Quand, en 1910, Nola Grayson, une jeune préceptrice en avance sur son temps, quitte l’Angleterre pour rejoindre les terres hostiles et inhospitalières d’Australie, elle sait qu’elle aura fort à faire pour trouver sa place. Parviendra-t-elle à trouver le bonheur par-delà les océans ? Une saga digne des meilleurs romans de Tamara McKinley et Sarah Lark.
Nola Grayson est une jeune préceptrice en avance sur son temps. Mais, en 1910, la bonne société londonienne ne veut pas d’une enseignante aux méthodes pédagogiques jugées subversives. Ne prône-t-elle pas, entre autres, l’émancipation de la femme ?
Aussi, quand Nola se voit proposer un poste à des milliers de kilomètres de chez elle, en Australie, décide-t-elle de tenter l’aventure. Pleine d’optimisme.
Mais, une fois arrivée sur l’île continent, elle déchante. Les habitants de cette partie reculée du bush attendaient un instituteur. Quelle n’est donc pas leur surprise de voir débarquer une femme… Nola parviendra-t-elle à s’imposer dans cette terre dure et inhospitalière ? Et à trouver le bonheur ?
L’Archipel (4 février 2021) – Papier (22€) – Ebook (15,99€)
Traduction :
AVIS
J’ai tout simplement adoré cette histoire dépaysante à souhait ! Il ne m’a d’ailleurs pas fallu longtemps pour dévorer ces 450 pages d’aventure, d’amitié, d’amour et de quête de soi, sous un soleil de plomb et dans une sécheresse de tous les diables !
Dans un prologue qui ne manque pas d’humour, l’autrice ébauche déjà les principaux traits de son héroïne résolument en avance sur son temps : indépendante, volontaire, contre les conventions sociales qui enferment les femmes dans des rôles prédéterminés, pour l’égalité entre les sexes, aux méthodes d’enseignement atypiques… Cette femme ne ressemble pas vraiment à celles que l’on peut rencontrer au sein de l’aristocratie londonienne de 1910, ce qui explique le fait qu’elle n’arrive guère à conserver sa place d’enseignante plus que quelques semaines. Alors, elle n’hésite pas très longtemps quand une opportunité se présente à elle, quand bien même celle-ci serait à des milliers de kilomètres de chez elle, dans le très isolé outback australien.
Malheureusement pour elle, l’accueil est plutôt froid, et c’est un euphémisme. Le propriétaire du domaine où elle doit travailler, Langford Reinhart, et son intendant, Galen Hartford, attendaient avec impatience un enseignant, et non une enseignante. Ils se refusent donc obstinément à lui ouvrir leurs portes ! En effet, pour ces messieurs, le sexe faible n’a rien à faire dans l’outback où les conditions de vie sont extrêmement difficiles et pour le moins solitaires. Mais il faudra bien plus à Nola que le rejet de ses employeurs pour la convaincre de retourner en Angleterre, où rien ne l’attend si ce n’est le regard désapprobateur et réprobateur de la bonne société.
La jeune femme va donc tout faire pour gagner sa place et prouver que oui, une femme peut affronter la faune et la flore locales, survivre dans un climat fiévreux où la sécheresse et la chaleur vous étouffent, faire face sans geindre aux intempéries et multiples dangers qui entourent une vie isolée de tous ! Mieux, Nola est bien déterminée à prouver à ces deux hommes, qui la rejettent sans même la connaître, qu’elle désire ardemment cette vie d’aventure, dépourvue des artifices de la vie en société. Dans l’outback, seules vos compétences, votre détermination, votre pugnacité et votre capacité à travailler dur comptent, pas la manière dont vous respectez des codes sociétaux, bien souvent futiles et injustes envers les femmes.
J’ai eu un énorme coup de cœur pour Nola qui est une jeune femme volontaire qui sait ce qu’elle veut et qui est prête à se battre pour l’obtenir, quitte à tout chambouler autour d’elle et à se lancer à la découverte d’un mode de vie complètement différent du sien. Ainsi, elle ne recule devant rien et affronte avec courage et la tête haute toutes les situations. Malgré le rejet de ses employeurs, elle s’investit corps et âme dans sa nouvelle vie, allant bien au-delà de ce que l’on attend d’elle, et se montrant bien souvent très utile pour trouver des solutions innovantes aux problèmes du domaine… Mais si elle a confiance en elle et en sa capacité d’adaptation, elle sait aussi faire preuve d’humilité et ne se présente jamais en madame Je-sais-tout. Elle est convaincue de l’importance de l’éducation, mais reconnaît aussi la valeur de l’expérience.
