Les liens du sang, Helen Harper

Couvertures livres femmes panthère

Comme pour The Earl and The Fairy, je ne vous propose pas une chronique par tome, mais une chronique globale évoquant, sans spoiler, mon ressenti général sur Les liens du sang de Helen Harper. Une série en 5 tomes que j’ai lue en anglais, mais qui a été depuis traduite en français par les éditions Bookmark.

RÉSUMÉ DU PREMIER TOME

De prime abord, Mack est peut-être une humaine d’apparence ordinaire, mais elle vit avec une meute de métamorphes en Cornouailles, dans la province anglaise, après y avoir été abandonnée par sa mère quand elle était encore enfant. Elle souhaite désespérément être acceptée par sa famille adoptive, et pas seulement parce que beaucoup la détestent de n’être qu’une simple humaine : pour une raison inconnue, son sang n’accepte pas la transformation.
Avec ses cheveux roux et son tempérament de feu, Mack est incroyablement douée en combat, et quand l’alpha de sa meute est brutalement assassiné, elle jure de le venger. Malheureusement, le meurtre attire l’attention des membres de la Fraternité (les dirigeants du monde des métamorphes) qui n’hésiteront pas à massacrer la petite meute provinciale de Mack s’ils découvrent qu’une humaine s’y cache depuis son enfance.
Et malheureusement, Corrigan, Seigneur Alpha de la Fraternité, montagne de muscles aux yeux verts, n’est pas du genre à se laisser facilement duper..

J’ai découvert cette série complètement par hasard, mais rassurée par le nom de l’autrice qui nous propose, entre autres, l’excellente série Ivy Wilde, je me suis laissé tenter. Et je dois dire que je n’ai pas été déçue ayant eu presque un coup de cœur pour cette série mettant en scène une héroïne indépendante comme je les aime. Mack a été élevée dans une meute de métamorphes en Cornouailles, malgré quelques tensions avec certains membres qui ne supportent pas qu’elle soit incapable de se transformer. En plus d’une certaine intolérance face à la différence, il est vrai que si le Seigneur Alpha, Corrigan, découvrait que la meute abrite une simple humaine, du moins en apparence, il serait en droit de demander la mort de la meute en plus de celle de Mack.

Personne n’est donc ravi à l’annonce de son arrivée suite à un meurtre qui affectera d’ailleurs profondément Mack... Alors que la jeune femme était supposée faire profil bas durant la visite des membres de la Fraternité, et ne surtout pas attirer l’attention de Corrigan sur elle, son côté rebelle et forte tête va engendrer quelques frictions… Si vous aimez le jeu du chat et de la souris, vous allez adorer cette série, Helen Harper le faisant perdurer sur de nombreux tomes. Mais loin de se révéler lassant, c’est vraiment ce qui rend la série addictive. On se délecte des joutes verbales entre les deux héros, de leur communication mentale, de la manière dont Mack arrive à faire tourner la tête de Corrigan en mettant systématiquement en cause son autorité, et en finissant toujours par n’en faire qu’à sa tête.

Malgré son attraction physique grandissante pour Corrigan, Mack se fait un devoir de fuir une relation potentiellement mortelle pour tous ceux auxquels elle tient, mais aussi une relation pouvant remettre en cause cette indépendance qu’il lui est si précieuse. Malgré ses tentatives de fuite et la manière dont elle le garde à distance, Corrigan fera, quant à lui, tout ce qui est en pouvoir pour se rapprocher de cette femme qui le fascine et qui arrive, tome après tome, à le surprendre autant par son sens du sacrifice que sa pugnacité et sa force au combat.

Il faut dire que si la romance est en trame de fond durant les cinq tomes, l’autrice nous propose avant tout une série de fantasy urbaine rythmée et pleine d’actions et de révélations. Mack découvre ainsi sa vraie nature qu’elle va devoir apprendre à mieux connaître pour espérer la comprendre et ainsi la dompter. C’est, pour elle, une question de vie ou de mort… Pour ce faire, elle pourra compter sur les différents amis qu’elle se fera en cours d’aventure, que ce soit un fae exubérant qui n’est pas sans rappeler Nikolai dans Grisha, une vieille dame et ses infusions au goût étrange, ses amis de la meute ou de passage. Mais je vous préviens, mieux vaut parfois ne pas trop s’attacher, l’autrice n’hésitant pas à sacrifier quelques pions pour permettre à Mack d’accomplir les différentes missions qui lui tomberont plus ou moins dessus au fil des tomes.

