Le Siècle Phénix : L’Odyssée des Sœurs Fantômes, Thomas Henninot

Le Siècle Phénix, tome 1 : L'Odyssée des Soeurs Fantômes par Henninot

Je remercie Thomas Henninot de m’avoir permis de découvrir L’Odyssée des sœurs fantômes, premier tome de la trilogie Le Siècle Phénix.

QUATRIÈME DE COUVERTURE

En 2172, l’humanité se relève péniblement des cendres de la Grande Terreur, une crise mondiale survenue plusieurs décennies auparavant. À l’origine de ce bouleversement planétaire, une terrible maladie apparue à la fin du siècle précédent, « la Faucheuse ». Ce virus a provoqué des centaines de millions de morts avant d’être endigué, créant ainsi les conditions d’un déséquilibre mondial. La Faucheuse continue ses ravages en France, malgré les efforts de la famille Dernot, qui a découvert le vaccin et bâti sa fortune grâce à son combat acharné contre le fléau.

Juliette Dernot, héritière de la multinationale familiale, est une jeune prodige, promise à un brillant avenir. Ambassadrice des campagnes de vaccinations et icône de la Fondation Asclépios, elle est épaulée par Jessica, sa meilleure amie, et par Alex, son compagnon.
Mais un terrible accident de train vient bouleverser le destin prometteur de ces trois jeunes. Très vite, la violente explosion à l’origine du déraillement prouve qu’il s’agit d’un attentat dont Juliette est la cible. Qui sont les responsables ? Parviendra-t-elle à leur échapper ?

Le capitaine Verrier est dépêché sur les lieux du sinistre. Après avoir recueilli le témoignage de Jessica, blessée lors de l’attaque, il sonne l’alarme et engage les recherches pour retrouver Juliette, qui est parvenue à s’enfuir avec Alex. La course contre la montre est engagée. L’esprit affûté de Juliette et la compétence du capitaine seront-ils des atouts suffisants pour défaire leur formidable ennemi ?

Entre thriller et science-fiction, découvrez un récit haletant !

  • Broché: 475 pages
  • Editeur : Librinova (6 décembre 2017)
  • Prix : 18.90€
  • Autre format : ebook (disponible Amazon Kindle)

AVIS

L’histoire…

C’est d’abord la couverture et tout le mystère qu’elle dégage qui ont attiré mon attention.  Une fois le livre terminé, je dois d’ailleurs dire que j’ai aimé la manière dont l’auteur a su mettre en avant la relation entre deux de ses protagonistes grâce au loup et à la jeune femme présents sur la couverture. Néanmoins, reprenant les codes traditionnels de la fantasy, cette dernière pourrait induire en erreur le lecteur puisque ici, point de fantasy, mais bien un thriller teinté de science-fiction.

Thomas Henninot prend le temps de poser les bases de son histoire qui se déroule en 2172 dans un monde post-apocalyptique marqué par l’épisode de la Grande Terreur. Résultant d’une maladie, La Faucheuse, qui a fait des millions de morts, cette crise mondiale a profondément changé le paysage politique et économique français. Nous nous retrouvons donc dans une France où l’État est contraint de s’appuyer sur des personnes peu recommandables dans certaines zones du territoire, et un pays où les forces de l’ordre ont développé une éthique à géométrie variable. Quant à la population, en plus de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, elle est soumise à des règles d’hygiène strictes…

N’ayant pas une grande appétence pour la science-fiction, j’ai apprécié que cet aspect ne soit pas au centre de l’intrigue même si j’aurais peut-être aimé que l’auteur partage avec nous une ou deux grosses avancées technologiques. Quoi qu’il en soit, les personnes qui n’aiment pas la science-fiction ou qui craignent de se perdre dans un jargon incompréhensible seront donc rassurées sur ce point. L’auteur a, en outre, veillé à rendre son  univers très accessible. Notons, en effet, un véritable effort pour ne pas assommer les lecteurs avec une avalanche de détails. C’est donc petit à petit que nous découvrons l’épisode de la Grande Terreur et comment il a profondément et durablement impacté l’humanité.