Tout autant de qualités qui la rendent précieuse et inspirante ! Dommage que Galen et Langford ont du mal, du moins dans un premier temps, à le voir et à le reconnaître. Il faut dire que ces deux hommes, très différents l’un de l’autre, partagent pourtant cette même défiance envers les femmes ! Une situation intenable qui va pousser Nola à tout faire pour en comprendre les causes. De fil en aiguille, des secrets vont être dévoilés, et Nola va devoir faire face à ses propres sentiments afin de démêler le vrai du faux… Il existe un certain mystère autour de la disparition des femmes de Galen et de Langford, et si j’avais plus ou moins rapidement compris la réalité derrière les non-dits, j’ai apprécié la manière dont l’autrice a géré cet aspect de l’intrigue. Cela, en plus d’introduire un peu de suspense et de mystère, permet de mieux comprendre les deux hommes.
À cet égard, je ressors complètement séduite par leur évolution, et plus particulièrement par celle de Langford, un homme amer, tyrannique et aigri qui va réussir à faire fondre mon cœur. Et je dis chapeau à l’autrice, parce que pendant une bonne partie du roman, j’ai fini par croire son cas désespéré ! Mais de fil en aiguille, la détermination, le courage et le franc-parler de Nola vont arriver à s’immiscer dans le cœur de cet être revêche, qui va alors nous dévoiler une tout autre facette de sa personnalité. Une facette qui permet de mieux comprendre la fidélité et l’affection de Galen à son égard, et d’imaginer l’homme qu’il avait été avant que le drame ne vienne le frapper. Si son évolution est si touchante, c’est avant tout parce qu’elle est progressive et réaliste !
Galen est également un homme auquel je me suis attachée et dont j’ai apprécié la gentillesse discrète, la présence rassurante et la dévotion envers ses enfants qu’il a tentés, peut-être un peu maladroitement, de protéger du passé. D’ailleurs, si j’ai apprécié la personnalité des trois enfants, j’avoue avoir craqué pour la petite dernière qui a noué une belle et profonde relation avec Nola, la seule présence féminine dans sa vie depuis la mort de sa mère.
Je n’évoquerai pas tous les personnages, mais ce qui est certain, c’est que l’autrice a réalisé un très beau travail sur ceux-ci, les dotant d’une personnalité complexe, dont on a envie de comprendre toutes les forces et les faiblesses. Certains personnages m’ont très agréablement surprise, mais j’ai eu également une petite déception, qui prouve que les bonnes intentions n’aident pas à former les plus belles et fortes relations. Si l’ambiance est résolument masculine au sein du domaine, Nola saura nouer une amitié avec une patronne d’hôtel qui a aussi son franc-parler. Ouverte d’esprit, notre enseignante fera également connaissance avec une tribu aborigène, découvrant une culture autre, faite de périodes d’errance, de croyances fortes, et d’un bel esprit d’accueil… J’ai beaucoup apprécié ces échanges entre Nora et la tribu avec laquelle elle sera plus ou moins liée, du moins provisoirement.
Au-delà des personnages, ce roman est une ode à l’aventure ! L’action et les dangers sont ainsi bien présents, qu’ils soient météorologiques ou humains. Au fil des pages et d’une vie dont elle appréhende progressivement tous les aspects, Nola va être poussée dans ses retranchements et va devoir puiser au fond d’elle-même les ressources pour affronter un avenir qui s’annonce difficile, mais à la hauteur d’une femme de sa trempe ! Une femme, certes avec ses propres peurs, mais une femme d’exception qui semble plus que taillée pour l’outback australien.
Quant à la plume de l’autrice, je l’ai beaucoup appréciée. Simple, rythmée, dynamique et fluide, elle rend la lecture très plaisante, d’autant que l’autrice, à travers son héroïne et son légendaire franc-parler, n’hésite pas à introduire quelques pointes d’humour. C’est le genre de style efficace qui vous donne parfois plus l’impression de vivre le roman que de le lire…
En conclusion, Au pays des eucalyptus est un roman qui m’a tenue en haleine, que ce soit pour le beau moment d’évasion et de dépaysement qu’il m’a offert ou son côté grande aventure qui ne manquera pas d’apporter son lot de dangers et d’actions. Mais c’est surtout un très beau roman de vie, une fresque épique et touchante dépeignant la manière dont une femme en avance sur son temps va s’imposer dans un environnement hostile, et prouver à tous qu’être une femme, même en 1910, ce n’est pas être faible ! Empli de tendres et intenses moments, d’amitié, de doutes et de promesses d’amour, cet ouvrage devrait tour à tour vous divertir, vous toucher et vous pousser à croire en l’existence des secondes chances et de la capacité de chacun à retrouver le bonheur après la tempête.
