Fingus Malister, tome 1 : Feux follets, mandragore et cadavre frais, Ariel Holzl

Couverture Fingus Malister, tome 1 : Feux follets, mandragore et cadavre frais

« Préparez une soupe de mandragore avec 120 g de sève de mandragore et 80 g d’or des fous. Mélangez les ingrédients dans un bocal à élixir et faites mijoter une journée à feu follet. Une fois la soupe terminée, il suffit de la répandre sur tout cadavre frais pour qu’il revienne à la vie en quelques minutes. Et le rituel de zombification est accompli ! »
Apprenti seigneur maléfique, Fingus Malister sait comment il va éblouir les jurés de sa future académie de magie. Mais il a besoin de l’aide d’une sorcière plus têtue que lui…

Rageot ( 02/10/2019) – 10/12 ans – Ebook (9,99€) – Broché (12,50€)

AVIS

Fingus Malister rêve d’entrer à l’académie de magie, mais avant de faire de son rêve une réalité, il va devoir éblouir le jury lors de l’Audition. Pour y arriver, il a déjà sa petite idée : réaliser le rituel de zombification repéré dans un manuel de nécromancie dont le piteux état n’a pas l’air de le rebuter. Reste à trouver les ingrédients de la recette qui, hélas pour lui, ne s’achètent pas dans la première épicerie venue. Et c’est comme ça qu’il part à l’aventure ou à la catastrophe (avec Fingus, c’est souvent la même chose), et qu’il entraine avec lui sa seule et meilleure amie, une jeune sorcière du nom de Poppy.

Descendant d’une lignée de sorciers maléfiques, Fingus n’est pas vraiment apprécié des villageois, et c’est un euphémisme. Seul survivant de sa famille décimée par un incendie, il ne semble pourtant pas être particulièrement affecté par la situation. Il faut dire qu’il est plus préoccupé par l’idée de faire honneur à son héritage familial en devenant un puissant nécromancien que par sa cote de popularité. Imbu de lui-même, de mauvaise foi et souvent désobligeant avec sa meilleure amie, Fingus est pourtant un personnage que je n’ai pas réussi à détester. D’abord, parce que c’est une telle catastrophe ambulante qu’il en devient comique malgré lui et puis parce que vu son passé et le manque de figures bienveillantes dans sa vie, difficile de lui en vouloir de ne pas être un parangon de vertu… J’ai, en outre, apprécié le décalage entre le monde qu’il s’est forgé et la réalité sans oublier son côté complètement décalé. Vous en connaissez beaucoup vous des enfants qui se trimballent avec le crâne de leur ancêtre ?

Malgré un caractère peu avenant, Fingus peut compter sur l’amitié de Poppy qui le soutient dans ses péripéties tout en tentant, souvent sans grand succès, de le ramener à la raison quand ses idées farfelues le conduisent dans des situations quelque peu périlleuses... Poppy est une jeune fille sérieuse, débrouillarde, douée et intelligente qui n’a absolument rien en commun avec Fingus. En plus d’avoir une influence bénéfique sur ce dernier, la jeune sorcière est aussi son garde-fou. Sans elle, pas certain que notre apprenti nécromancien aille bien loin. Une réalité qu’il n’est pas prêt à admettre, mauvaise foi de sorcier maléfique oblige !

Poppy aurait pu être fade, surtout face à un personnage aussi atypique et haut en couleur que Fingus, mais l’auteur l’a rendue intrigante et surprenante, notamment si l’on considère son refus de lancer des sorts. Elle préfère ainsi suivre un enseignement plus traditionnel de la sorcellerie, ce qui est tout à son honneur même si cela ne plaît pas forcément à son meilleur ami. Si j’ai parfois regretté que la jeune fille se laisse un peu trop marcher sur les pieds, Fingus ayant une légère tendance à se comporter comme un tyran, on finit par se rendre compte qu’elle ne manque pas de caractère et qu’il y a une explication logique à son comportement… Le duo fonctionne donc très bien, sa complémentarité ne faisant aucun doute et sa dynamique originale. 

