J’ai décidé de participer au rendez-vous Premières lignes, initié par Ma lecturothèque, dont le principe est de citer, chaque semaine, les premières lignes d’un livre.
Pour cette édition, je vais vous présenter les premières lignes d’un livre de la rentrée littéraire qui m’intrigue énormément : La vraie vie d‘Adeline Dieudonné.
Un huis-clos familial noir. Un roman initiatique drôle et acide.
Le manuel de survie d une guerrière en milieu hostile. Une découverte.
Le Démo est un lotissement comme les autres. Ou presque. Les pavillons s alignent comme des pierres tombales. Chez eux, il y a quatre chambres. Celle du frère, la sienne, celle des parents. Et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. Un prédateur en puissance. La mère, est transparente, amibecraintive, soumise à ses humeurs.
Avec son frère, Gilles, elle tente de déjouer ce quotidien saumâtre. Ils jouent dans les carcasses des voitures de la casse en attendant la petite musique qui annoncera l arrivée du marchand de glace. Mais un jour, un violent accident vient faire bégayer le présent. Et rien ne sera plus jamais comme avant.
PREMIÈRES LIGNES
À la maison, il y avait quatre chambres. La mienne, celle de mon petit frère Gilles, celle de mes parents et celle des cadavres.
Des daguets, des sangliers, des cerfs. Et puis des têtes d’antilopes, de toutes les sortes et de toutes les tailles, springboks, impalas, gnous, oryx, kobus… Quelques zèbres amputés du corps. Sur une estrade, un lion entier, les crocs serrés autour du cou d’une petite gazelle.
Et dans un coin, il y avait la hyène.
Tout empaillée qu’elle était, elle vivait, j’en étais certaine, et elle se délectait de l’effroi qu’elle provoquait dans chaque regard qui rencontrait le sien. Aux murs, dans des cadres, mon père posait, fier, son fusil à la main, sur des animaux morts. Il avait toujours la même pose, un pied sur la bête, un poing sur la hanche et l’autre main qui brandissait l’arme en signe de victoire, ce qui le faisait davantage ressembler à un milicien rebelle shooté à l’adrénaline du génocide qu’à un père de famille.
La pièce maîtresse de sa collection, sa plus grande fierté, c’était une défense d’éléphant. Un soir, je l’avais entendu raconter à ma mère que ce qui avait été le plus difficile, ça n’avait pas été de tuer l’éléphant. Non. Tuer la bête était aussi simple que d’abattre une vache dans un couloir de métro. La vraie difficulté avait consisté à entrer en contact avec les braconniers et à échapper à la surveillance des gardes-chasse. Et puis prélever les défenses sur la carcasse encore chaude. C’était une sacrée boucherie. Tout ça lui avait coûté une petite fortune. Je crois que c’est pour ça qu’il était si fier de son trophée. C’était tellement cher de tuer un éléphant qu’il avait dû partager les frais avec un autre type. Ils étaient repartis chacun avec une défense.
Très très bon roman à ne pas rater 😉
Bonne lecture !!!
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C’est super encourageant 🙂
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Il faut que je tente ce livre !
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C’est ce que je me suis dit en découvrant sa couverture 🙂
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Coucou toi !
Je ne connais pas non mais j’attends ton avis !
Bisous
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Il devrait arriver en fin de mois 🙂
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Je ne l’ai pas encore lu, mais j’en ai entendu grâce à la chaîne de Jeannot se livre, et j’ai depuis très très envie de découvrir. Du coup, hâte de voir ce que tu en auras pensé toi aussi.
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Je ne connais pas Jeannot se livre, mais j’irai faire un tour sur sa chaîne.
J’espère ne pas mettre trop longtemps avant de lire ce roman prometteur 🙂
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Je suis en train de le lire !
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Il te plaît pour le moment ? Bonne lecture !
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Il me fait tellement envie !
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On est pas mal dans ce cas à ce que je vois 🙂 J’espère que tu mettras la main dessus.
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ah. je n’en peux plus de le voir partout. JE DOIS LE LIRE! et ces premières lignes ne font que confirmer mon envie de dévorer le roman. **
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Contente de confirmer ton attrait pour ce roman 🙂 C’est vrai qu’on le voit beaucoup en ce moment, du coup, ça met la barre assez haute…
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Je ne connaissais pas, mais sa m’intrigue ^^
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Je suis contente de voir que toi aussi tu es intriguée par ce résumé, cette couverture et ces premières lignes 🙂
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