J’ai découvert Les Monstres de Mayuko de Marie Caillou dans les rayons de ma bibliothèque de proximité. Intriguée par la couverture, je n’ai pas hésité à l’emprunter et je peux d’ores et déjà vous dire que j’ai bien fait !
AVIS
La couverture avec son côté malaisant m’a tout de suite intriguée et attirée d’autant que l’objet-livre est en lui-même très beau. On sent que l’éditeur a fait un véritable travail à ce niveau, permettant aux illustrations crues, colorées et oniriques de l’autrice de déployer toute leur force d’attraction. On est ainsi directement happé par ce conte macabre dans lequel une fillette est sévèrement punie de son empressement à maltraiter deux statuettes porte-bonheur.
C’est qu’on ne joue pas en toute impunité avec le renard Kitsune et le chien Tanuki sans en subir les conséquences ! Chose qu’elle va apprendre durant une nuit où la fièvre la réveille et la conduit au fin fond de ses cauchemars. Il y a définitivement un peu d’Alice au pays des merveilles dans ce conte onirique empreint d’absurde, à tel point que certaines scènes semblent faire directement écho à l’œuvre de Lewis Carroll, tout en s’en démarquant par le folklore japonais dans lequel Marie Caillou puise.
On retrouve ainsi deux figures emblématiques ici présentées sous leur jour le plus machiavélique. Le renard et le tanuki semblent, en effet, avoir des plans funestes pour Mayuko qui, elle, ne désire que retrouver sa mère ! Mais les obstacles seront nombreux et la fillette va devoir puiser dans son courage pour surmonter la plus cauchemardesque de ses nuits. En plus de l’ambiance graphique colorée mais crue à la fois, l’autrice joue avec brio sur le décalage entre la situation, et ce que perçoit ou plutôt ne perçoit pas la fillette qui ne réalise pas la perfidie des personnages qu’elle rencontre, ni les risques mortels qu’elle encourt.
J’ai tremblé pour elle, la trouvant bien souvent imprudente, mais j’ai aimé qu’elle ne se laisse pas faire et fasse preuve de témérité et de détermination. Mais cela sera-t-il suffisant pour survivre et surmonter les pièges que le chien Tanuki et le renard Kitsune mettront sournoisement sur sa route, sans oublier tous les autres dangers qui revêtiront bien des visages ? Une question que l’on ne cesse de se poser tout au long d’une lecture qui fascine et dérange en même temps.
En effet, Marie Caillou nous propose ici un voyage éprouvant, certaines scènes frisant l’horreur et suscitant chez le lecteur un fort sentiment d’urgence et d’angoisse. J’ai ainsi eu l’impression presque étouffante d’être prise aux pièges par des créatures aux desseins obscurs, mais à l’esprit peu amical et sournois. À cet égard, le travail sur les mimiques et les expressions du renard est incroyable de justesse.
En conclusion, si vous aimez les contes teintés d’un onirisme macabre et les créatures issues du folklore, ici japonais, Les Monstres de Mayuko devrait vous ravir et vous faire passer un très bon, quoique quelque peu angoissant moment de lecture !
J’attends juste de voir à quoi ressemble graphiquement l’intérieur mais pour ce qui est de l’histoire, de la mise en scène et des thèmes, je suis très intéressée.
Merci pour la découverte !
J’aimeAimé par 1 personne
Je pense en effet que cet ouvrage pourrait te plaire. Il me semble avoir pris des photos de l’album 🙂
Avec plaisir pour la découverte !
J’aimeAimé par 1 personne
L’idée est originale, j’aime bien les contes, mais pas en format graphique. Bonne journée
J’aimeAimé par 1 personne
La forma graphique apporte un plus indéniable mais on ne peut pas tout lire 🙂
J’aimeJ’aime
ça a l’air vraiment très chouette 🙂 Rien que la couverture donne envie de se plonger dans l’histoire 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Entièrement d’accord ! Dès que j’ai vu la couverture, j’ai eu envie de me plonger dans cet album.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour la découverte Audrey ! Je vais me laisser tenter !
J’aimeAimé par 1 personne
Tu me fais super plaisir 🙂 Cet album mérite qu’on s’y attarde, or il ne me semble pas l’avoir vraiment vu passer… Il est déroutant mais marquant !
J’aimeAimé par 1 personne
Coucou, pour moi c’est le contraire, la couverture me rebute plutôt. Bisous
J’aimeJ’aime
Je comprends, elle a un côté malaisant qui passe ou casse…
J’aimeAimé par 1 personne
Il est vrai que la couverture attire le regard. Si en plus, l’intérieur est à la hauteur !
Merci pour cette découverte 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, l’intérieur est dans la même lignée 🙂
Avec plaisir !
J’aimeAimé par 1 personne
Un petit quelque chose d’Alice au pays des merveilles + folklore japonais, ça peut clairement me plaire également 🙂 Merci pour la découverte.
J’aimeAimé par 1 personne
J’espère que tu auras l’occasion de découvrir ce troublant album 🙂
J’aimeJ’aime
coucou il m’intrigue moi aussi; je note pour plus tard; en ce moment, je lis peu bisous
J’aimeAimé par 1 personne
Bonne future découverte 🙂
J’aimeJ’aime