J’ai également apprécié que le roman évoque le thème de la grossophobie à travers Fingus qui n’hésite pas à se moquer de la silhouette de son amie. Je trouve intéressant d’introduire ce genre de remarques méchantes et déplacées (tellement courantes dans une cour d’école, mais pas que…) dans la bouche d’un personnage à la base peu sympathique. Cela permet aux enfants d’associer les moqueries sur le poids d’une personne à la méchanceté tout en offrant, aux adultes, une éventuelle base pour lancer une discussion à cœur ouvert sur le sujet. Mais je vous rassure, Fingus ne passe pas non plus son temps à se moquer de Poppy, c’est juste que ce thème est tellement rare en littérature jeunesse qu’il me semblait important de le mentionner.

Notre tandem de choc va être mis à rude épreuve, sa quête d’ingrédients pour le rituel de zombification ne se révélant pas de tout repos ! Entre des fantômes vindicatifs, la traversée d’un bois abritant des bestioles fort peu ragoûtantes et la confrontation avec leurs camarades pas très amicaux, nos deux amis vont devoir faire preuve de débrouillardise et d’imagination pour faire face aux multiples dangers qui se dresseront sur leur chemin ! Un autre danger bien plus pernicieux guette également notre jeune sorcier…

Quant à la plume de l’auteur, fluide, immersive et agréable, elle fait des merveilles sur les jeunes lecteurs, mais aussi sur des lecteurs plus âgés qui devraient se laisser séduire par l’imagination fertile de l’auteur et son humour noir et décalé. Rythmé et auréolé d’une délicieuse atmosphère mêlant mystère et doux frissons, ce roman se dévore donc très vite.

En conclusion, ayant adoré le premier tome des Sœurs Carmines, j’étais curieuse de découvrir l’auteur dans un registre plus jeunesse. Et je dois bien avouer que l’effet Ariel Holzl a de nouveau bien fonctionné sur moi ! Bien que l’humour soit un peu moins grinçant que dans sa précédente série, on reconnaît sa manière bien à lui de jouer sur les mots, de créer des personnages en théorie détestables, mais auxquels on s’attache, et d’introduire une ambiance particulière mélange d’humour noir, de morbide et d’extravagance. Voici donc un premier tome introductif, mais non dénué d’originalité, de mordant et de charme !

Merci aux éditions Rageot et à NetGalley pour cette lecture.

 

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Sous le compost, Nicolas Maleski

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« Si ma femme n’avait pas commencé à me tromper, je n’aurais probablement jamais versé dans l’extra-conjugalité. »

Gisèle est vétérinaire de campagne, Franck s’est voulu écrivain. Il est désormais père au foyer. Pas de méprise, ce statut est une source intarissable de joie. Car en plus de lui assurer un temps précieux auprès de ses filles, il le dispense de côtoyer ses semblables.
Hormis la fréquentation de quelques soiffards, cyclistes tout-terrain ou misanthropes à mi-temps comme lui, Franck Van Penitas peut se targuer de mener une existence conforme à son tempérament : ritualisée et quasi solitaire. Son potager en est la preuve, où aucun nuisible susceptible d’entraver ce rêve d’autarcie ne survit bien longtemps. Franck traque la météo et transperce à coups de bêche les bestioles aventureuses.
Jusqu’à ce jour où une lettre anonyme lui parvient, révélant l’infidélité de sa femme.
Face à un événement aussi cataclysmique que banal, n’est pas Van Penitas qui veut. Accablement ? Coup de sang ? Répartition des blâmes ? Très peu pour lui. Franck a beau être un garçon régulier, il n’en est pas moins tout à fait surprenant et modifier son bel équilibre n’entre guère dans ses vues. Son immersion en territoire adultérin, le temps d’un été, prendra l’allure d’un étrange et drolatique roman noir conjugal.

