J’avais vu passer ce livre notamment sur le blog Lire sous la lune.
PRÉSENTATION ÉDITEUR
L’enterrement est un moment fort, solennel, unique. Mais le dernier hommage à un proche peut parfois devenir culte ! Les cérémonies sont souvent le théâtre d’événements étonnants, drôles, extravagants, tragiques, toujours originaux. Entre rires et larmes, l’auteur nous ouvre les portes de sa longue expérience de croque-mort et nous fait partager les petits et grands dérapages croisés dans sa carrière. Un ouvrage garanti » 100 % vécu » : bourdes familiales, lapsus macabres, incidents techniques et gaffes en tout genre. Tout est vrai, c’est la vie !
Pocket (1 octobre 2016) – Poche – 6,95€ – Autres formats : ebook, livre audio
AVIS
Lu il y a plusieurs mois, je n’en garde pas un souvenir assez précis pour vous en donner un avis détaillé, mais je peux néanmoins vous dire que cette lecture m’a permis de prendre un peu de recul vis-à-vis de la mort. Pour différentes raisons, c’est un sujet qui m’a toujours beaucoup affectée, je me souviens d’ailleurs, enfant vers 5/6 ans, avoir largement éprouvé la patience paternelle avec ma sempiternelle question du soir : pourquoi doit-on mourir ?
Spoiler alerte : l’auteur ne répond pas à cette question ! Fort de son vécu et de son expérience, il partage plutôt ici différentes anecdotes notamment sur les demandes insolites de certaines personnes comme cette dame qui tenait à offrir une cérémonie funéraire humaine à son animal de compagnie, ce que soit dit en passant, je comprends parfaitement.
Il y a aussi des situations moins cocasses et plus tristes comme cette personne morte dans son logement sans que personne ne s’en rende compte alors qu’à deux pas de chez elle vivait un individu prompt à s’engager dans toutes sortes de causes humanitaires. Un petit rappel qu’aider son prochain commence aussi par ouvrir les yeux et regarder autour de soi…
Au fil des pages et de cette immersion dans un milieu qui peut sembler obscur, on apprend à dépasser ces clichés que, bien malgré elles, les personnes travaillant dans les pompes funèbres véhiculent. D’une certaine manière, cela désacralise le métier et lui ôte un peu de sa funeste aura. On se rend également compte de l’éthique bien présente dans le métier avec une certaine bienveillance et une juste distance permettant d’accompagner les proches dans une épreuve difficile et délicate. Cela nécessite d’ailleurs parfois un certain sang-froid et une bonne dose de patience, le deuil n’étant pas vécu de la même manière par tous…
Et puis parce que côtoyer la mort, c’est aussi côtoyer les vivants et leurs bassesses, l’auteur évoque ces situations où les apparences sont trompeuses et pour lesquelles il vaut mieux éviter les jugements intempestifs. On évoquera, par exemple, cette femme mise de côté par la famille du défunt pour la plus grande indignation des employés des pompes funèbres jusqu’à ce qu’ils découvrent que derrière la veuve éplorée, se cache une croqueuse de diamants assez peu respectueuse…
La mort est partout, tout le temps et ne prend pas de vacances. Un fait évident mais qui prend toute son ampleur quand l’on découvre à quel point les pompes funèbres doivent être sur le pied de guerre en permanence pour faire face avec professionnalisme à toutes les situations, parfois humainement difficiles pour ceux qui n’ont pas l’habitude de côtoyer la mort…
Vous aurez donc compris que contrairement à ce que laisse présager le titre, l’auteur ne nous propose pas un livre humoristique, mais plutôt un livre témoignage avec des anecdotes qui prêtent parfois à sourire ou à réfléchir, et qui, pour certaines, ne devraient pas manquer de vous émouvoir. Mais je vous rassure, l’auteur ne tombe jamais dans le pathos, ce qui rend son livre accessible à tous.