Un nombre important de personnages pour une narration dynamique…

Si le contexte dans lequel se déroule le roman est introduit progressivement, le nombre important de personnages pourra déstabiliser, du moins en début de lecture, certains lecteurs. J’ai, pour ma part, pris assez rapidement mes marques et ai apprécié de suivre alternativement chaque protagoniste d’autant qu’ils ont tous, à une exception près, une personnalité plutôt marquante. Cette multiplication des personnages apporte un dynamisme et un suspense certains au récit puisque l’on souhaite ardemment découvrir comment leurs routes vont finir par se croiser et s’entrecroiser…

Évidemment, comme dans la vraie vie, j’ai eu plus d’affinités avec certains personnages que d’autres à l’instar de Juliette, la jeune héritière de la multinationale à l’origine de la découverte et de la diffusion du vaccin contre La Faucheuse. Prise pour cible dans un attentat ferroviaire, elle arrivera à fuir ses bourreaux grâce à sa meilleure amie et fera alors preuve d’une force de caractère à toute épreuve pour survivre. Dans sa fuite, elle pourra compter sur l’aide de son compagnon américain, mais c’est bien sa débrouillardise, son courage et son intelligence qui feront toute la différence face à des ennemis déterminés et prêts à tout pour la capturer. Ce personnage m’a particulièrement marquée dans la mesure où il est rare de voir dans un roman une riche héritière qui ne soit pas superficielle et qui fait preuve d’un réel altruisme. On aurait pu s’attendre à une gamine capricieuse alors qu’on découvre une jeune femme engagée qui souhaite sincèrement aider les gens et participer au retour d’un pouvoir politique fort. Sa relation fusionnelle avec sa meilleure amie ou sœur de cœur, Jessica, contribue également à rendre le personnage sympathique. On ne peut qu’être touché par les liens forts unissant les deux jeunes femmes qui se montrent très protectrices l’une envers l’autre…

Les autres femmes du récit se révèlent tout aussi fortes et n’ont rien de donzelles qui attendent que le prince charmant vienne les sauver. Et autant vous le dire tout de suite, c’est pour moi LE gros point fort de ce roman, l’auteur ayant fait la part belle aux femmes qui ne se laissent pas conter fleurette. Mélissa, ancienne militaire, ne pourra qu’impressionner par ses prouesses notamment aux commandes d’un hélicoptère, quand La Louve suscitera autant la crainte que l’admiration. Mélissa est un personnage assez secondaire dans ce premier tome, mais un événement tragique laisse penser que son rôle devrait prendre plus de consistance dans la suite de la trilogie, ce que confirme d’ailleurs l’auteur. Quant à La Louve, elle donne un peu le sentiment d’être une cocotte-minute prête à exploser sous la pression. Instable émotionnellement et marquée par la mort récente de sa sœur qu’elle adorait, elle n’hésitera pas à faire preuve d’une extrême violence que ce soit pour se venger ou protéger la nouvelle amie qu’elle s’est faite durant son « odyssée ». La Louve est peut-être le personnage le plus complexe oscillant entre folie, violence et actes de bravoure. D’un abord difficile, on apprend petit à petit à la connaître et à comprendre son schéma de pensées assez différent d’un humain lambda. Alors même si elle peut se montrer extrêmement violente, on finit par s’attacher à cette femme dont la carapace finit par, petit à petit, se craqueler… Ce qui est certain, c’est qu’il vaut mieux être dans ses petits souliers que faire partie de ses ennemis à moins de ne pas particulièrement tenir à la vie.