HarperCollins (8 janvier 2020) – 256 pages – Poche (7,50€)

AVIS

Sous le compost est une lecture assez déroutante dans le sens où l’on se laisse guider par l’auteur sans vraiment savoir où il veut nous emmener. Pas grave me direz-vous, sa plume caustique et empreinte de cynisme s’assurant de happer l’attention des lecteurs dès les premières pages. Nous voilà donc plongés en pleine campagne dans la vie de Franck, un père au foyer passionné de jardinage et vouant une totale dévotion à ses trois filles qui emplissent bien son quotidien. On appréciera l’originalité puisque pour une fois, ce n’est pas à la femme qu’est attribué le rôle de fée du logis.

Entre son jardin qu’il soigne presque aussi bien que ses filles, la maison à gérer, les filles à dorloter doublement pour compenser l’absence de leur mère accaparée par son travail, et ses virées dans le bar du village avec ses deux potes, enfin connaissances parce que Franck n’aime pas trop  l’idée d’avoir des amis, il n’a clairement pas le temps de s’ennuyer ! Mais une lettre anonyme dénonçant l’infidélité de sa femme va venir donner un grand coup de pied dans la fourmilière. Vexé, plus par l’outrecuidance de la personne qui a osé s’abaisser à un tel procédé que par le contenu de la lettre, il va faire ce que toute personne sensée aurait fait à sa place, se lancer dans l’expérience mouvementée de l’adultère.

Ce n’est pas le premier réflexe qui vous serait venu à l’esprit ? Moi non plus, mais vous verrez que Franck est un homme assez spécial. Cynique à souhait, solitaire et peu à l’aise en société, il ne nous apparaît pas forcément comme un homme attachant, mais nous nous prenons rapidement au jeu, suivant avec curiosité ses péripéties extra-conjugales qui vont le conduire sur des chemins inattendus et interdits. Il est assez surprenant de voir son manque d’émotions : pas de scène de ménage quand il pense que sa femme prend du bon temps avec un autre, pas de jalousie et aucune culpabilité à culbuter une autre femme sans être même certain que sa femme le trompe réellement. Pas le type d’homme que j’aimerais personnellement fréquenter même si j’apprécie qu’il assume sans complexe son rôle de père au foyer et de jardinier amateur et plutôt doué.

J’ai, en revanche, admiré sa femme qui essaie de faire ses preuves en tant que vétérinaire dans un milieu rural qui ne voit pas sa couleur de peau d’un bon œil. Je n’ai pas d’enfant, mais j’ai également compati devant ses difficultés à faire concilier sa vie de mère et ses impératifs professionnels, son métier requérant de passer de longues et nombreuses heures en-dehors du foyer familial. Raison, peut-être, pour laquelle j’ai trouvé le comportement de Franck tellement injuste et révoltant d’autant que ce dernier a apparemment du mal à comprendre la notion de consentement. Quelques scènes durant lesquelles il insiste pour avoir des relations sexuelles avec sa femme ou son amante m’ont ainsi particulièrement indisposée…

Durant tout le roman, on suit donc Franck dans sa double, voire triple vie, de père au foyer, d’amant et de copain de bar, notre homme ne rechignant pas à boire quelques bières avec deux hommes du village dont l’un finit par nous toucher par le drame qu’il a vécu une décennie plus tôt. Un autre incident, en fin de roman, vient apporter une petite dimension dramatique qui m’a bien plu d’autant que j’étais loin d’avoir anticipé la révélation finale qui nous permet de relativiser les petits secrets de Franck. Au passage, une petite critique acerbe des écrivains à succès, mais sans grand talent, m’a arraché quelques sourires puisqu’il faut reconnaître qu’il y a quand même du vrai dans le tableau peint par le très cynique Franck, lui-même écrivain qui s’est oublié dans sa vie de papa et mari.