Croque-morts, un métier comme les autres ? Pas certain si l’on considère les préjugés encore bien présents autour de cette profession, mais ce petit livre a le mérite de la rendre moins opaque et bien plus humaine. À lire pour mieux comprendre les réalités qui se cachent derrière le métier…
J’avoue, j’ai tiqué sur le titre ! Il doit effectivement y avoir de sacrées demandes loufoques dans ce métier ! (Des tristes aussi, évidemment…)
Depuis que j’ai lu un roman avec un thanatopracteur en héros (Le reste de leur vie) et un autre où l’héroïne est garde cimetière (changer l’eau des fleurs), j’ai ouvert les yeux ces métiers liés à la mort qui, comme tu le dis, n’est pas si facile et demande beaucoup de sang-froid, d’éthique et d’adaptation.
Ce recueil d’anecdotes pourrait me plaire. Merci pour la découverte !
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Je lirai ton avis avec plaisir si tu te laisses tenter 🙂
Quant à Changer l’eau des fleurs, ça fait un moment qu’il me tente, les avis étant bien souvent très positifs.
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Oui, ils sont positifs, mais j’en ai lu des très négatifs aussi… Marmara, par exemple, a détesté. Parallèlement, j’ai quasiment des bons retours à chaque fois à la média… Donc ça passe ou ça casse !
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Ca a beau être un sujet particulièrement sensible pour moi, ta critique et l’extrait disponible sur un certain site marchand donnent envie de craquer…
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C’est toujours difficile de conseiller un livre sur le sujet quand on ne connaît pas le vécu de chacun, mais je le trouve vraiment accessible…
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Le titre m’a surprise aussi du coup j’ai cru à un truc drôle (ce qui n’est pas le cas) je trouve intéressant ceci « Il y a aussi des situations moins cocasses et plus tristes comme cette personne morte dans son logement sans que personne ne s’en rende compte alors qu’à deux pas de chez elle vivait un individu prompt à s’engager dans toutes sortes de causes humanitaires. Un petit rappel qu’aider son prochain commence aussi par ouvrir les yeux et regarder autour de soi… »
Mettre en avant ce fait est pertinent et vrai. J’ai connu des gens morts seuls chez eux, c’est d’une grande tristesse et on se demande toujours » mais personne ne lui rendait visite ? » ou des phrases du genre, on parle des voisins, mais en fait en général, chacun vit sa vie et nul ne fait attention à autrui ce qui mène à des cas comme ça.
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C’est vraiment triste ce genre de situations, ça m’a rappelée un reportage sur le Japon avec des sociétés spécialisées dans le nettoyage d’appartements de gens morts seuls et parfois depuis des lustres…
Pour le titre, j’ai préféré préciser parce que je le trouve assez trompeur ; quelqu’un qui s’attendrait à rire comme avec un livre du style Les perles du bac risquerait la déception.
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Au Japon, les gens souffrent beaucoup de la solitude surtout les personnes âgées, ce qui fait qu’elles commettent exprès des petits délits pour aller en prison et « mieux vivre » (du fait qu’elles ne peuvent pas manger à leur faim aussi)
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Non… la couverture, le thème… je préfère passer mon tour.
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Je comprends, ce n’est pas un livre qui plaira à tous…
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Je pourrais tenter, mais je pense lire d’abord un extrait avant de savoir si c’est pour moi.
En tout cas, les réflexions qu’il t’a apporté sont intéressantes et très justes. La mort et le deuil sont révélateurs de beaucoup de choses, tristes, joyeuses, effrayantes ou choquantes….
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C’est vraiment quelque chose qui transparaît à travers ce livre…
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Côtoyant malheureusement trop souvent la mort (je suis en infirmière en maison de retraite), ce livre m’intrigue. En effet, lors de décès, mon travail s’arrête à la prise en charge des pompes funèbres et je suis curieuse d’en savoir plus sur le « après ». Merci pour la découverte, je n’avais jamais entendu parler de ce livre avant mais il me tente bien.
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Je pense, en effet, que ce livre pourrait t’apporter un certain éclairage sur l’après…
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