J’ai adoré la pugnacité de Mack qui ne lâche rien même quand sa vie est en jeu et que tout semble perdu. Elle affrontera ainsi vaillamment les méchants, quitte à y perdre une partie de son âme et à s’éloigner de la personne la plus importante à ses yeux. L’autrice a su parfaitement doser l’action, nous proposant des antagonistes terrifiants, mais pas invincibles et des scènes d’action savamment orchestrées, entre magie, force brute et stratégie de combat. Impossible de s’ennuyer donc ! J’ai d’ailleurs frémi à certains moments ne voyant pas comment Mack et ses alliés allaient pouvoir se sortir en un seul morceau de situations complexes et, à première vue, inextricables. Mais c’était sans compter sur l’art de la mise en scène d’Helen Harper qui nous réserve quelques révélations, et qui nous prouve qu’il serait dangereux de sous-estimer les capacités de Mack dont la témérité lui permet de réaliser quelques exploits.

Ses prouesses attireront d’ailleurs de nombreux regards et la contraindront à prendre un rôle qu’elle aurait préféré éviter, . Mais, ne dit-on pas que c’est de l’adversité que naissent les héros ? Et une héroïne, Mack en est indubitablement une ! Une de celles qui marquent, qui touchent, qui émeuvent et qui donnent envie de la suivre quoi qu’elle décide de faire. Et ce n’est pas Corrigan qui vous dira le contraire. J’ai adoré ce métamorphe courageux qui épaulera comme il le peut Mack. Il semble ressentir un attachement profond et sincère pour cette tête de mule qui a bien du mal à affronter ses propres sentiments. La jeune femme se révèle ainsi bien plus prompte à botter des fesses qu’à ouvrir son cœur…

Corrigan n’est néanmoins pas parfait, ce qui le rend d’autant plus attachant et réaliste. À titre d’exemple, son comportement dans le dernier tome m’a parfois donné envie de le secouer, même si l’on peut comprendre que son sentiment de trahison ne lui permette plus de réfléchir avec lucidité. Toutefois, dans sa globalité, Corrigan est un personnage que j’ai adoré, et dont la force de caractère et le sens du devoir m’ont inspirée. Mack m’a également parfois agacée par sa tendance à fuir pour se protéger, mais cela la rend aussi terriblement humaine. Voici donc un couple dont j’ai adoré suivre l’évolution de la relation et qui a, à maintes reprises, fait battre mon coeur. Sa construction m’a un peu rappelé celle de Kate et Curran dans la série Kate Daniels, bien que l’autrice ait su trouver une identité propre à son duo qui est, pour le moment, l’un de mes préférés en matière d’urban fantasy.

En conclusion, Les liens du sang est une série dont j’ai enchaîné les tomes, complètement happée par la plume d’Helen Harper, l’univers, les personnages, et l’exaltant jeu du chat et de la souris entre deux protagonistes à la forte personnalité qui ont fait battre mon coeur au rythme de leurs joutes verbales. Mais au-delà de la romance en trame de fond, l’autrice a veillé à offrir aux lecteurs de l’action, des révélations, moult péripéties et de très belles amitiés. Rythmée, addictive et immersive, voici une série d’urban fantasy à ne pas manquer. Cerise sur le gâteau, l’autrice a compris qu’il n’y avait pas besoin de scènes de sexe à toutes les pages pour éveiller l’intérêt des lecteurs !

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41 réflexions sur “Les liens du sang, Helen Harper

  1. Ravie de lire ton avis sur la série, que j’hésitais à tenter, après avoir beaucoup aimé les Ivy Wilde du même auteur. Et tu évoques la série Kate Daniels, qui m’a bien plu, même si après avoir lu toute une raffale de tomes d’affilée, j’ai fait une pause (j’ai lu récemment le numéro 7).

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  2. Pingback: Tag – Halloween is coming to town | Light & Smell

  3. Tu le sais certainement, j’aime beaucoup la personnalité de Madrona de cette auteure, et Ivy Wilde me fait tout autant envie. D’après cette nouvelle chronique que tu nous propose Helen Harper sait parfaitement créé des personnages féminins travaillés et attachants qui plus est. Je vais me contenter de terminer Super Madrona déjà et découvrir ensuite Ivy Wilde, mais je prends bonne note de cette saga également, à l’occasion. 😊

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  4. J’ai le premier tome dans ma PAL. J’aime beaucoup les livres d’Helen Harper, je suis contente de voir que cette série reste dans la même veine que ses autres romans. ça me conforte dans l’idée que je dois lire celui-ci et m’acheter la suite de ses autres séries que j’ai commencées.

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  5. Je pense que le pas de scènes de sexe à toutes les pages est argument de valeur. Haha la bit lit ou l’urban fantasy est trop souvent pleine de ses scènes au détriment parfois de l’univers. Et puis le jeu de chat et souri me tente bien. En tout cas j’ai retenu le nom de l’auteure à force de la voir sur ton blog.

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