En conclusion, Sous le compost est un roman atypique dont le charme réside dans le ton cynique et étrangement vif de l’auteur. Sous fond de jardinage, de tromperies et de médisance, l’auteur nous offre une plongée dans un monde rural bien moins paisible qu’il n’y paraît tout en questionnant la notion de couple et de sa déliquescence dans un quotidien rythmé par les obligations en tout genre. Un roman noir aux allures de fable cynique sur l’adultère et la faculté de certains à se perdre dans leurs fantasmes, il fallait oser. Nicolas Maleski l’a fait ! Cela ne plaira pas à tous les lecteurs, mais chacun devrait au moins être marqué par son audace et l’honnêteté rafraîchissante de sa plume.

Merci aux éditions HarperCollinsFrance pour cette lecture.

 

Camarade Wang achète la France, Stéphane Fière

Camarade Wang achète la France -

Je remercie Lecteurs.com et les éditions Phébus pour la découverte de Camarade Wang achète la France de Stéphane Fière.

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Wang Desheng, vice-Ministre du Commerce de la République populaire de Chine, est en visite en France. Sa garde rapprochée ? Huit collaborateurs et six très jolies camarades de lit. Son objectif ? Faire ses courses dans le pays, comme dans un vaste discount center. Rien ne l’arrête, et surtout pas les scrupules. Ni le peu de résistance de ses interlocuteurs français. La délégation profite allègrement de leur cupidité pour acheter entreprises, hôtels, terres agricoles…

Jusqu’à ce qu’une belle universitaire croise la joyeuse équipe. Elle rêvait d’être interprète, juste le temps d’une cérémonie. Mais quand les raviolis à la chair de crabe sont délectables, on n’hésite pas à se resservir.

Après vingt ans dans le monde chinois, Stéphane Fière nous offre une satire experte. De quoi rire à gorge déployée mais aussi frémir. Et si c’était là notre réalité ?

  • Broché: 240 pages
  • Editeur : PHEBUS EDITIONS (7 janvier 2016)
  • Prix : 19€
  • Autre format : ebook

AVIS

J’ai un avis assez mitigé sur cette lecture que j’ai appréciée sans être particulièrement emballée. Il faut dire qu’à la lecture du résumé, je m’étais attendue à un roman complètement loufoque qui part dans tous les sens. Or, si le cynisme est bien présent, il manque à mon goût de panache. Stéphane Fière est presque resté trop sage dans ses propos et avec son personnage de Wang, vice-Ministre du Commerce de la République populaire de Chine. J’avais en effet espéré un peu plus de situations loufoques voire de quiproquos culturels qui ne soient pas cantonnés au domaine financier.

Ce personnage, brut de décoffrage et peu avenant, possède deux choses très importantes en ce bas monde. Deux choses qui sont d’ailleurs très souvent liées : de l’argent et du pouvoir à moins que ce ne soit du pouvoir et de l’argent. Ces deux mots magiques lui ouvrent pas mal de portes que ce soit en Chine ou en France, pays dans lequel il a décidé de faire son marché ou, dit de manière plus politiquement correcte, d’investir. Car ne vous y trompez pas, derrière l’exubérance et la vulgarité se cache un homme intelligent qui pense économies d’échelle, marketing et bénéfices. Il apprendra néanmoins que la France n’est pas la Chine et que le « business » ne se fait pas forcément de la même manière ni à la même vitesse.

Pour faire efficacement son marché dans l’hypermarché discount à ciel ouvert qu’est la France, Wang se déplace avec une délégation, aussi bruyante que tape-à-l’œil, composée de personnes indispensables telles que des conseillers, des camarades de lit (sous-entendez des jeunes filles parfois non majeures qui assouvissent les pulsions de ces messieurs) et un traducteur français qui se révèle être le mari de la nièce de Wang. Petit détail qui explique son accession à cette fonction, car disons-le tout de suite, il ne brille pas par ses talents d’interprète. Tout ce beau monde, qui sera rejoint en cours de route par une nouvelle traductrice, va donc passer son temps à voyager à travers la France en vue de faire de nouvelles acquisitions dont on ne peut s’empêcher de questionner le bien-fondé. Ce schéma narratif finit par avoir un côté redondant qui est fort heureusement cassé par les pensées des personnages. En effet, l’auteur nous offre quelques incursions dans la tête de certains personnages à travers de longs passages sans ou avec très peu de ponctuation. Si cela peut sembler étrange au premier abord, j’ai apprécié le procédé qui donne du rythme au récit et permet de se rapprocher de personnages pas forcément très attractifs.

