L’Indé Panda : un webzine gratuit de qualité
L’Indé Panda est un magazine numérique entièrement gratuit qui vous propose onze nouvelles de onze auteurs. Je trouve cette initiative très sympathique pour faire découvrir des auteurs auto-édités au public. L’auto-édition reste encore peu plébiscitée alors que vous y trouverez de véritables pépites. Je suis d’avis qu’une petite lecture de l’Indé Panda vous en convaincra.
Pour télécharger le webzine : Amazon (à privilégier pour la visibilité du magazine), site de l‘Indé Panda, site Kobo, site Bookelis, Nolim…
MON AVIS
Les histoires étant assez courtes, je vous donnerai, pour chacune d’entre elle, brièvement mon avis :
- Première nouvelle : Je m’appelle Marion de Solenne Hernandez
J’ai beaucoup aimé le petit retournement de situation au début de la nouvelle comme la découverte du personnage principal et de sa relation aux couleurs. Cette histoire m’a totalement séduite au point d’avoir lu durant le mois de février un roman de l’auteur : la Rumeur.
- Deuxième nouvelle : L’Aurore du rock and roll, Selma Bodwinger
Au début, j’ai été un peu destabilisée par cette réécriture de La Belle au bois dormant, car j’ai craint que l’autrice ne s’éloigne pas vraiment du conte que l’on connaît tous. Cela n’aurait pas eu grand intérêt, vous en conviendrez. Heureusement, elle s’en détourne pour nous offrir une réécriture très personnelle. Le format nouvelle fait que l’auteure n’a pas eu le temps de s’attarder sur la psychologie des personnages, notre Aurore est donc très stéréotypée. Mais je dois avouer que le résultat est plutôt savoureux. Qui sait, certains d’entre vous reconnaitront peut-être même leur moi adolescent… J’ai beaucoup aimé la fin qui devrait vous faire sourire et vous permettre de comprendre le titre.
- Troisième nouvelle : La belle retraite, Khalysta Farall
Cette nouvelle se démarque des deux premières par sa longueur plus importante ce qui n’est pas pour me déplaire. L’atmosphère qui s’en dégage est également particulière avec un mélange de suspense et de tension. On a envie d’en apprendre plus sur ces pilules qui semblent avoir révolutionné le monde du travail et le rapport à la retraite.
Quant à la tension, elle est produite par ce sentiment de malaise que l’on ressent quand l’on découvre, à travers l’histoire d’un garçon et de sa famille, les conséquences sur la vie personnelle des individus qui consomment ces pilules miracles. J’ai apprécié cette nouvelle qui, au-delà de l’histoire, ouvre à réflexion.
- Quatrième nouvelle : La sirène, Nathalie Bagadey
Le début de la nouvelle est assez trompeur, l’auteure nous mettant sur une fausse piste. Je ne vous en dis pas plus pour que vous découvriez le fin mot de l’histoire par vous-même, mais j’avoue avoir deviné assez rapidement la véritable destinataire de la lettre. Cela ne m’a pas empêchée d’apprécier la missive d’autant que la plume de Nathalie Bagadey est fluide et plaisante à lire.
Je pense donc me pencher à l’occasion sur son roman Kassandra et la Grèce des légendes, ouvrage qui était d’ailleurs déjà présent dans ma wish list tout comme l’un de ses autres romans, Eclosia ou L’Ecosse des légendes.
- Cinquième nouvelle : S.O.S, Jeanne Sélène
L’héroïne de cette nouvelle est très attachante d’autant que je dois reconnaître que certaines de ses « faiblesses » font échos aux miennes. Le thème abordé, le ou plutôt les langages, étant un sujet des plus intéressants, j’aimerais beaucoup que l’auteure développe cette nouvelle, tirée d’une histoire vraie, sous forme de roman. Que ce soit le cas ou non, j’ai passé dans tous les cas un excellent moment de lecture bien qu’il se soit révélé bien trop court à mon goût. Quant à la fin, je l’ai trouvée particulièrement émouvante et effroyable en même temps.
- Sixième nouvelle : Le petit chat est mort, Nicolas Chevolleau
L’auteur nous parle de trahison sous fond d’élection présidentielle. J’ai aimé le parallèle entre les deux sujets car il faut bien avouer qu’en matière de politique, on ne compte plus les trahisons et tromperies (coucou M. Fillon).
La manière dont sont décrits les personnages et leurs rapports aux élections et à la politique m’a semblé criante de vérité. J’y ai en tout cas retrouvé pas mal de personnes que je connais. Quant à la trahison amoureuse, elle est abordée de manière subtile et avec un style des plus fluides. Cette nouvelle est la seule depuis le début de ma lecture que je n’aurais pas souhaité voir développer ; le format nouvelle lui convenant parfaitement.
Voilà pour cette première partie, je vous donne rendez-vous pour un second article avec mon avis sur les autres nouvelles du webzine.
Et vous, vous allez succomber à l’Indé Panda ? Et parmi ces nouvelles, laquelle vous tente le plus ?