Vous vous demandez peut-être pourquoi la vie entre Homme et Femme ne coule pas toujours de source ? Tout simplement parce que nous venons de deux planètes différentes. Par conséquent, nous ne parlons pas le même langage et n’avons absolument pas le même fonctionnement. Mais, pas de panique, ne préparez pas tout de suite le formulaire de divorce, il est tout à fait possible de se comprendre et même, si si, de vivre en parfaite harmonie ! Alors n’hésitez pas à venir déchiffrer les codes de votre conjoint(e) avec humour.
Jungle (21 septembre 2011) – 64 pages – Nouvelle version disponible
AVIS
Tiré du livre de John Gray que je n’ai jamais lu, cette adaptation graphique me tentait bien plus, peut-être pour le côté coloré et plein de peps des illustrations qui sont, pour moi, le vrai atout charme de cet ouvrage. De la rondeur des traits, aux mimiques en passant par l’expressivité des visages, tout m’a séduite dans le travail de Nathalie Jomard.
J’ai entendu parler du livre de John Gray il y a quelques années quand une amie, dont le couple battait de l’aile, tentait d’y trouver des pistes pour sauver ce qui pouvait encore l’être. Pour les plus curieux et sans réelle surprise, cela n’a pas marché… Mais j’avais gardé en tête son enthousiasme devant les propos de l’auteur destiné à améliorer la communication au sein du couple en éclairant ses membres sur les spécificités supposées du sexe opposé.
Autant le dire tout de suite, le simple postulat de départ me déplaît fortement puisqu’il me semble réducteur et dangereux d’enfermer une personne dans les stéréotypes associés à son sexe. Si je reconnais volontiers les différences physiques entre les hommes et les femmes, les différences de comportement s’expliquent, pour moi, bien plus par le poids de l’éducation et des conventions que par le sexe en lui-même… Il m’apparaît alors plus judicieux de comprendre en quoi la société formate les individus, et comment y remédier, que d’essayer de faire perdurer les stéréotypes en associant tel ou tel comportement à un sexe.
J’ai donc choisi de parcourir cette BD en considérant qu’il s’agissait plus d’un ouvrage tournant en dérision les clichés liés au sexe qu’un réel guide pour améliorer la communication et assurer la pérennité d’un couple. Et avec cette perspective, je reconnais que certaines planches m’ont fait sourire sans pour autant me séduire outre mesure. Seule l’ambiance graphique qui insuffle beaucoup d’humour et de bonne humeur à l’ouvrage a suscité chez moi un réel enthousiasme.
Quant à une lecture plus littérale de la BD, elle aurait eu tendance à très vite m’agacer parce que non, être une femme ne signifie pas, par exemple, avoir besoin d’entendre tous les quatre matins « je t’aime » comme être un homme ne veut pas dire s’enfermer dans sa « caverne » à la moindre contrariété. Les humains sont, fort heureusement, bien plus complexes et nuancés que cela. Quant aux conseils non sollicités, je pense pouvoir dire qu’il n’y a nul besoin d’être un homme pour ne pas particulièrement les apprécier. Certaines planches et situations du quotidien devraient néanmoins vous parler bien que personnellement, en fonction des circonstances, je me sois autant reconnue dans les réactions de l’homme que de la femme.
Si certains lecteurs cherchent dans cet ouvrage un moyen d’améliorer leur relation avec leur moitié, j’aurais tendance à leur dire de passer leur chemin parce qu’ils n’obtiendront rien de concret ni même de pertinent. Pire, cette BD donne l’impression qu’être en couple est éreintant et demande des efforts de tous les instants comme s’il fallait toujours être sur ses gardes face à l’autre. Difficile dans ces conditions de créer une réelle complicité… Si la communication demeure le ciment d’un couple, les stratégies proposées dans cette BD pour communiquer et correspondre à ce que l’on pense que l’autre attend de nous me semblent, en revanche, le meilleur moyen de perdre tout élan de spontanéité. N’est-il pas préférable de comprendre sa compagne ou son compagnon dans toute sa singularité plutôt que d’essayer de le cerner et d’agir en fonction des supposées caractéristiques de son sexe ?
En conclusion, on retiendra de cet ouvrage ses illustrations pleines de couleur, de peps et de mordant qui offrent une jolie bouffée d’air frais en ces temps de confinement. Quant au fond, il pourra vous faire sourire à condition de prendre les différentes planches au deuxième, voire au troisième degré. Dans le cas contraire, l’avalanche de stéréotypes et autres clichés ne devrait pas manquer de vous faire grincer des dents…
Je ne suis pas tentée du tout – les clichés, c’est lassant.
Cela me rappelle un livre récent de « développement personnel », qui expliquaient aux femmes comment amener leur conjoint à effectuer les tâches ménagères sans avoir l’air de leur demander de les faire – épuisant.
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C’est juste fou de lire ça en 2020…
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Oui, c’est à peu près ce que disait la libraire en commentaire, elle trouvait cela ahurissant de recevoir ce genre de livre.
