne suis, en effet, pas certaine que l’enfant de 12 ans que j’étais, pourtant grande lectrice, aurait su saisir toute la portée de ce livre…

L’auteur nous transporte dans la vie du jeune Nathan, un enfant très seul puisque personne ne semble lui accorder la moindre attention si ce n’est pour le brimer et, dans le cas de son père, lui reprocher la mort de sa mère. Mais si Nathan a du mal à se connecter avec les gens, il voue une passion sans borne aux oiseaux et, plus particulièrement, aux corbeaux. Original comme animal préféré, mais vous verrez qu’original et hors norme, Nathan l’est !

Lors de ses vacances dans un petit village, Nathan fait la rencontre d’un gardien de cimetière, Grogoron, avant de plonger dans un monde alternatif surprenant et auréolé de mystère. Aux côtés de Nathan, nous découvrons ainsi des concepts comme celui de fossoyeur d’âmes ou, comme aime à le dire notre jeune héros, faux soigneur d’armes. Et puis, il y a cette menace que représentent les Autres, ces êtres dont on ne connaît pas la nature et que Grogoron demande à Nathan de ne pas nommer. Fascinant de voir que la peur de l’Autre poursuit Nathan même dans un monde qui n’est pas le sien !

Ce que j’ai préféré dans ce roman, c’est de découvrir, petit à petit, le monde alternatif dans lequel Nathan vogue, de comprendre les règles qui le régissent et les entités qui l’habitent. Raison pour laquelle je préfère rester très évasive sur ces points, ce qui, je l’avoue, tend quelque peu à me frustrer. Je me permettrai néanmoins de vous dire que j’ai beaucoup aimé la manière dont l’auteur a développé tout le commerce autour des âmes, chacune d’entre elles étant notée en fonction de différents critères, récoltée par les fossoyeurs d’âmes, donnée aux Négociants et revendue à prix d’or… Une loi de l’offre et de la demande assez cynique comme sait si bien l’être l’économie de marché. On appréciera d’ailleurs la petite critique sous-jacente vis-à-vis d’un système économique créateur d’inégalité, de souffrance et d’injustice. Mais comme dans la vraie vie, qui dit inégalité, dit révolte et rébellion !

L’auteur, à travers une histoire forte et non dénuée d’onirisme, évoque également des sujets parfois difficiles comme les préjugés et la peur de ce que l’on ne connaît pas, la perte, la mort, la résilience, les violences domestiques, la maltraitance infantile… Mais je vous rassure, tout reste assez suggéré, ce qui rend ces problématiques supportables même pour les jeunes lecteurs ou ceux particulièrement sensibles. Et puis derrière le drame et ce commerce d’âmes auquel sont soumis, contre leur volonté, nos héros, il y a aussi beaucoup de vie et d’optimisme ! Des élans de beaux sentiments et de tendres émotions apportés par les protagonistes et les magnifiques liens qu’ils ont su tisser.

En découvrant ce monde alternatif, Nathan a ainsi trouvé des amis, voire une famille avec des membres qui l’aiment, le respectent, l’écoutent et le voient ! Tout ce dont il a toujours été privé. Et ça, c’est tellement beau, fort et important pour lui qu’on ne peut que s’émouvoir devant ses émotions, ses pensées et la manière dont, jour après jour, il grandit, prend confiance en lui et en sa capacité d’être aimé. Nathan est un personnage attachant sur lequel on a envie de veiller très fort comme le font Grogoron dont le physique un peu bourru cache un grand cœur et Lenka, une jeune fille de caractère.

Ces deux personnages, tous les deux très touchants, feront de leur mieux pour protéger Nathan et l’aider à se fondre dans ce monde impitoyable des âmes qui n’est peut-être pas, au regard de certaines révélations, pire que le monde des vivants. J’aurais peut-être souhaité que Grogoron soit un peu plus présent, mais j’ai été ravie de la place donnée à Lenka. Haute en couleur, on sent chez elle une grande gentillesse ainsi qu’une certaine fragilité… Sa manière de taquiner ses acolytes, à grand renfort de surnoms plus tendres que méchants, m’a ainsi fait très régulièrement sourire. Cette jeune fille possède, en outre, une aura de mystère qu’on a très fortement envie de percer : pourquoi n’a-t-elle plus ses pouces ? Pourquoi, contrairement à ses amis, ne peut-elle pas aller dans le monde des vivants ? Des questions qui en appellent une autre bien plus importante : les lecteurs et la jeune fille sont-ils prêts à entendre la vérité et faire face à des révélations qui ne devraient pas manquer de les toucher ?

En plus des personnages pris dans leur individualité, j’ai adoré leur dynamique de groupe, leur complicité et leur très fort attachement. Cela leur sera d’ailleurs indispensable pour avoir la force d’affronter les épreuves qui se présenteront à eux, mais aussi d’accepter de faire ce saut dans l’inconnu qui leur faisait tellement peur. C’est peut-être là d’ailleurs que réside le plus grand rôle de Nathan, un enfant entre vie et mort, qui sera, sans le vouloir, le déclencheur d’une série d’événements à l’issue émouvante.

Quant au style de l’auteur, si on occulte un amour immodéré pour le mot venelle qui, je le concède, ne manque pas de charme, je l’ai trouvé très agréable avec un parfait équilibre entre rythme, mystère, action et émotion. C’est le genre de plume qui plaira, à juste titre, à un large public. Pour ma part, j’ai fortement apprécié la dose d’onirisme que l’auteur a su insuffler à ce roman plein d’intelligence qui ne manque ni de profondeur ni de sensibilité. Les quelques illustrations de Hadley Seymore, distillées par-ci, par-là contribuent également au sentiment d’immersion que l’on peut ressentir tout au long d’une lecture qu’on ne quitte qu’à regret et avec la forte envie d’y retourner en espérant… ne pas y perdre son âme.

En résumé, Le voyage de Nathan fut une très belle lecture qui, sous couvert d’une aventure auréolée de mystère, aborde des thématiques fortes et importantes allant de la famille à l’amitié en passant par la peur de l’Autre et les violences domestiques. Prenant, si ce n’est envoûtant, voici un roman que je conseillerais volontiers aux personnes en quête d’un roman différent, d’un roman qui divertit, qui attendrit et qui vous pousse à chérir chaque moment de vie.

Je remercie Évidence Éditions de m’avoir envoyé ce roman en échange de mon avis.