Fils de l’eau, Gu Byeong-MO

Fils de l'eau, Editions Philippe Picquier

Attirée par la couverture sur laquelle une aura de mystère planait, j’ai acheté Fils de l’eau de Gu Byeong-Mo, publié par les Editions Philipppe Picquier, sans hésitation.

J’ai lu ce livre dans le cadre du challenge Livra’deux pour Pal’AddictMa binôme, Vinushka du blog Lectoplum a sélectionné pour moi trois livres dans ma PAL : Fils de l’eau, La mort est mon métier et le Livre des sortilèges. Pour réussir le challenge, il me fallait lire au moins l’un des trois ouvrages avant le 31 janvier 2017.

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Pour échapper à la noyade, un enfant développe des branchies qui vont lui permettre de respirer, de survivre dans le monde des hommes et de nager dans la solitude de l’eau et le bonheur d’être libre au milieu des poissons.
Cet épisode sera pour lui comme une seconde naissance car il ne se souvient de rien de ce qui s’est passé avant. Recueilli par un vieil homme et son petit-fils, il mène avec eux une vie fruste et innocente au bord du lac où ils vivent, forcé de cacher sa singularité aux yeux des autres.
Profondément ancré dans la réalité de la Corée d’aujourd’hui, ce roman distille un charme secret. Imprégné de l’odeur de l’eau et des algues, de la violence de la pluie, il conte l’histoire d’un être à part, dont la différence est à la fois un malheur et une grâce, avant de devenir le moyen de sauver les autres.

  • Broché: 193 pages
  • Editeur : Philippe Picquier (2 mai 2013)
  • Prix : 18,50€
  • Autre format : poche

AVIS

Partie pour lire quelques pages avant de me coucher, j’ai fini par lire la moitié du roman avant de le finir le lendemain soir. Vous aurez donc compris que j’ai beaucoup apprécié cette lecture qui m’a tout simplement happée dès les premières pages d’autant que le livre n’est pas dénué d’humour.

J’ai adoré la plume de l’auteure tout en finesse. Les pages défilent les unes après les autres sans que l’on s’en aperçoive comme si les mots coulaient de source. Il n’y a pas de jolies descriptions ou d’envolées lyriques, mais pourtant, le texte que nous offre l’autrice est d’une très grande poésie.

Dans le roman, Gon est qualifié d’homme-sirène ce qui m’a un peu perturbée car sa description et ses particularités physiques me font plutôt penser à un homme-poisson. Mais, c’est vrai que cette appellation perd le côté magique du personnage et suscite bien moins l’imagination.

Je m’attendais d’ailleurs à ce que la place de l’imaginaire soit plus conséquente. L’autrice nous décrit de manière si naturelle les attributs physiques de poisson de Gon et les intègrent si bien au récit, qu’on finit presque par les croire comme normaux. Ils font partie de Gon et c’est tout ! Ce sentiment est accentué par le fait qu’elle n’explique pas d’où ils viennent et qu’au final, cette différence n’est pas le point central du roman, mais plutôt un point de départ.

Au-delà de l’aspect fantastique, l’autrice aborde différents thèmes comme la solitude qui semble si présente et pesante, les relations familiales et toute leur complexité, la différence et la peur qu’elle suscite, l’amour et la haine… Tout cela fait de Fils de l’eau une lecture forte qui marque l’esprit du lecteur même une fois la dernière page tournée d’autant que l’épilogue du livre est très beau et triste à la fois.

En conclusion, dénué de tout superflu, l’écrivaine nous livre ici texte simple mais d’une grande beauté, un peu à l’image de notre homme-sirène. Derrière le côté fantastique, ce roman est avant tout une histoire bien humaine où l’ambivalence des sentiments prévaut.

NOTE : 5/5

Retrouver un extrait gratuit proposé par les Éditions Philippe Piquier.

24 réflexions sur “Fils de l’eau, Gu Byeong-MO

  1. Je suis en train de le lire pour l’instant ! Et je suis comme toi, super fan ! J’espère que la suite me plaira tout autant 😀 Bonne suite de challenge (tous les livres qu’ils te restent sont aussi étrangement dans ma PAL :p) !

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