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Si au moins, de tels propos étaient tournés de manière à démontrer leur stupidité…
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Même pas ! Au contraire, il ne faut surtout pas brusquer les hommes, les pauvres chéris. Je manque de mots pour exprimer ce que je ressens face à cette vision de la femme, forcément manipulatrice, et de l’homme, forcément infantile, coléreux, incapable d’assumer sa part du travail….
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C’est tellement révoltant ! Là, on se dit que la charge mentale des femmes n’est pas prête de s’estomper…
Cela me rappelle ces livres et magazines qui conseillent aux femmes de bien penser à préparer des repas à leur conjoint avant d’accoucher pour ne pas trop les perturber…
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Oui !
Non, elle n’est pas prête, effectivement, et pourtant, j’ai connu des femmes, il y a plus de vingt ans, qui ont pris des mesures radicales (l’une d’entre elles faisait les tâches ménagères pour elle et ses enfants, et ne touchait plus au linge de son mari. Il a tenu deux mois, jusqu’à se retrouver en short en février).
Oui, les pauvres chéris, c’est sûr, il ne faut pas les perturber. Puis, les futures mamans n’ont pas grand chose à faire – j’adore les livres et les magazines féminins.
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Navrant de devoir en arriver là pour obtenir un changement…
Oui, c’est que du bonheur les magazines féminins !
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J’en connais une autre qui a dû menacer son mari de lui confisquer sa console de jeu….
Oui, ils entretiennent bien les clichés !
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Désespérant…
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Oui !
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J’ai lu le livre il y a plusieurs années, ça doit être rigolo en BD, si comme tu dis, on le prend au second degré. ^^
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Oui, il vaut mieux parce qu’une lecture au premier degré aurait été quelque peu horripilante 🙂
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Je n’ai pas lu le livre et sa suite qui sont pourtant à la bibliothèque… Mais je crains d’y voir les clichés que tu exprimes avec la BD. Certes, il faut le prendre au second degré cependant, ça ne m’intéresse pas…
Je ferais donc l’impasse sur l’original et son adaptation malgré ses jolies pages colorées et pleines de peps.
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On va dire que si cela n’avait pas été un prêt et que le titre ne me permettait pas de valider un challenge, je ne me serais pas attardée dessus… Pour le second degré, c’est comme ça que je l’ai pris pour faire passer la pilule, mais je ne suis pas certaine que cela suive la volonté de l’auteur.
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J’avais acheté le livre dont je n’avais lu qu’un morceau
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Si tu penses le terminer, je serais curieuse de lire ton avis.
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Pas attirée, trop de clichés qu’on entends partout et tu me confirmes cette craintes! ça a l’air en plus très hétérocentré^^
D’ailleurs les stéréotypes sont de genre car le genre est la construction sociale autour des rôles genrés 😉 Le sexe est la notion biologique 🙂
Je passe mon tour 🙂
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Tu fais bien de passer ton tour…
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J’avais lu le livre d’origine. Je ne savais pas qu’il y avait eu une adaptation BD. Je serai curieuse d’y jeter un oeil à l’occasion !
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Je lirai ton avis avec plaisir si tu finis par tenter l’expérience 🙂
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Pingback: Challenge Un mot, des titres : les billets (session 66 : HOMME) |
J’ai souvent entendu parler de ce titre mais je n’avais pas creusé plus que ça et ce que tu en dis sur les stéréotypes hommes-femmes a plutôt tendance à me faire fuir peu importe le format xD
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Je te comprends à 100%…
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J’ai le livre dans mes étagères, donné par ma tante je crois mais qu’une connaissance m’a recommandé il y a quelques années. Je ne l’ai pas ouvert parce que, je crois, que c’est réducteur sans même l’avoir lu. De même, je m’agace aujourd’hui plus facilement quand je lis des romances, que ce soit du MF ou du MM, sur certaines choses qu’on considère propre aux hommes ou propre aux femmes. Bref. Je ne lirai sûrement jamais ce livre mais je serai curieuse de feuilleter la BD si l’occasion se présente. 😉
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Je trouve aussi que c’est réducteur… Le seul avantage de la BD, ce sont la bonne humeur qui se dégage des illustrations 🙂
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Voilà, visuellement, ça doit donner un truc sympa quand même. 😉
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Malheureusement, ce n’est pas pour moi
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Je comprends complètement 🙂
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J’ai lu le livre qui m’avait beaucoup plu . Tu n’as pas tort lorsque tu dis que nos différences sont dûes á notre éducation, mais j’avais regardé un reportage fort intéressant , dans lequel un scientique démontrait que pour résoudre un même problème, les hommes et les femmes ne faisaient pas appel aux mêmes zones de leur cerveau. Ça m’avait donné à réfléchir :).
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Après avoir si ce n’est justement pas le poids des habitudes et des conventions qui poussent hommes et femmes à développer certaines zones de leur cerveau… Mais n’ayant aucune connaissance en la matière, c’est juste une interrogation 🙂
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Tu n’as pas tort lorsque tu dis que nos différences sont dûes á notre éducation. Mais j’avais vu un reportage dans lequel un scientifique démontrait que pour résoudre un même problème, les hommes et les femmes ne faisaient pas appel à la même zone du cerveau. Ça m’avait donné à réfléchir 🙂
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