Ah super ! Tu donnes envie du coup !
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J’espère que tu auras l’occasion de le lire 🙂 Pour ma part, tu m’avais bien donné envie de lire Les Pionnières.
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C’est amusant entre le contraste de la couverture douce avec ce personnage bien habillé et dans la retenue qui regarde en arrière et toute l’épopée/l’aventure qu’elle va vivre ! D’une certaine manière, le synopsis me rappelle Dr Queen, la femme médecin. Place de la femme, rôle/métier controversé, caractère fort, réaction des habitants, quête identitaire, … J’aime l’idée !
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Pour Docteur Queen, c’est exactement ce à quoi j’ai pensé en lisant ce roman, notamment lors de l’accueil qui ressemble vraiment à celui qu’avait essuyé Michaela ! Même confusion sur le genre, même méfiance, voire méchanceté et mépris pour certains… Et puis, même liberté d’esprit et volonté de bien faire 🙂
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J’ai hésité à l’ajouter à ma WL: j’ai eu de mauvaises expériences avec des romans au résumé plus ou moins similaire, qui étaient en fait prétexte à développer des romances bourrées de clichés au lieu de ce que promettait la 4e de couverture. Tu me donnes envie 😉
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Alors, tu peux être rassurée, il y a des sentiments, mais la romance n’est vraiment pas le fond du roman… D’ailleurs, ceux qui se lancent dans ce roman pour ça risquent la déception. Mais si on veut un roman avec une femme forte, déterminée et en avance sur son temps qui se bat pour faire sa place et trouver un endroit où elle se sentirai chez elle, le roman est parfait 🙂
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Je me le note, alors, merci! 🙂
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Ce roman me faisait de l’œil et ton avis me donne encore plus envie rien que pour les personnages et leurs évolutions !
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J’en suis ravie, parce que ce fut une belle lecture en même temps qu’une excellente surprise !
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je note le titre 🙂 je trouve cela toujours intéressant les romans avec un tel dépaysement….
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Entièrement d’accord avec toi, d’autant que l’Australie, ce n’est pas forcément un pays très présent dans les romans diffusés en France….
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bonjour, comment vas tu? je n’ai pas l’habitude de ce type de roman mais pourquoi pas. passe un bon lundi et à bientôt!
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J’avoue que je ne lis pas forcément non plus ce genre de livres, mais vu le plaisir pris, je risque d’y remédier 🙂
Bonne soirée !
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cette histoire me plaît sur beaucoup de points, je pense que je vais me l’acheter 🙂
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Super, j »espère pouvoir en discuter avec toi sur ton blog ou les réseaux 🙂
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Je confirme, il a l’air absolument sublime ce roman, notamment le voyage, qui me tente beaucoup 😍
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Oui, il est vraiment bon, dépaysant et prenant 🙂 Je pense qu’il pourrait te plaire !
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Les retours sur ce roman font vraiment envie et ta chronique également ! Je note tout ca !
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Je ne suis pas étonnée que les avis soient bons 🙂 Je t’en souhaite une future bonne lecture !
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Tu donnes très envie de le lire, là !
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Merci, ravie d’avoir éveillé ton intérêt pour ce très bon roman 🙂
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Coucou ! Effectivement ce roman a l’air dépaysant et très intéressant!! Merci pour cette découverte 🙂🙂
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Avec plaisir. Si un jour, tu as des envies d’évasion, tu sais vers quel roman te tourner 🙂
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Il faudrait que je tente !
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Je ne peux que t’y encourager 🙂
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Je le note (et je vais l’acheter pour ma bibliothèque, c’est sûr) ^^
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Beau roman à faire entrer dans les rayons 🙂
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ce roman me tente beaucoup.
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Je ne peux que te le conseiller 🙂
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Coucou, ce livre me tente beaucoup ! 🙂 Merci pour ta chronique 😀 . Bon samedi !
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Avec plaisir 🙂 J’espère que le roman te plaira si tu craques !
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Oh que ça me tente ce genre de lecture ! J’ai une pal spéciale « Femmes du monde » et je crois que celui-ci y aurait une belle place !
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J’aime beaucoup l’intitulé de cette PAL spéciale dans laquelle ce roman semble clairement avoir sa place 🙂 Parce qu’on est vraiment ici avec une femme du monde !
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Dans le même registre, j’avais adoré « La reine des pluies » de Katherine Scholes. Dépaysement assuré ! 😉
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Merci pour la suggestion 🙂
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