L’auteur, qui connaît particulièrement bien le monde chinois, se joue volontairement et grossièrement des clichés que nous pouvons avoir sur les Chinois, mais aussi des clichés que ces derniers peuvent avoir sur nous. D’ailleurs des clichés, il y en a dans tout le roman que ce soit sur la manière de se comporter des Chinois lors des déplacements ou dans les relations d’affaires, leur petite tendance à l’espionnage industriel, leurs tentatives d’acheter progressivement tout ce qui fait la richesse de notre patrimoine culturel et économique, leur manque cruel de classe et de savoir-vivre, les tentatives plus ou moins voilées de corruption… Mais pas d’inquiétude, l’image de la France n’est pas en reste avec des politiciens qui baissent leur pantalon devant l’appât des gains, les traditionnelles grèves (on est un pays de fainéants ou on ne l’est pas), les retards dans les trains, les festifs bruits de kalachnikov à Marseille…

Si cette avalanche de stéréotypes poussés à l’extrême fera grincer quelques dents, il faut garder en tête que la surenchère est volontaire. L’auteur nous offre ainsi une satire avec deux mondes que tout oppose et dont la rencontre frontale fait quelques remous. Mais le principal intérêt de ce roman, du moins en ce qui me concerne, c’est qu’il met parfaitement en lumière la peur et les fantasmes que la Chine peut susciter dans des pays comme la France et, de manière plus générale, la mondialisation perçue par bien des personnes comme une menace. À travers Wang, c’est presque une Chine impériale toute puissante que l’on découvre. Une Chine qui peut acheter tout ce qui lui fait envie dépossédant la France de ses plus beaux atours. Une idée que certains médias se plaisent à entretenir. Alors que la Chine investisse dans notre pays, c’est un fait, qu’elle nous colonise, une exagération parfaitement exploitée par l’auteur à l’humour plutôt corrosif.

En rédigeant cette chronique, je me rends compte que le livre m’a fait passer un bon moment, mais qu’il m’a manqué un personnage sur lequel m’appuyer, une figure sympathique qui m’aurait donné envie de m’intéresser à sa vie et à ses aventures. Or, et c’est un choix que je comprends, l’auteur ne nous présente que des personnages caricaturaux et égocentriques auxquels je n’ai pas réussi à m’attacher. Au cours du livre, un nouveau personnage va heureusement prendre plus d’importance et apporter une nouvelle dynamique à l’histoire. Le personnage est en outre intéressant pour les questions qu’il permet aux lecteurs de se poser notamment sur la notion de morale qui semble un concept à géométrie variable au sein de la délégation. D’ailleurs, à cet égard, je dois dire que la fin est glaçante !

Pour conclure, à l’instar de l’illustration de couverture, Camarade Wang achète la France est une lecture atypique qui vous fera aller à la rencontre de personnages peu attachants, mais d’une exubérance qui prête à sourire. D’ailleurs, tout au long de votre lecture, la plume de l’auteur, cynique à souhait, vous arrachera indubitablement quelques sourires voire quelques rires. S’il m’a manqué la présence d’un protagoniste sympathique envers lequel j’aurais pu ressentir de l’empathie, j’ai néanmoins passé un moment de lecture plaisant. Alors si vous aimez vous jouer des clichés et avez envie de vous poser quelques questions sur la morale et le pouvoir de l’argent, ce roman est fait pour vous.

Envie d’acheter Camarade Wang achète la France de Stéphane Fière ?