Ma chronique étant déjà trop longue, je ne vais pas vous parler en détail de tous les autres personnages, mais juste vous dire que j’ai aimé que l’auteur suive le capitaine Verrier dans son enquête, destinée à retrouver Juliette, tout en prenant le soin de nous présenter sa fille, Sarah. On peut avoir tendance à oublier que derrière un uniforme ou une fonction il y a un être humain avec une famille, des amis… C’est donc intéressant de voir à quel point le travail de l’inspecteur a des conséquences directes sur la vie de ses proches à l’instar de Sarah qui vit mal le secret entourant la profession de son père ainsi que ses nombreuses absences. Celle-ci n’est pas au centre de l’intrigue, mais cela ne m’a pas empêchée d’apprécier cette jeune femme curieuse et téméraire sans être casse-cou. Mais l’intérêt principal de sa présence dans l’histoire est, pour moi, d’humaniser un inspecteur qui ne se révèle pas forcément très attachant… Sarah contribuera également, même si c’est de manière indirecte et involontaire, à l’enquête.

Comme vous l’aurez certainement compris, j’ai apprécié les différents protagonistes du roman autant pour leur diversité que leur personnalité. C’est peut-être pour cette raison que j’ai été très touchée par le sort que l’auteur leur réserve puisqu’il n’hésite pas à les maltraiter physiquement et psychologiquement. Un événement dramatique m’a d’ailleurs particulièrement perturbée d’autant que je ne m’y attendais pas du tout. Alors je ne félicite pas l’auteur pour avoir fait souffrir mon pauvre cœur, mais je le remercie de m’avoir surprise à de multiples occasions.

Un thriller mené tambour battant et mis en valeur par une jolie plume…

Eh oui, rappelons que nous sommes ici dans un thriller avec la part de suspense, de rebondissements et de drames qui caractérisent le genre. Et à ce niveau, le lecteur est plutôt gâté ! L’auteur nous propose ainsi une histoire rythmée et riche en actions, surtout dans la dernière partie du roman. Le rythme va crescendo créant un certain sentiment d’anxiété devant la tournure presque chaotique que prennent les événements.  C’est donc avec soulagement que nous atteignons les dernières pages du livre qui nous laissent avec des sentiments contradictoires de tristesse et d’espoir, et avec différentes interrogations quant au devenir des personnages…

Enfin, je dois dire que j’ai été séduite par la plume de l’auteur qui fait preuve d’un talent certain dans la mise en scène de son histoire. Fluide et très imagé, ce récit de presque cinq cents pages se lit donc très rapidement d’autant que son rythme soutenu en rend la lecture assez prenante. Je regretterai néanmoins quelques maladresses dans la narration notamment dans les dialogues qui manquent, à mon sens, de naturel. Un problème que je rencontre dans de nombreux romans d’auteurs auto-édités français. On sent, en outre, une réelle volonté de bien faire et d’expliquer clairement les raisonnements des personnages. Cela donne malheureusement parfois des propos un peu redondants ou des phrases assez scolaires, un petit défaut qui ne pourra que se corriger avec le temps. Rappelons, en effet, que L’Odyssée des Sœurs Fantômes est le premier roman de Thomas Henninot qui me semble être un jeune auteur fort prometteur.

En conclusion, un monde bouleversé par une maladie n’a rien en soi d’original, mais le charme du roman opère quand même grâce à la manière dont l’auteur a su mélanger dystopie et thriller tout en nous proposant une galerie de personnages hauts en couleur et à la personnalité marquante. Alors si vous avez envie de découvrir un roman mélangeant allègrement plusieurs genres pour nous offrir une histoire unique et palpitante, L’Odyssée des Sœurs Fantômes devrait vous plaire. Pour ma part, j’attends la suite avec impatience d’autant que les différents personnages semblent tous à l’orée d’une nouvelle vie.

Page FB de l’auteurSite de l’auteur

Et vous, envie de craquer pour ce premier tome de la trilogie Le Siècle Phénix

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7 réflexions sur “Le Siècle Phénix : L’Odyssée des Sœurs Fantômes, Thomas Henninot

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